Journée internationale de l’éducation : Sous le signe du retour de la paix

Au Mali comme dans d’autres pays, la question de l’alphabétisation reste un défi majeur. Le contexte actuel exacerbe un peu les difficultés dans ce domaine

Publié vendredi 24 janvier 2025 à 08:30
Journée internationale de l’éducation : Sous le signe du retour de la paix

1.500 écoles sont non fonctionnelles et 500.000 enfants ont été privés de cours durant l’année scolaire 2023-2024

 

À l’instar de la communauté internationale, notre pays célèbre aujourd’hui la Journée internationale de l’éducation (JIE) que consacre le 24 janvier sous le thème : «Une éducation de qualité pour tous dans un contexte de crise». Il s’agit de rappeler l’importance de l’éducation pour tous dans la perspective d’un retour définitif de la paix et de la sécurité au Mali.

La Direction nationale de l’éducation non formelle et des langues nationales (DNENF-LN) souligne à travers des termes de référence la pertinence du thème dans une démarche de constat de problèmes qui assaillent les différents ordres d’enseignement. Selon cette structure, ces problèmes sont liés à la fermeture d’établissements scolaires et centres de formation pour adultes et jeunes.

Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) indique qu’environ 1.500 écoles sont non fonctionnelles et 500.000 enfants ont été privés de cours durant l’année scolaire 2023-2024. Le mal ne se limite pas à ça. Les structures alternatives de formation comme les Centres d’alphabétisation fonctionnels (Caf), les Centres d’éducation au développement (Cef), les Centres d’apprentissage ont aussi des soucis.

La DNENF-LN soutient que les Centres d’apprentissage féminin (Café) et les centres de Stratégie de scolarisation accélérée/passerelle (SSA/P) ont connu les mêmes difficultés liées à l’insécurité et au manque de financement. Entre 2017 et 2024, le Centre national des ressources de l’éducation non formelle fait cas de la fermeture de 3.150 centres d’apprentissage, financés par le Programme vigoureux d’alphabétisation (PVA)  et 494 centres non PVA fermés en 2024.

Pour faire face à ces defis, la DNENF-LN insiste notamment sur la nécessité de développer des initiatives allant dans le sens de la reprise des activités du système dans son entièreté avec une forte implication de tous les acteurs dont spécifiquement les enseignants. Y compris l’innovation dans les méthodes d’enseignement, le renforcement dans l’accès à l’éducation pour les populations marginalisées. La structure propose également de repenser l’éducation pour qu’elle soit en phase avec les défis contemporains.

 Dans le monde, la problématique de l’alphabétisation entame aussi l’éducation. Selon la DNENF-LN, 244 millions d’enfants et de jeunes ne vont toujours pas à l’école et 771 millions d’adultes ne maîtrisent pas les compétences de base en alphabétisation. «Nous sommes face à une crise de l’apprentissage fondamental des compétences en alphabétisation et calcul pour de nombreux jeunes», indique la source.

Plus de 600 millions d’enfants et d’adolescents ne savent ni lire, ni effectuer des calculs simples. D’après les statistiques de la DNENF-LN, moins de 40% des filles en Afrique subsaharienne achèvent leur scolarité secondaire et près de quatre millions d’enfants et de jeunes réfugiés ne sont pas scolarisés. Cette situation constitue une atteinte à leur droit à l’éducation et les expose à plusieurs fléaux dont l’enrôlement au sein des forces du mal, l’exode rural et la mal-cohabitation entre les peuples.

Au niveau international, le thème de la 7è JIE est intitulé : «L’Intelligence artificielle et l'éducation : préserver l'autonomie dans un monde automatisé». Cette thématique invite à réfléchir sur l'impact des technologies sur l'éducation. Selon le document, à mesure que l’intelligence artificielle s’intègre dans nos vies, il devient essentiel de préserver l’autonomie humaine tout en s’adaptant à cette évolution.

Mohamed DIAWARA

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