
Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a rencontré, jeudi en fin d’après-midi à l’ambassade du Mali, le groupe des ambassadeurs africains en poste à Moscou. L’occasion était bonne d’expliquer aux diplomates africains le point de vue du Mali sur la crise que nous traversons.
Mais avant, le chef de la diplomatie malienne a tenu à préciser que la présente visite dans la capitale russe avait pour objectif d’établir un pont économique entre Bamako et Moscou. Il s’agit, a-t-il expliqué, de porter les échanges commerciaux au niveau des relations dans le domaine militaire. La délégation malienne est présente à Moscou, a-t-il ajouté, pour explorer
les voies et moyens d’un approvisionnement correct du Mali en biens de consommation. Ensuite, son propos a glissé sur la controverse qui caractérise les relations entre notre pays et la Cedeao depuis de longs mois. Le Mali subit les sanctions qu’il juge illégales de la part de l’organisation communautaire à cause d’une divergence de lecture de la crise, a estimé
Abdoulaye Diop pour qui l’analyse de la Cedeao était trop centrée sur l’organisation des élections. Tandis que pour les Maliens, la profondeur de la crise oblige à mener des réformes politiques et institutionnelles avant d’appeler les citoyens aux urnes.
Il y a une juxtaposition des crises (politique, sécuritaire et de gouvernance) qui rend la situation très complexe au Mali, a fait remarquer le chef de la diplomatie qui s’est réjoui de la récente évolution positive augurant qu’un accord est dans l’ordre du possible dans un bref délai. « Les partenaires adhèrent à l’idée des reformes et les positions se sont rapprochées », a apprécié Abdoulaye Diop tout en assurant que le Mali reste dans la dynamique des négociations.
Le chef de la diplomatie a également précisé que le Mali n’a pas désigné un nouveau médiateur en sollicitant l’appui du président togolais Faure Gnassingbé. « Goodluck Jonathan reste le médiateur désigné par la Conférence des chefs d’Etat de la Cedeao », a souligné Abdoulaye Diop qui a aussi évoqué d’autres sujets comme le départ de Barkhane du Mali, la dénonciation des accords de défense avec la France, le retrait du G5 Sahel.
Sur ce dernier dossier, il a tenu préciser que le Mali tient à conserver des relations bilatérales cordiales avec tous les pays membres de l’organisation sahélienne dont il vient de claquer la porte. « Nous avons été amenés à prendre cette décision pour protester contre l’injustice consistant à empêcher le Mali de bénéficier de son droit à exercer la présidence tournante du G5 Sahel », a-t-il précisé, tout en déplorant le fait que cette situation était due principalement aux manœuvres d’une puissance extracontinentale pour isoler le Mali sur la scène internationale.
Pour le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, ce qui vaut au Mali, l’hostilité non dissimulée de certains pays est pourtant le minimum qu’un pays puisse demander dans ses relations avec ses partenaires : la souveraineté dans les choix stratégiques, le respect mutuel, la coopération gagnant-gagnant.
Les ambassadeurs présents à la rencontre ont tour à tour pris la parole pour exprimer leur solidarité avec le peuple malien et assuré que l’accompagnement de leurs pays respectifs ne fera pas défaut. Tout en soulignant le droit du Mali de choisir ses partenaires, les uns et les autres ont insisté sur la nécessité pour les pays africains d’unir leurs forces pour défendre leurs intérêts et affirmer leur dignité.
Brehima TOURE
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