La CEA demande que la croissance économique de l’Afrique soit inclusive pour réduire la pauvreté généralisée

La secrétaire exécutive adjointe et économiste en chef de la Commission économique pour l’Afrique, Hanan Morsy, a déclaré que les trois crises qui se chevauchent ont poussé davantage d’Africains dans l’extrême pauvreté et ont entraîné une augmentation des inégalités et des vulnérabilités sur le continent.

Publié jeudi 30 mars 2023 à 05:44
La CEA demande que la croissance économique de l’Afrique soit inclusive pour réduire la pauvreté généralisée

Morsy a déclaré à la cinquante-cinquième session de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique de la CEA à Addis-Abeba, qu’il y a des niveaux importants de pauvreté et d’inégalités en Afrique avant même les récentes crises mondiales, mais maintenant la pauvreté s’est aggravée et les inégalités se sont intensifiées.


«Aujourd’hui, 546 millions de personnes vivent encore dans la pauvreté, soit une augmentation de 74 % depuis 1990», a souligné Morsy. «Les chocs mondiaux ont un effet domino sur les pauvres en Afrique à travers l’inflation qui, en 2022, s’élevait à 12,3 %, chiffre bien supérieur à la moyenne mondiale de 6,7 %.

Les pays africains avec les niveaux de pauvreté les plus élevés

La CEA estime que les ménages africains consacrent jusqu’à 40 % de leurs revenus à l’alimentation, et les effets des crises mondiales ont durement touché les ménages les plus pauvres d’Afrique. Un nombre stupéfiant de 310 millions d’Africains ont connu une forme d’insécurité alimentaire et 6 millions d’entre eux ont été confrontés à une faim extrême en 2022.

Selon des recherches récentes, les 10 pays africains ayant les niveaux de pauvreté les plus élevés en Afrique sont le Burundi, la Somalie, Madagascar, le Soudan du Sud, la République centrafricaine, le Malawi, la République démocratique du Congo, la Guinée-Bissau, le Mozambique et la Zambie, avec des taux compris en 60 % et 82 % de la population.

Le fardeau de la dépendance aux importations, le changement climatique et l’augmentation du stress de la dette. Le Commissaire au commerce et à l’industrie de la Commission de l’Union africaine, Albert M. Muchanga, a déclaré à la conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique que bien que l’Afrique soit la plus riche du monde en termes de dotations naturelles, nous sommes les plus pauvres.

La dépendance de l’Afrique vis-à-vis des importations rend le continent vulnérable aux chocs des prix des produits de base. En 2021, 39 pays africains étaient importateurs nets de produits alimentaires. De plus, en 2021, l’Afrique n’a exporté que 5,7 milliards de dollars de produits pétroliers raffinés mais en a importé pour plus de 44 milliards de dollars.

« Sortir des faibles niveaux de revenus et de richesse est d’autant plus ardu que pose la menace du changement climatique, comme en témoignent les récentes inondations à Madagascar, au Malawi et au Mozambique », a souligné Muchanga, notant qu’« il faut ajouter à cela la crise de la dette qui s’annonce et qui pourrait remettre en cause tous les acquis de croissance des 23 dernières années ».

Les experts et les ministres présents à la conférence ont noté que les pays africains continuent de faire face à des revenus en baisse, à un endettement croissant et à un espace budgétaire de plus en plus restreint. En 2022, le ratio dette publique/PIB en Afrique était de 64,5 %, ce qui est nettement supérieur au chiffre pré-pandémique de 2019 qui était de 57,1 %.

La conférence de deux jours des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique a été organisée sous le thème, « Favoriser la reprise et la transformation en Afrique pour réduire les inégalités et les vulnérabilités».

 

Section communications CEA


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L’Afrique doit investir de toute urgence dans la reprise économique, exhortent les ministres des Finances

 

L’Afrique doit s’employer à trouver des ressources innovantes et accélérer la reprise économique après les multiples crises qui ont érodé deux décennies de progrès en matière de développement et accru la pauvreté, ont exhorté les ministres des finances réunis le 21 mars dernier Addis-Abeba (Éthiopie).

Dans une déclaration ministérielle adoptée lors de la 55ème session de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique, à Addis-Abeba, en Éthiopie, les ministres ont réitéré l’urgence de transformer les économies africaines et de stimuler l’industrialisation. Ils ont souligné la nécessité d’accélérer la reprise économique en Afrique car celle-ci risque de manquer de nombreux Objectifs de développement durable (ODD).

Notant que la pandémie de Covid-19, la guerre en Ukraine et le changement climatique entraveront les efforts de l’Afrique pour atteindre les ODD et l’Agenda 2063, les ministres ont déclaré que la triple crise a perturbé les marchés alimentaires et énergétiques, exacerbé l’insécurité alimentaire et provoqué des taux d’inflation élevés qui ont plongé des millions d’Africains dans la pauvreté et des difficultés économiques.

L’Afrique doit investir environ 66 milliards de dollars dans ses systèmes de santé et ses infrastructures sanitaires. De plus, le financement visant à combler les déficits d’infrastructures s’élève entre 137 et 177 milliards de dollars d’ici 2025.

En outre, les ministres ont reconnu qu’il est de plus en plus improbable d’atteindre les sept prochaines années, les cibles des ODD 1 et 10 qui consistent à éradiquer l’extrême pauvreté et à réduire les inégalités avant l’échéance du Programme de développement durable à l’horizon 2030. La pauvreté et les inégalités en Afrique feront donc peser des risques élevés sur la prospérité, la paix et la sécurité, ainsi que sur le contrat social.

Les ministres ont donc reconnu la nécessité de stimuler la reprise économique et de protéger les populations vulnérables contre la flambée de l’inflation - qui devrait atteindre 12,4 % en Afrique en 2023. Selon la déclaration des ministres, la hausse des taux d’intérêt et le resserrement de la politique monétaire par les banques centrales pour lutter contre l’inflation ont contribué à aggraver l’espace budgétaire déjà limité.

L’Accord établissant la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) augmentera le commerce intra-africain dans les domaines de l’agroalimentaire, des services, de l’industrie, de l’énergie et des mines et attirera les investissements transfrontaliers, ont noté les ministres dans la déclaration. Dans ladite déclaration, ils appellent la CEA à soutenir le continent avec la réflexion stratégique et les nouvelles perspectives dans la réalisation de la prospérité d’ici 2030 et l’atteinte des objectifs du Programme de développement à l’horizon 2030 et de l’Agenda 2063.

Le secrétaire exécutif par intérim de la CEA, Antonio Pedro, en clôturant la conférence, a déclaré que pour favoriser la reprise et la transformation en Afrique, le continent doit prioriser le renforcement des compétences, l’industrialisation et la diversification économique, le développement des infrastructures, le commerce intra-africain et le financement innovant.

« Nous avons pour mandat de tenir notre promesse de prospérité partagée envers les peuples d’Afrique », a déclaré M. Pedro, ajoutant que des solutions durables doivent être développées par l’Afrique et que les partenariats et les collaborations sont essentiels pour une Afrique transformée.


Section communications CEA

 

Rédaction Lessor

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