
Le jardin contribue beaucoup à l’épanouissement des enfants en termes d’éveil de conscience
La conviction est profondément ancrée que le Centre de développement de la petite enfance (CDPE) ou jardin d’enfants est essentiel dans l’épanouissement scolaire de l’enfant et dans le développement de la petite enfance. Ce qui explique peut-être la floraison de ces établissements qui s’occupent de la formation de l’esprit des jeunes enfants de moins de 5 ans. L’intérêt que nous portons à la question a valu à notre équipe de reportage de faire le tour de quelques jardins d’enfants de Bamako.
Au Centre de lecture et d’animation enfantine en Commune V du District de Bamako (Claec V), des fresques colorées à l’effigie des animaux, des lettres et des chiffres accueillent les visiteurs. Les enfants jouent, chantent et récitent des comptines en bambara et en français. Les activités pédagogiques varient entre jeux d’éveil, dessins et récitations. Dans la cour, un groupe d’enfants forme un cercle dans une case ronde. La cohorte écoute attentivement une histoire racontée par une monitrice.
Selon le directeur du Claec V, le jardin d’enfants joue un grand rôle dans le parcours scolaire d’un enfant en termes d’éveil de conscience, d’esprit collectif et d’intelligence. Moussa Samaké explique que les objectifs pédagogiques du jardin d’enfants portent sur le développement intellectuel, physique et éducatif. «Le jardin d’enfants prépare l’enfant à l’école primaire à travers plusieurs sections, notamment la petite, moyenne et grande. Celles-ci permettent à l’enfant d’apprendre le goût de l’école», déclare-t-il.
Pour le directeur du Claec V, l’enfant développe des compétences cognitives, sociales et émotionnelles au jardin d’enfants. «Les méthodes pédagogiques utilisées au jardin d’enfants pour favoriser l’apprentissage est la méthode pratique et théorique», dit-il. Poursuivant que l’apprentissage par le jeu est également efficace pour préparer l’enfant à l’enseignement formel.
Moussa Samaké estime qu’il existe une grande différence entre les enfants ayant fréquenté un jardin d’enfants et ceux qui ne l’ont pas fait, notamment en termes de compréhension, d’intelligence et d’éveil psychologique. «Les parents doivent jouer un grand rôle dans l’éducation des enfants en faisant preuve de compréhension envers leurs enfants et d’assumer leurs devoirs et leurs rôles», observe le directeur du Claec V. Et de souligner que son établissement respecte les programmes donnés par le Centre d’animation pédagogique (Cap).
Quant à la directrice du Centre de développement de la petite enfance (CDPE) du quartier- Mali, elle explique que ce genre de centre se multiplie de plus en plus à Bamako. Kadidia Traoré précise que l’âge pour la petite section varie entre 3 et 4 ans contre 4 à 5 ans pour la section moyenne et 5 à 6 ans pour les mômes de la grande section. Selon la pédagogue, la différence est que les contenus du programme diffèrent en fonction des sections. Pour elle, le CDPE favorise l’éveil intellectuel à travers des exercices de motricité fine et des activités de langage.
Elle affirme que les expériences du CDPE stimulent la curiosité et posent les bases de l’apprentissage futur, notamment en lecture, en écriture et en calcul. La responsable du CDPE du quartier-Mali soutient que l’enfant développe des compétences sociales essentielles tels que le partage, la coopération, l’écoute et le respect des règles collectives; grâce à l’interaction avec les autres enfants et les enseignants. Et de résumer que les enfants qui fréquentent le CDPE sont généralement mieux préparés à affronter les exigences du primaire.
SOCIALISATION- Ibrahim Sidibé, parent d’élève, fait savoir que chaque enfant est doté d’une sorte d’intelligence innée qu’il développe au cours de son enfance jusqu’à l’âge adulte. «Néanmoins, il faut un encadrement ou un accompagnement pour aider certains enfants à mieux appréhender cette intelligence. Il estime que de nombreux parents sollicitent les jardins d’enfants pour mettre leurs enfants dans de meilleures conditions d’épanouissement au cours de la petite enfance. Et globalement le résultat se fait toujours sentir», dit-il.
Par ailleurs, Ibrahim Sidibé explique qu’il y a des enfants qui n’ont pas la chance de fréquenter les jardins d’enfants souvent par faute de moyens pour les parents ou par leur choix. Ce lot d’enfants, estime-t-il, n’aura pas accès aux mêmes avantages et bienfaits de se faire encadrer dans un milieu propice au développement de leur intelligence. «Même s’ils y arrivent, c’est très souvent difficile. Ces enfants reçoivent plutôt un encadrement de leur milieu immédiat, les parents ou autre fréquentation extérieure. Bien sûr le résultat n’est pas aussi potable comme celui d’un enfant qui a fréquenté le jardin d’enfants», pense ce parent d’enfant.
Le psychologue Youssouf Karembé met en lumière les bénéfices considérables de l’éducation maternelle pour l’enfant, la famille et même la société. Selon lui, les avantages de l’aspect académique résident dans la protection qu’elle offre à l’enfant. Bien que la famille soit censée être un environnement sécuritaire, elle peut aussi exposer l’enfant à de nombreux dangers : feu, eau, objets tranchants, ou encore des chutes d’objets. «Il existe des risques divers dans la maison, notamment lorsque les parents sont occupés par leur travail.
En ville, où les parents peuvent être pris par leurs obligations professionnelles, l’école maternelle joue un rôle crucial en offrant une surveillance continue et des précautions que les parents ne peuvent toujours assurer», souligne le psychologue. Il a aussi insisté sur l’importance de la socialisation dès les premières années. «L’école maternelle est le premier lieu de socialisation après la famille. C’est là que l’enfant apprend les premières règles de vie en société : respecter les autres, apprendre à saluer, à dire merci et à gérer les conflits», affirme-t-il.
Cependant, malgré ces avantages, plusieurs défis demeurent. Le psychologue cite le cas d’une école maternelle de qualité. «Les écoles doivent être accessibles dans tous les quartiers, mais les coûts doivent aussi être abordables pour toutes les familles, afin que chaque enfant puisse en bénéficier», précise-t-il. Et d’ajouter la nécessité d’une formation adéquate des éducateurs. «Le développement de nouveaux outils éducatifs, notamment grâce aux technologies, offre des opportunités pour améliorer la qualité de l’enseignement. Mais ces outils doivent être bien maîtrisés et intégrés», estime-t-il.
Youssouf Karembé insiste sur le rôle fondamental des mères dans la préparation des enfants. «Les mères doivent d’abord nourrir et protéger leurs enfants, mais aussi leur inculquer les règles fondamentales de la socialisation. Ce socle est essentiel pour l’intégration future dans la société», déclare Youssouf Karembé. Il met également en garde contre la surprotection des enfants qui peut nuire à leurs capacités à s’adapter à un environnement plus rigide comme l’école.
Gaoussou TANGARA
Rédaction Lessor
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