«Pisansi, Mali pisansi, pisansi, Maliba pisansi, a magni dè». La célèbre chanson à la gloire du Mali a résonné, mardi au stade du 26 Mars. Après le coup de sifflet final du match Mali-Sénégal, brillamment remporté 3-0 par les Espoirs maliens, les inconditionnels présents dans les gradins de l’arène de Yirimadio ont entonné la célèbre chanson pour exprimer leur joie et saluer l’exploit des hommes du sélectionneur Alou Badra Diallo qui avaient été battus 3-1 à l’aller à Dakar.
Le Mali se qualifie ainsi pour sa troisième CAN U23 en quatre éditions, après 2015 au Sénégal et 2019 en Égypte. Les Espoirs maliens ont raté la première édition qui s’est déroulée en 2011 au Maroc. Après la rencontre, le capitaine Lassine Diarra et ses coéquipiers ont également dansé et chanté sur la pelouse avant de regagner les vestiaires où les attendait le président de la Fédération malienne de football (Femafoot), Mamoutou Touré «Bavieux». «Mes chers enfants, vous venez de sauver notre pays d’une grande humiliation. Ce soir (mardi, ndlr), c’est la fête, comme promis, je vous donne, chacun, un million de Fcfa», a déclaré Bavieux sous les ovations des joueurs.
Auparavant, le sélectionneur national, Alou Badra Diallo dit Conti avait salué la performance XXL de son équipe et rendu hommage au groupe. «Je remercie le Tout-Puissant de nous avoir accordé la victoire. Nous sommes restés humbles du début jusqu’à la fin de ces éliminatoires», a déclaré le technicien. «Quand nous sommes partis à la pause avec le score de parité 0-0, poursuivra-t-il, j’ai dis aux joueurs : vous n’êtes pas connus du public, c’est l’occasion ou jamais de vous faire connaître et de participer aux Jeux olympiques. Ils m’ont tous promis de changer le rythme du jeu et de faire le nécessaire. La mayonnaise a pris, après le premier but, il y a eu le deuxième puis le troisième». «Cette victoire est pour le peuple malien malgré le Ramadan, les supporters sont sortis très nombreux pour soutenir les jeunes», a conclu Alou Badra Diallo.
Pour revenir au match proprement dit, la première période a été marquée, côté malien, par beaucoup de déchets et le public du stade du 26 Mars n’a pratiquement rien eu à se mettre sous la dent. Mais au retour des vestiaires, la rencontre s’est emballée. Le premier tournant intervient à la 60è minute avec l’ouverture du score par Hamidou Diallo qui trompe le gardien adverse d’une tête imparable. Galvanisés par ce but, les Aigles Espoirs réalisent le break grâce à Kamory Doumbia, dont la tête termine sa course au fond des filets (68è min, 2-0). Avec ce score, le Mali était qualifié en raison du but marqué à l’extérieur, lors de la manche aller. Mais le capitaine Lassina Diarra et ses coéquipiers ne voulaient pas s’arrêter : ils vont enfoncer le clou à l’entame du dernier quart d’heure par Mamadou Sangaré, à la conclusion d’une action collective, (74è min, 3-0).
À la fin du match, l’Hymne national va résonner au stade du 26 Mars, sur fond de chansons à la gloire du héros de la rencontre, Kamory Doumbia. Le joueur du Stade de Reims a été laissé à la disposition de l’équipe U23, avec Nene Dorgeles, alors qu’il avait été convoqué par le sélectionneur des Aigles, Eric Sékou Chelle. Non seulement Kamory Doumbia a marqué, mais il a surtout pesé de tout son poids sur le match. «Avec le Ramadan, je disais à mes coéquipiers que le stade n’allait pas être plein, mais je me suis trompé. Les supporters sont sortis très nombreux pour nous soutenir et je voyais depuis ma cage beaucoup rompre le jeûne et rien que pour ça, on devait gagner», a confié le gardien des Aigles Espoirs, Lassine Diarra après le match.
