
«Lorsque
les abeilles disparaîtront de la surface du globe, l’Homme n’aurait plus que
quatre années à vivre». Cette citation apocryphe d’Albert Einstein réapparaît
dès que la question de la surmortalité des abeilles revient dans le débat
public.
Elle témoigne de l’importance vitale des abeilles dans la vie des êtres
humains. En effet, ces insectes jouent un rôle crucial dans la reproduction des
fleurs en transportant le pollen d’une fleur à une autre, favorisant ainsi la
production de fruits, de légumes et autres cultures.
En conséquence, la
disparition des abeilles aurait des répercussions drastiques sur la
biodiversité, l’agriculture et l’alimentation humaine. Environ un tiers de la production
alimentaire mondiale dépend de la pollinisation par les abeilles et d’autres
insectes pollinisateurs. C’est pourquoi, il est crucial de protéger les
abeilles et leur environnement pour préserver notre production alimentaire et
la biodiversité de notre planète.
Au-delàs
de leur importance pour la biodiversité, les abeilles sont également exploitées
par les humains pour leurs potentialités en production de miel et de cire
d’abeille.
Aliment naturel sucré et nutritif apprécié par les humains depuis des
milliers d’années, le miel est aussi utilisé dans de nombreux produits
alimentaires et cosmétiques. La cire d’abeille, elle, sert dans la construction
des alvéoles de leur ruche. Elle est couramment utilisée dans les produits de
soins de la peau, dans la fabrication de bougies, de produits de polissage, de
cosmétiques et des médicaments pharmaceutiques.
Elle est également utilisée
dans la production de produits alimentaires tels que le fromage, le chewing-gum
et les bonbons. Abdrahamane Kouyaté
possède quatre sites d’exploitation apicoles sur une superficie totale de 85
hectares dans le village de Zantiguila dans la Commune rurale de Sanankoroba.
Avec 400 ruches de miel, sa production trimestrielle est estimée à une tonne de
miel. Il explique que l’apiculture est une activité qui est très liée à
l’agriculture et à l’élevage. Et de poursuivre que les abeilles se nourrissent
des feuilles et des fleurs des plantations.
C’est pourquoi, dit-il,
l’agriculture est importante pour la production du miel aussi bien que les
abeilles pour l’augmentation de la productivité des cultures. L’apiculteur
souligne que les abeilles contribuent beaucoup à l’équilibre de l’écosystème.
«Elles sont des pollinisateurs importants pour de nombreuses plantes. En collectant le nectar des fleurs pour produire du miel, les abeilles transportent le pollen d’une fleur à l’autre, aidant ainsi les plantes à se reproduire et à se propager», explique-t-il. À en croire Abdrahamane Kouyaté, l’apiculture est une activité très rentable qui nourrit son homme.
RÉDUCTION
DE 30 à 33%- En la matière, explique-t-il, l’Association pour le développement
de l’apiculture moderne (Adam) soutient les apiculteurs. «Nous achetons des
ruches subventionnées avec l’Adam avec une réduction de 30 à 33%. Ce qui nous
permet de bénéficier de l’assistance d’une équipe pour installer des ruches
dans nos champs», révèle-t-il.
Précisant que quand les abeilles se nourrissent
suffisamment à l’aide des plantes à fleurs, comme le melon, la pastèque, la
papaye et les légumes, elles parviennent à remplir leurs ruches entre 60 à 90
jours. Cet agriculteur affirme que le miel est la principale source de
nourriture des abeilles. Et dans nos sociétés, il est utilisé depuis des
milliers d’années comme édulcorant naturel et comme remède pour de nombreux
maux.
Dans
l’apiculture, les producteurs gagnent en miel, en cire et en production
agricole. Quant à notre apiculteur, il récolte aussi la cire d’abeille. À
l’intérieur du pays, Abdrahamane Kouyaté vend son litre de miel à 3.000 Fcfa
contre 6.000 Fcfa à l’extérieur. «La cire d’abeille est aussi un avantage dans
la production du miel. Le kilo de cire est vendu entre 1.000 à 1.500 Fcfa.
Avec
une tonne de miel, je peux avoir environ 500 kilos de cire. Je vends la moitié
de ma cire pour garder le reste que je réutilise dans les ruches pour attirer
les abeilles avec l’odeur», dit-t-il. Pour récolter la cire, l’apiculteur
retire les cadres de rayons de la ruche. Les cadres sont ensuite placés dans un
extracteur de cire, qui la sépare des restes de miel et de pollen. La cire est
ensuite fondue et filtrée pour éliminer les impuretés.
Par ailleurs, l’agro-apiculteur soutient que l’utilisation des pesticides contribue à réduire drastiquement la population des abeilles. «L’utilisation des produits dans les champs est extrêmement néfaste pour les arbres, les insectes et les humains. Raison pour laquelle, je n’utilise jamais de produits chimiques dans mon champ», révèle le paysan. Abdrahamane Kouyaté invite, à cet effet, les autorités à mettre en place un service dédié à la valorisation des abeilles.
100
TONNES DE MIEL- À notre passage au siège de l’Adam sis dans la Zone
industrielle au quartier Bougouba, ses membres fabriquaient des centaines de
ruches de couleur blanche dénommée ruche
Kenya (nom du pays qui les confectionne) et d’autres matériels apicoles au
profit des apiculteurs. Créée en 2009, l’Association a organisé de nombreuses
formations sur la transformation et l’exploitation du miel. Elle compte
aujourd’hui une dizaine de membres répartis sur toute l’étendue du territoire
national. Par an, sa production est estimée à plus de 100 tonnes de miel.
Son
président, Mamadouba Keïta, souligne que la plupart de la production est vendue
sur place aux étrangers qui exportent les produits. «Nous souhaitons arrêter
cette exportation pour essayer d’ajouter de la valeur à nos produits, créer des
emplois et de la richesse dans le pays», souligne-t-il.
En ce qui concerne son
aspect traditionnel, Mamadouba Keïta soutient que les abeilles contribuent à
soigner notamment le paludisme et des maladies respiratoires. Et elles
protègent les arbres contre des maladies qui, à leur tour, contribuent au
renforcement du système écologique.
Mamadouba
Keïta compare l’apiculture à l’élevage des animaux compte tenu de son intérêt
vital. Il déplore le fait qu’aujourd’hui, le secteur soit frappé de plein fouet
par l’utilisation abusive des pesticides dans l’agriculture. Ce qui réduit la
population des abeilles au Mali d’environ 45%.
À cela s’ajoutent les effets néfastes
du changement climatique. Ces facteurs, selon lui, feront que dans dix ans, les
populations des abeilles disparaitront quasiment de notre territoire si rien
n’est fait par rapport à la sensibilisation sur l’utilisation des produits
chimiques.
Les abeilles et les autres pollinisateurs, tels que les papillons, les chauves-souris et les colibris sont de plus en plus menacés par les activités humaines. Pour attirer l’attention de tous sur le rôle clé que jouent les pollinisateurs, sur les menaces auxquelles ils sont confrontés et sur leur importante contribution au développement durable, les Nations unies ont déclaré le 20 mai Journée mondiale des abeilles.
Makan SISSOKO
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