Bounty : Quand l’armée française était accusée de tuerie contre des civils

Dans leur plan machiavélique de déstabilisation du Mali, la France et ses alliés tentent depuis quelques temps, de dépeindre en noir, les résultats spectaculaires engrangés par les Forces armées maliennes (FAMa) suite au départ de Barkhane et au renforcement de la coopération militaire avec la Russie.

Publié lundi 11 avril 2022 à 05:29
Bounty : Quand l’armée française était accusée de tuerie contre des civils

Cette action visant à ternir l’image de l’Armée malienne a pris une autre ampleur depuis la suspension de RFI et de France 24. Mais également avec les victoires des FAMa qui s’enchaînent sur les théâtres d’opération contre les groupes armés terroristes dont récemment à Moura où elles ont enregistré un de leurs plus grands succès opérationnels contre le terrorisme.  

Depuis que l’Armée malienne est intervenue dans ce bastion bien connu des terroristes, neutralisant plus de 200 éléments, la France et les médias à sa solde accusent les FAMa d’exactions contre les civils. Pourtant, il y a un peu plus d’une année, un rapport de la Minusma concluait qu’une frappe de Barkhane avait tué 22 civils à Bounty le 3 janvier 2021. Le 7 janvier 2021, l'état-major français des Armées avait publié un communiqué affirmant que la Force Barkhane a procédé à une unique frappe contre un groupe armé terroriste dans une zone abritant la Katiba Serma.

« Plus d’une heure avant la frappe, un drone Reaper a détecté une moto avec 2 individus au nord de la RN16. Le véhicule a rejoint un groupe d’une quarantaine d’hommes adultes dans une zone isolée. L’ensemble des éléments de renseignement en temps réel ont alors permis de caractériser et d’identifier formellement ce groupe comme appartenant à un groupe armé terroriste », soutenait l’Armée française. Contrairement à cette version, des enquêteurs onusiens ont confirmé la tenue d’une célébration de mariage ayant rassemblé sur le lieu de la frappe, une centaine de civils.

Les experts de la police scientifique des Nations unies n’y ont constaté aucun élément matériel qui aurait pu attester la présence d’armes ou de motos. Dans leur rapport, ils soutiennent  que le groupe touché par la frappe était majoritairement composé de civils qui sont protégés contre les attaques au regard du droit international humanitaire. Même si les enquêteurs ont pu établir la présence de cinq individus armés dont au moins un portait son arme de façon visible, ils concluent que le rassemblement consistait en une célébration de mariage. Bien que l’enquête ait confirmé que la Katiba Serma opère dans la zone, elle soutient toutefois que la présence supposée ou avérée de membres de cette Katiba n’est pas un élément suffisant pour affirmer l’appartenance de facto de tout individu observé dans cette même zone.


Selon la Minusma, le droit international humanitaire exige l’identification formelle de la cible comme objectif militaire. Or, la présence de cinq membres de la Katiba Serma parmi un groupe d’hommes ne suffirait pas pour qualifier les autres participants au rassemblement comme des membres d’un groupe armé sans plus d’informations. Un ciblage basé sur de tels éléments serait incompatible avec le droit international humanitaire et aurait comme résultat de priver des civils de leur protection contre les attaques en violation du principe de distinction.

En réaction au rapport d’enquête de la Minusma, la ministre française des Armées a soutenu qu’il n'y a pas eu de rassemblement festif à l'endroit où la frappe est intervenue devant la commission défense de l’Assemblée nationale française. Pour Florence Parly, les seules sources concrètes sur lesquelles se fonde le rapport proviennent de témoignages locaux. Paradoxalement, c’est aussi sur des témoignages locaux, dont certains montés de toutes pièces, que la France et ses médias se basent pour accuser l’Armée malienne d’exactions contre les civils à Moura.

Dieudonné DIAMA

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