Côté sénégalais, l’entraîneur Demba M’Baye s’est dit abattu par l’élimination de ses joueurs qui, selon lui, ont péché par excès de confiance. «Le résultat du match aller nous a incités à l’excès de confiance. Mais à dire vrai, on s’est toujours méfié du Mali, c’est pourquoi, après la fin du match aller, j’ai dis aux joueurs qu’on va à Bamako pour la guerre car dans ma tête le match n’était pas fini», a déclaré le technicien. Et d’ajouter : «On n’a jamais été bien organisés. Les Maliens ont pris le match en main d’emblée et on se retrouve à 0-0 presque miraculeusement à la mi-temps.
On n’était pas présent, ni dans les duels, ni en termes de concentration, ni en termes d’implication. On a essayé de rectifier, on a demandé aux joueurs de se déplacer et d’être plus présents dans les duels. Malheureusement, on n’a pas eu la réponse escomptée. Le Mali mérite vraiment sa qualification, félicitation à l’équipe malienne». Désormais on connaît tous les qualifiés pour la phase finale. Il s’agit du Maroc (pays hôte), du Mali, du Niger, de l’Égypte, de la Guinée, du Gabon, du Ghana et du Congo. À l’issue de la CAN, les trois premiers de la compétition (le vainqueur, le finaliste et le troisième) se qualifieront pour les Jeux olympiques, Paris 2024.
Mardi 28 mars au stade du 26 mars
Mali-Sénégal : 3-0
Buts de Hamidou Diallo (60è min), Kamory Doumbia (68è min) et Mamadou Sangaré (74è min).
Arbitrage du Malgache Ben Amisy Tsimanohitsy, assisté de ses compatriotes Lionel Hasinjarasoa Andrianantenaina et Dimbiniaina Andriatianarivelo.
Mali : Lassine Diarra (cap), Fodé Doucouré, Hamidou Diallo, Ahmed Diomandé, Ibrahima Cissé, Mamady Diambou, Nene Dorgeles, Kamory Doumbia, Cheickna Doumbia (Abdoulaye Gory, 80è min), Mamadou Sangaré (Nankoma Keïta, 80è min), Thiémoko Diarra (Nouhoum Cissé, 85è min).
Sélectionneur : Alou Badra Diallo.
Sénégal : Abdoulaye Niakhaté N’Diaye, Moussa N’Diaye (Arouna Sanghanté, 76è min), Mamadou Lamine Camara, Ibrahim Dramé, Samba Diallo, Cheikhou Omar N’Diaye, Mamadou Sané (Bassirou N’Diaye, 77è min), Massamba N’Diaye (cap), Abdallah Dipo Sima, Amadou Salif M’Bengue, Pape Demba Diop.
Sélectionneur : Demba M’Baye.
Djeneba BAGAYOGO
Message.
Une fois n'est pas coutume, c’est sur la terre du pays organisateur de la CAN 2025 que la sélection nationale a reçu le Drapeau national ce jeudi soir. La cérémonie solennelle s’est déroulée à l’hôtel Barcelo Anfa de Casablanca..
Le Mali s'apprête à participer à la CAN au Maroc et la mobilisation autour des Aigles bat son plein. Au cœur de ce dispositif, une figure emblématique : Mme Haïdara Aïchata Cissé dite Chato, membre du Conseil national de Transition (CNT) et marraine de la Commission nationale d'organisation .
La sélection nationale aborde sa 14è CAN avec un statut d’outsider, mais les hommes du sélectionneur national Tom Saintfiet sont déterminés à écrire l’histoire au Maroc, avec comme, dépasser au moins les quarts de finale.
Le Maroc sera, à partir de ce dimanche 21 décembre, la pôle d’attraction de la planète foot du continent africain, voire du monde, avec la 35è édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) qui mettra aux prises 24 nations..
La phase finale de la CAN, Maroc 2025 se déroulera sans plusieurs habitués du tournoi. En effet, à l’issue des éliminatoires, des nations majeures, dont six figurent parmi les régulières, sont passées à la trappe et ne participeront à cette 35è édition de la CAN..
