À l’instar des autres pays du monde, le Mali a célébré la Journée internationale de la femme, le mercredi 8 mars. L’événement a été marqué par plusieurs activités, dont le défilé des femmes au stade Modibo Keïta. Dans la mouvance de la célébration de cette Journée internationale, notre équipe de reportage est allée à la rencontre d’une ancienne championne des 100 et 200m. Aminata dite Boudja Diarra, puisqu’il s’agit d’elle, fait partie des sprinteuses qui ont marqué de leur empreinte l’histoire de l’athlétisme du Mali. C’est grâce à ses performances qu’elle a intégré l’armée en 1992.
Issue d’une famille de sportifs de Sikasso, son père était athlète et sa mère a joué au football, Aminata dite Boudja Diarra s’est révélée au grand public en 1983, lorsqu’elle a remporté, haut la main, le tournoi interscolaire de Sikasso. La jeune sprinteuse était alors élève à l’école Lotion B2 de la Capitale du Kénédougou. «Après mon sacre au tournoi interscolaire, se souvient-elle, j’ai été contactée par deux techniciens spécialisés en athlétisme, à savoir Amadou Sogodogo et Sounkalo Sanogo pour faire partie de l’équipe du relais 4X400m de Sikasso pour la Biennale. C’est ainsi que j’ai véritablement commencé ma carrière d’athlète».
Très vite Boudja devient une spécialiste des 100 et 200m et fait son baptême du feu au haut niveau en 1985 au Meeting de San. «Avant les épreuves, l’ancien gouverneur de la Région de Sikasso, feu Alamine Maïga, qui était un grand passionné d’athlétisme, m’a appelé pour me dire que je suis capable de battre le trio intouchable de l’époque composé de feue Ramata Koné de l’Usfas, d’Aïché Makoro Sissoko du Sigui de Kayes et de Maïmouna Dembélé de Ségou.
Le gouverneur a ajouté qu’il me ferait un grand cadeau en cas de sacre. J’ai remporté les deux courses (100 et 200m, ndlr), feue Ramata Koné m’a donné 10.000 F cfa et le gouverneur, paix à son âme, a également tenu sa parole. Je n’oublierai jamais ça», souligne Boudja. Par la suite, l’athlète participe à plusieurs compétitions internationales, notamment les Jeux triangulaires du Burkina Faso (1986) et du Niger (1987), les Championnats du monde de Rome (1987), les Championnats d’Afrique d’Annaba en Algérie (1988) et les Jeux olympiques de Séoul (1988). Élue meilleure de l’année 1988, après les J.O de Séoul, la sprinteuse recevra son trophée au stade Modibo Keïta des mains de l’ancienne première Dame, qui avait à ses côtés, l’ancien chef de l’État, le général Moussa Traoré.
Quatre ans plus tard (1992), Boudja intègre l’équipe de l’Usfas et fait une formation militaire sanctionnée en 1995 par un certificat d’aptitude technique N°1 en santé. En 1996, elle obtient le grade de caporal, avant de devenir sergent-chef (2001), adjudant (2005), adjudant-chef (2008). En 2014, elle décroche son certificat inter-arme et devient adjudant-chef major en 2018, avant d’être promue cette année sous-lieutenant.
Aminata Diarra a effectué plusieurs formations en kinésithérapie et en agent de contrôle anti-dopage en 2007, participé aux cours d’administration sportive en 2016 et au séminaire national de formation et de sensibilisation des dirigeants sportifs et athlètes sur l’importance du contrôle du dopage organisé de l’Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco). Masseuse-kinésithérapeute et agent de contrôle anti-dopage, l’ancienne sprinteuse est présente dans presque toutes les compétitions sur le plan national et international. Elle a accompagné les athlètes aux Jeux africains de Maputo (2011) et Brazza (2015), aux CAN-féminine (Afrique du Sud 2009, Cameroun 2016 et Ghana 2018), à la phase finale de la Ligue des champions féminine (Égypte 2021).
Actualité oblige, Boudja s’est prononcée sur la célébration du 8 mars, la Journée internationale de la femme, insistant sur son importance. «Le 8 mars demeure un jour de gloire pour les femmes, sans tenir compte des différences de nationalité, ethniques, linguistiques, culturelles, économiques, voire politiques. S’il n’y avait pas cette journée, il fallait la créer», salue Boudja.
«Cette journée, renchérit-elle, est l’occasion pour les femmes, de s’exprimer, de se faire valoir, de parler de leurs préoccupations. Il est important que les gens comprennent que les femmes sont vraiment importantes dans la vie. Qu’elles sont au sommet de tout au niveau de la production». Âgée aujourd’hui de 53 ans, Aminata dite Boudja Diarra est mère de trois enfants.
Djeneba BAGAYOGO
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