
Les nommés SC et CHD devront (en principe) passer les sept
prochaines années entre les quatre murs d’un cachot. Ainsi en ont décidé les
jurés de la Cour d’assisses dont la première session au titre de l’année
2021-2022 se tient toujours à la Cour d’appel de Bamako. Si SC est blanchisseur
de profession, son complice et compagnon de fortune CHD lui est chauffeur.
Ces
deux individus, tous des trentenaires, ont comparu devant les juges de la dite
cour pour leur implication dans une histoire d’«association de malfaiteurs, vol
qualifié, tentative de vol qualifié, détention, vente, achat et consommation de
drogues à haut risque, détention illégale d’armes à feu et de munition». Ces
faits sont prévus et punis par les articles 175, 252, 253, 254 et 3 du code pénal,
99 et 138 de la loi n°01-078 du 18 juillet 2001 portant sur le contrôle des
drogues et précurseurs et 12 et 43 de la loi n°04-050 du 12 novembre 2004 régissant
les armes et munitions en République du Mali.
D’intenses patrouilles nocturnes régulières
Tels qu’ils sont ressortis de l’acte d’accusation, les faits
qui ont conduit ces deux individus devant les juges sont clairs. Courant 2018,
les habitants de Sirakoro Méguétana, un quartier populaire et périphérique de
la capitale, ont été sérieusement éprouvés par des attaques et braquages à main
armée.
Bien que les paisibles populations étaient atteintes dans leur intégrité
physique, mais aussi, leurs biens n’étaient pas épargnés. Plus le temps
passait, moins les habitants pouvaient dormir tranquillement dans leurs
domiciles. Excédés, par la recrudescence de l’insécurité ambiante dans leur
quartier, les jeunes ont été obligés de chercher une solution pour la
circonscrire, faute de pouvoir l’éradiquer de façon définitive. C’est ainsi
qu’ils ont décidé de la mise en place de comités de veille et de vigilance dans
leur quartier.
Le but de ces regroupements était de mener des patrouilles
nocturnes intenses à travers tout le quartier et ses environs. C’est au cours
d’une des sorties de ces jeunes que les nommés SC et CHD ont été coincés et
interpellés par les membres du comité de vigilance. Les deux individus avaient été
déjà dénoncés comme des malfrats appartenant à une bande qui avait été mis hors
d’état de nuire par la Brigade
territoriale de la gendarmerie de Faladié.
Juste deux sachets d’eau pour se rafraichir
Se référant à leurs propres déclarations, l’acte
d’accusation précise que les deux garçons évoluaient en duo pour mener leurs opérations
à travers tout le quartier et ses environs. C’est ainsi que dans la nuit du 23
au 24 mai 2018, les deux hommes ont monté une opération pour dérober une moto
tricycle garée quelque part dans le quartier.
Malheureusement pour eux, ce jour
là, cette opération n’aura pas lieu à cause du fait que l’engin qu’ils avaient
visé était dépourvu de pneus. Complètement déçus, les deux bandits se sont retirés
des lieux, très assoiffés de butins. Sur le chemin du retour SC qui n’avait pas
pu digérer l’échec de leur toute première opération de la nuit, a de nouveau
tenté sa chance. Ignorant complètement que c’était leur jour de malchance, il
s’est approché d’une boutique du coin de rue.
Au lieu de chercher à voler un objet de valeur, il a profité de
l’inattention du boutiquier pour passer sa main à travers le grillage qui était
sensé sécuriser le frigo. Curieusement, il n’y a soustrait juste que deux sachets
d’eau. Histoire de se rafraichir la gorge en attendant de voir clair pour la
suite de la nuit. C’était une grossière erreur de sa part. C’est comme cela
qu’ils ont été vus, coincés et remis aux membres du comité de vigilance du
quartier. Ces jeunes les ont, à leur tour remis aux gendarmes.
Les pandores ont suivi la logique pénale en l’espèce. Ils
ont procédé à des fouilles corporelles des deux bandits. C’est comme cela
qu’ils sont tombés sur un pistolet de fabrication artisanale sur SC. Quant à
son compagnon CHD, lui détenait une vignette de mobylette de provenance
douteuse.
