
Le ministre Youba Ba (g) remet le certificat à l’interprofession bétail/viande
Plus d’exportation sur pied du bétail malien. Pour
rentabiliser au maximum le sous-secteur de l’élevage, notre pays dispose
désormais d’une marque collective «Label Mali Sogo» certifiée par
l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI). Les membres de
l’interprofession bétail/viande ont reçu hier des mains du ministre de
l’Élevage et de la Pêche, Youba Ba, ce certificat. C’était au cours d’une
cérémonie tenue dans la salle de conférence du département.
«Label Mali Sogo» est l’aboutissement d’un
processus lancé en juillet 2023 et validé par l’OAPI après la réalisation d’une
étude de faisabilité, la tenue de plusieurs sessions d’information à l’endroit
des acteurs, l’élaboration du logo, et la publication du bulletin
d’enregistrement par de l’OAPI.
L’initiative, financée par le Projet d’appui à la
compétitivité de l’Afrique de l’Ouest volet Mali (Pacao-Mali), met en valeur
les atouts d’un secteur qui occupe plus de 30% de la population rurale,
contribue à près de 19% au PIB du Mali et constitue le 3è secteur d’exportation
du Mali après l’or et le coton. D’où le message fort du ministre Youba Ba, qui
appelle à renforcer cette position en mettant sur le marché des produits avec
l’assurance de la traçabilité de leur provenance.
Selon le ministre chargé de l’Élevage, l’analyse
de la filière viande révèle que malgré
les atouts dont dispose le Mali, la filière viande est confrontée à plusieurs
contraintes dont la vétusté des infrastructures d’abattage, l’insuffisance
d’équipements de conservation, de commercialisation, de conditionnement et de
moyens de transport, les prix élevés de l’aliment bétail et l’insuffisance
d’espaces pastoraux aménagés.
Face à ces contraintes, le ministre envisage la
construction et la réhabilitation des marchés à bétail et abattoirs en tenant
compte des aspects environnementaux, la promotion de la transformation des
sous-produits animaux, l’amélioration des conditions de transport de la viande,
la dynamisation du Système d’information sur les marchés de bétail (SIM-B) ou
encore la construction d’abattoirs semi-modernes au niveau régional et modernes
à Bamako et dans les grandes villes. À cela, s’ajoutent la construction et la
réhabilitation d’aires d’abattages et des installations pour le séchage des cuirs
et peaux, la promotion de l’embouche bovine et ovine, la construction et la réhabilitation des
tanneries modernes, la construction et la réhabilitation des périmètres
pastoraux, l’actualisation du répertoire des acteurs.
Il a aussi mentionné l’identification des
organisations fonctionnelles de la filière bétail-viande ainsi que leur
dynamisation, l’harmonisation des méthodes et mécanismes de collecte et de
production des données statistiques, la mise en place de mécanismes de suivi et
d’échanges d’informations sur les marchés nationaux et débouchés sous
régionaux, le renforcement des capacités techniques des acteurs dans la
promotion des cultures fourragères et l’amélioration génétique à travers
l’insémination artificielle viable et maîtrisée sur les races locales à fort
potentiel de production de viande.
Par la voix de leur président, Mahamadou Diallo,
les acteurs de l’interprofession bétail-viande ont donné l’assurance d’une
exploitation optimale de ce label. Estimant que le Mali a franchi un pas de géant
dans le développement de la filière, il indiquera que la labélisation est un
important levier générateur de plus value pour la production de viande. Elle
permet de renforcer la compétitivité sur le marché sous-régional et
international. Mahamadou Diallo a invité tous les acteurs à se conformer au
règlement pour s’octroyer l’agrément d’utilisation du label.
En marge de cette cérémonie, deux livres dans le
domaine de la santé vétérinaire intitulés : «Guide technique et économique
du poulet de chair» et «Manuel d’alimentation animale» édités par Dr Boubacar
Traoré et Dr Amadou Ousmane Traoré de la clinique vétérinaire privée «Label
Vet» ont été remis au ministre pour accompagner ce dispositif de labélisation.
Pour le ministre, la rédaction de ces outils constitue un témoignage de la passion et de la détermination des auteurs pour le bien-être animal. Il les a assurés de la disponibilité de son département à développer un partenariat rentable pour l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire prônée par les autorités de notre pays.
Lougaye ALMOULOUD
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