La place historique de Tiananmen qui voit touristes et chercheurs défilés tous les jours
Dans
un essai paru dans les années 1970, Alain Peyrefitte, homme politique français,
avait écrit : «Quand la Chine s’éveillera… le monde tremblera». Cette
affirmation résonne aujourd’hui comme une sorte de prophétie accomplie tant
l’Empire du Milieu écrase présentFement la concurrence dans beaucoup de
domaines. Les sinologues n’hésitent pas un seul instant à parier sur une
domination future de la Chine à l’échelle planétaire.
Ils estiment simplement
qu’il faut mettre en perspective la Chine d’il y a deux ou trois décennies avec
la Chine actuelle, un pays qui pèse aujourd’hui dans les relations bilatérales
et multilatérales et qui a vraiment son mot à dire dans le commerce mondial. Le
pays de Xi Jinping est en train de modifier les rapports mondiaux, mais surtout
d’occuper le terrain en Afrique où elle s’impose de plus en plus dans les
anciennes colonies françaises et britanniques comme un partenaire stratégique,
un allié sûr, mais surtout un investisseur important.
La
Chine, c’est à la fois l’humilité, le travail, le génie créateur et le progrès.
Ceux qui l’affublent faussement d’une épithète de pays en voie de développement
sont très loin du compte. Il suffit d’y faire un tour pour se rendre compte de
l’immense progrès accomplis par ce pays dans la construction des
infrastructures de développement. Les détracteurs du géant asiatique donnent
souvent l’impression de voir un aveugle discuter de couleurs tant ils ignorent
complètement les avancées de la Chine. Ce pays est reparti sur un énorme élan
de relance économique, après avoir subi les conséquences de la Covid-19. Là où
la Chine a su ou pu se révéler d’autres pays auraient mis les deux genoux à
terre. Mais tout impressionne en Chine.
Beijing,
sa capitale, est une merveille. Cette ville futuriste passionne pour son
architecture ultra moderne qui traduit le mieux le développement de l’Empire du
Milieu avec ses gratte-ciel, ses hôtels de grand luxe, ses échangeurs
multiples, mais aussi ses larges autoroutes (de quatre à cinq voies aller et
autant de voies retour) sur lesquelles les bus disposent d’un couloir séparé du
reste de l’intense trafic. Aux heures de pointe, il n’est pas admis pour les
autres véhicules d’embouteiller cette voie. Les Pékinois se plient à cette
discipline. Selon les confidences d’un agent de l’ambassade du Mali à Beijing,
les Chinois vouent un énorme respect à ceux qui empruntent le transport public
pour se rendre au job ou revenir à la maison après une journée bien remplie.
Ils n’acceptent pas que ceux-ci soient pris dans un quelconque entonnoir par la
faute des autres automobilistes.
Tous filent à vive allure sur les routes sans aucun accrochage ou carambolage de véhicules. Le réseau de transport est aussi alimenté par les taxis Beijing, les bus, le métro et d’autres moyens de transport. Si les voitures occupent une énorme place dans la vie des Chinois, le vélo qui fait partie de leur identité reste aussi présent. On peut louer un vélo un peu partout. Il suffit de le déverrouiller avec son Smartphone et de se faire débiter de quelques yuans pour s’en servir dans ses courses dans la ville. Une fois le temps de location terminé, on peut le garer n’importe où et passer son chemin. Le système est bien huilé et permet aussi de fluidifier davantage la circulation routière qui est entièrement sous contrôle des caméras de surveillance.
GASTRONOMIE
INTÉRESSANTE- Beijing dispose également d’autres charmes comme la place
Tienanmen qui a été témoin de nombreux évènements mémorables et historiques de
la Chine et où est fièrement affiché un portrait de Mao Zedong, le père
fondateur de la République populaire de Chine. Touristes et chercheurs affluent
sur cette place pour apprendre davantage sur l’histoire du géant asiatique. Les
Chinois aussi y vont pour se ressourcer. Les lieux jouxtent la Cité interdite,
palais ancien (ancienne résidence des empereurs chinois et de ceux qui étaient
à leur service), une autre attraction de la ville. Il y a aussi d’autres sites
qui offrent aux visiteurs un paysage de carte postale. Beijing a vraiment fière
allure et respire la modernité.
