L’ouverture des travaux a été
présidée par le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des
Sceaux, Mamoudou Kassogué. C’était en présence du président de l’Ordre des
experts judiciaires du Mali, Mody Kantara Coulibaly et de plusieurs
professionnels du secteur judiciaire.
À la
suite des états généraux organisés successivement par les avocats, les notaires
et les huissiers-commissaires de justice, c’est le tour des experts judiciaires
d’organiser ceux de leur profession. Ces travaux constituent la dernière étape
de l’organisation des états généraux sectoriels de la justice dont les
conclusions et recommandations seront versées à celles sur la justice que le
département envisage d’organiser dans les prochains mois.
À l’instar
de ces états généraux, ce forum est organisé à un moment crucial de l’histoire
de notre pays, engagé dans un processus inclusif de refondation irréversible,
auquel les experts judiciaires comptent participer pleinement et activement.
Cela se fera naturellement en se mettant au service d’une saine distribution de
la justice en synergie parfaite avec les acteurs, principalement les
professionnels de la justice.
Prenant la
parole, le président de l’Ordre des experts judiciaires de notre pays a indiqué
que ces états généraux ambitionnent de dresser un état des lieux assorti de
propositions de réponses aux défis plaçant l’expertise judiciaire au centre de
la refondation du système judiciaire national.
Selon Mody Kantara Coulibaly,
l’Ordre se donnera les moyens d’être au rendez-vous à commencer par soutenir
les initiatives et actions du ministre chargé de la Justice. «En réalité, nous
avons déjà posé le diagnostic et des réponses appropriées seront apportées pour
que l’Ordre dessine un cadre stratégique
de travail pour l’ensemble de ses membres», a-t-il indiqué.
En outre,
le président de l’Ordre des experts judiciaires a souhaité qu’au cours des
travaux, soit fait le diagnostic de l’expertise judiciaire. Mais aussi que les
discussions s’articulent autour des réformes et stratégies de renforcement de
l’expertise judiciaire. S’y ajoute le rôle des experts judiciaires dans la
modernisation de la justice, du développement professionnel et de la formation
en expertise judiciaire.
Dans son
discours d’ouverture, le ministre chargé de la Justice a rappelé la
nécessité de faire un examen, sans complaisance, de l’état de la profession
afin de tirer les enseignements, après trois décennies de pratique
professionnelle, permettant de donner les meilleures orientations possibles.
Pour ce faire, Mamoudou Kassogué espère que ces travaux, qui seront animés par
d’éminents experts et spécialistes, permettront d’atteindre des résultats dont
l’exploitation profitera à l’ensemble de l’institution judiciaire.
Tout en
louant le rôle et la place des experts judiciaires dans la bonne distribution
de la justice, le Garde des Sceaux a invité les participants à s’interroger sur
la problématique liée au coût de la justice. Car, selon lui, la rémunération
des experts judiciaires est un facteur limitatif pour l’accès à une bonne
justice, pour ne pas dire, une bonne distribution de la justice.
Le ministre
Kassogué est revenu sur la nécessité de faire un examen approfondi des
insuffisances constatées dans le cadre du respect des règles d’éthique et de
déontologie afin de renforcer les mesures contre les comportements déviants.
Ce faisant, il a demandé d’intégrer d’autres éléments contextuels tenant compte de la lutte contre la corruption, le terrorisme, le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, la lutte contre la cybercriminalité, la traite des personnes et le trafic illicite de migrants. Mais aussi, des réformes institutionnelles et organisationnelles pour rendre la justice plus efficace, accessible et crédible.
Souleymane SIDIBE
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