C’était suffisant pour que les pandores se montrent plus sévères au
cours des auditions des deux malfrats. Coincés, ces derniers ont été obligés de
faire des révélations sur leurs activités lugubres. Notamment des soustractions
frauduleuses portant sur divers objets : téléphones portables, batteries
de camions remorques, colliers et boucles d’oreilles en or etc.
Dès lors, leur culpabilité a été retenue. D’où leur renvoi
en assises pour y être jugé conformément à la loi. Devant le magistrat
instructeur, ils ont tenté de nier les faits. Mais l’inculpé S.C a affirmé dans
ses déclarations à l’enquête préliminaire que son compagnon « C.H.D possédait
une poudre traditionnelle... ». C’était sa technique à lui de dissiper la
possession de drogue dont l’acte d’accusation faisait allusion. Dans la même
veine, le même document précise que les inculpés avaient formé une association
dans le but de préparer ou de commettre un attentat contre les personnes ou
leurs propriétés.
Il a été établi de façon formelle qu’outre les deux sachets
d’eau à cause desquels ont été pris, les deux sont suspectés du vol d’une
mobylette Djakarta, des téléphones portables, des bijoux dont 2 bracelets en
argent, un pistolet automatique de marque Beretta noH86154Z, une clé USB. à ces
butins, s’ajoute le vol d’une certaine somme d’argent au préjudice de plusieurs
victimes. Mieux, le dossier d’accusation a donné des détails sur le fait que
les inculpés détenaient illégalement des substances psychotropes dont la faible
quantité permet de considérer qu’elle était destinée à leur consommation
personnelle.
Pour l’accusation, ces faits reprochés aux inculpés sont
constitutifs du crime d’association de malfaiteurs, vol qualifié, tentative de
vol qualifié, détention, vente, achat et consommation de drogues à haut risque,
détention illégale d’armes à feu et de munitions.
À la barre, les accusés ont partiellement reconnu les faits
qui leur sont reprochés. Ils ont reconnu l’infraction d’ «association de
malfaiteurs, vol qualifié, tentative de vol qualifié, détention illégale armes à
feu et de munition ». Ainsi, ils ont avoué avoir braqué à plusieurs reprises,
de nombreux citoyens pour les déposséder de leurs biens. Mais, de façon constante,
ils ont cependant nié en bloc les accusations de « détention, vente, achat
consommation de drogues à haut risque». Pour se défendre, ils sont allés jusqu’à
dire qu’ils n’ont jamais consommé de la drogue.
La clémence des jurés
Après avoir relaté clairement les faits tels qu’ils
ressortent du dossier, le ministère public a demandé à la Cour de déclarer les
accusés « non coupable » de l’infraction « détention, vente, achat
consommation de drogues à haut risque et vol qualifié ». Selon le magistrat
debout, ces faits n’ont, en aucun moment pu être établis. Toute fois, le défenseur
des citoyens a plaidé leur maintien dans les liens de culpabilité pour les
faits d’« association de malfaiteurs, tentative de vol qualifié, détention illégale
armes à feu et de munition ». Visiblement, il y’avait pas grand chose à débattre.
C’est pourquoi, les conseils des accusés on préféré se rallier au ministère
public. Tout ce qu’ils ont pu dire, c’est de demander la clémence de la Cour.
Cela, selon eux, à cause du fait que leurs clients sont des délinquants
primaires qui ont regretté leurs actes. Dans le même ordre d’idée, les avocats
ont plaidé pour que les accusés soient condamnés à une peine qui peut leur
permettre de retrouver leurs familles.
Surtout, vu leur jeunesse. Après tout, en réponse aux questions résultantes des débats, les accusés ont été reconnus coupables des faits. Mais, ils ont bénéficié de circonstances atténuantes. Lorsque le parquet est revenu à la charge, c’était pour requérir 10 ans de réclusion criminelle contre les deux quidams. Finalement la Cour les a condamnés la peine ci-dessus citée.
Yaya DIAKITE
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