L’offre
gastronomique est aussi intéressante dans les petits restaurants où par exemple
avec 28 yuans, environ 2.800 Fcfa, on peut manger un buffet délicieux, toujours
accompagné d’une eau tiède préalablement servie à la clientèle ou un thé infusé
pour se réchauffer le ventre parce qu’il le faut bien lorsque le thermomètre
affiche -1 degré.
On propose automatiquement aux clients des baguettes en bois
de quelques centimètres pour manger
avec. Certains tentent volontiers l’expérience avant de se rendre compte de la
difficulté de l’usage de cet instrument. On s’entend souvent répéter que c’est
juste une question d’habitude et qu’à force d’essayer, on finit par devenir
expert en la matière. Mais très souvent, les étrangers, notamment les Sahéliens
qui y arrivent pour un petit séjour préfèrent se gaver à l’aide de cuillère et
fourchette.
Les
Chinois servent toujours de l’eau tiède aux restaurants. Peut-être que le
climat y est pour quelque chose parce que dans les basses températures, il
n’est pas conseillé de boire de l’eau galcée expliquent certains. Souvent,
comme la nuit de dimanche à lundi dernier des flocons de neige recouvrent de
leur épais manteau une partie des parebrises des véhicules ou de la piste de
décollage de l’avion à l’aéroport.
On utilise les drones pour dégivrer, y compris pour débarrasser les ailes de l’avion de la glace qui s’y est posée. Pourtant, on s’accorde à dire partout que ce n’est pas encore la période du grand froid et qu’il faut attendre février prochain pour enregistrer des températures intenables des moins degrés. Ainsi, selon les témoignages, il arrive des jours où tout le monde reste au chaud pour ne pas être gelé par le grand froid. Seuls ceux qui ont des obligations professionnelles ou des courses à faire par nécessité pointent le bout du nez dehors.
ACHATS
DÉMONÉTISÉS- Dans les boutiques de shopping et autres magasins d’électronique,
les achats sont démonétisés. Tout se fait sur la base de téléphone ou de carte
de crédit. Seuls les étrangers qui arrivent pour un séjour à Beijing présentent
souvent des espèces sonnantes et trébuchantes. Ils sont souvent foudroyés du
regard par des curieux inquisiteurs. Certainement étonnés de voir des gens
manipulent publiquement l’argent, le yuans surtout.
Mais
Beijing donne l’impression que la Chine a déjà parachevé son développement. Un
journaliste sahélien qui y débarque pour la couverture d’un événement comme la
visite de travail et d’amitié effectuée par une délégation ministérielle
malienne dans cette coquette et impressionnante ville, totalement «défigurée
par le béton» est tout de suite admiratif de la cité. Il se retrouve avec un décalage
favorable de 8 heures d’avance sur l’heure du méridien de Greenwich dans la
couverture des évènements. Mais ce qui impressionne encore plus, c’est la
vitalité et la mentalité du peuple chinois qui confirme dans son attitude, ses
faits et gestes que le temps est précieux. Mais surtout, qu’il faut être à la
pointe de tout pour répondre aux défis de développement politique, social
économique, culturel.
La
Chine est un pays de haute technologie. Le génie chinois impose le respect et
force l’admiration en Afrique, notamment dans la région ouest-africaine où on
estime que les moyens de communications comme les Nouvelles technologies de
l’information n’ont plus aucun secret pour les Chinois. Si eux-mêmes sont très
à l’aise dans leurs communications sur Internet, les étrangers sont souvent
désagréablement surpris des restrictions ou des difficultés à ouvrir leurs
courriels ou surfer sur google.com ou yahoo.fr. Pour accéder à une simple
connexion Internet, il faut avoir de la chance.
Les visiteurs essaient de télécharger
le VPN qui ne fonctionne pas à tout bout de champ. On peut avoir un peu plus de
chance avec AstrillVPN (qui est payant) pour passer des appels WhatsApp. Sinon
avec 3XVPN, Secure VPN et autres VPN gratuits, il n’y a aucune possibilité de
communiquer. Certains avancent à tort ou à raison comme argument la volonté de
l’état chinois de tout régenter dans le domaine de la communication. Mais une
chose est sûre, les visiteurs éprouvent de grandes difficultés à communiquer
par courriel.
Envoyé spécial
Brehima DOUMBIA
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