
Les officiels immortalisent ce jour mémorable dans la vie de l’organisation
Le complexe hydroélectrique de Gouina, qui produit l’électricité
depuis avril 2022, a été officiellement mis en service samedi par les chefs de
gouvernement des quatre pays membres de l’Organisation pour la mise en valeur
du fleuve Sénégal (OMVS) : Colonel Abdoulaye Maïga du Mali, Bernard Goumou
de la Guinée, Mohamed Bilal Messaoud de la Mauritanie et Amadou Ba du Sénégal.
Le Premier ministre par intérim était à la tête d’une forte
délégation comprenant notamment quatre membres de son gouvernement dont celui
en charge des Mines, de l’énergie et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré.
Les différentes délégations se sont retrouvées à Kayes pour
ensuite converger avec les autorités locales, dans une ambiance de fête, vers
Gouina (Commune de Diamou) où l’entreprise chinoise Sinohydro a su dompter les
flots du fleuve Sénégal. Long de 1.347 m, le barrage a été réalisé aux environs
immédiats des chutes naturelles de Gouina qui se situent à 80 km en amont de
Kayes et à 53 km en aval de la confluence Bafing-Bakoye à Bafoulabé.
Un déversoir
de plus de mille mètres de long construit juste au-dessus de la cascade dirige
l’eau dans un canal qui alimente la centrale, équipée de trois turbogénérateurs
Kaplan de 46.6 MW. La capacité installée de la centrale est de 140 mégawatts
(MW). Une ligne de transport 225 kv permet l’évacuation de l’énergie produite
jusqu’à Félou qui est relié au poste de Kayes.
284 MILLIARDS DE FCFA- La réalisation de ce projet, débutée
en 2017, aura coûté environ 284 milliards de Fcfa dont 248 milliards financés
grâce à un prêt contracté solidairement par le Mali, la Mauritanie et le Sénégal
auprès de la banque Eximbank.
Dès le début, l’OMVS a réglé les questions financières,
sociales et environnementales. Cependant, le succès du projet est avant tout
une fierté nationale pour les Maliens. «Nous avons renoncé à nos terres pour
que ce barrage voit le jour pour le bonheur des peuples du Mali, du Sénégal
et de la Mauritanie», a confié Yacouba Diakité. Son village, Foukara, fait
partie des six localités (deux villages et quatre hameaux) devenus inhabitables
du fait que la retenue d’eau a créé une vaste surface inondée.
Au total, 104 ménages
ont été touchés. Ils ont été réinstallés sur quatre nouveaux sites aménagés
avec un niveau de viabilisation II et équipés d’infrastructures publiques. Le
maire de la Commune rurale de Diamou, Habib Diakité, le confirme: « Ces ménages
ont reçu, en juin 2018, les clés de leurs nouvelles concessions ». L’édile
s’est également réjoui de la réalisation de nouvelles écoles et de nouveaux
centres de santé dans sa commune.
à ces populations qui ont accepté de céder leurs terroirs,
tous les intervenants ont rendu un « vibrant hommage». Sans leur adhésion, a
dit le Premier ministre par intérim, le barrage de Gouina n’aurait pas vu le
jour. Le colonel Abdoulaye Maïga a insisté sur l’importance de ce complexe
hydroélectrique dont la mise en service est un « moment fort dans la vie de
l’OMVS ». En effet, avec la présente réalisation, l’Organisation vient de réussir
à aménager « près de la moitié de ses sites de barrages hydroélectriques ».
Sa production associée à celle de la centrale de Félou portera la capacité de
production de Manantali de 200 à 340 MW, a-t-il souligné avant d’exhorter les
instances de l’Organisation à diligenter les travaux du projet dénommé
Manantali II. En plus, il a souhaité la réalisation du barrage de Koukoutamba
en Guinée et la concrétisation du volet navigation (entre Saint-Louis et Ambidédi)
qui reste l’un des chantiers dans le processus de notre intégration. Aussi,
a-t-il invité l’OMVS à se doter d’un plan d’actions ambitieux pour la
production d’énergies renouvelables.
PÈRES FONDATEURS- Le colonel Abdoulaye Maïga n’a pas manqué
de rendre un hommage appuyé aux pères fondateurs de l’Organisation sous-régionale.
Tout comme son prédécesseur au pupitre, en l’occurrence le président du conseil
des ministres de l’OMVS, le Sénégalais Serigne Mbaye Thiam, qui a magnifié la
clairvoyance des premiers chefs d’état. Celui-ci avait, en plus, rappelé que
l’Organisation est surtout une «communauté de volonté et d’aspirations pour une
consolidation qualitative de la vie de nos populations». Il a ensuite exprimé
sa reconnaissance à la nation malienne dont le «peuple accorde sa légendaire «djatiguiya»
aux ouvrages de Manantali, de Félou et de Gouina».
Le Haut-commissaire de l’OMVS, Mohamed Abdel Vettah, a
particulièrement salué les autorités maliennes pour leur accompagnement
constant pendant la réalisation de cet ouvrage. Il a promis de poursuivre,
durant son mandat, la réalisation de projets structurants au bénéfice des Etats
membres. Mais aussi de travailler à favoriser l’électrification rurale au
profit de nos populations, et à préserver l’écosystème du bassin du fleuve Sénégal.
Le Premier ministre et ses hôtes ont visité la salle de
commande, après avoir procédé à la coupure du ruban symbolique. Ce complexe hydroélectrique, dernier né d’un
vaste programme d’ouvrages que l’OMVS, déploie depuis sa création en 1972,
vient s’ajouter aux centrales hydroélectriques de Manantali et de Félou au Mali,
et au barrage anti-sel de Diama au Sénégal.
Envoyé spécial
Issa DEMBéLÉ
Issa DEMBELE
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