
Cela
fait un an que les travaux des Assises nationales de la refondation (ANR) ont été lancés, le 11
décembre 2021, au niveau communal pour se poursuivre avec quelques jours de
décalage dans les cercles, à l’extérieur du pays et les régions.
Elles ont été
bouclées par la phase nationale tenue les 27, 28, 29 et 30 décembre 2021 à
Bamako. Ces différentes étapes se sont
déroulées sur toute l’étendue du
territoire national et dans les pays de
forte concentration des Maliens établis à l’extérieur. Ainsi, 84.700 délégués
venus de divers secteurs et d’horizons ont pris part aux ANR qui ont débouché
sur 517 recommandations. Celles-ci devront faire l’objet d’un chronogramme
d’exécution par le gouvernement devant inclure des tâches à caractère
exécutoire et urgent ainsi qu’un
mécanisme de suivi-évaluation.
L’un
des objectifs des ANR est de tirer les
leçons des recommandations, conclusions et résolutions des précédentes
rencontres nationales (fora, assises nationales, états généraux, Conférence
d’entente nationale, Dialogue national inclusif, Journées de concertations
nationales sur la Transition). Et par ricochet, faire l’état de la nation et
engager un véritable processus de refondation.
C’est pourquoi, le Comité
indépendant de la mise en œuvre des recommandations des Assises nationales de
la refondation (Cinsere-ANR) est créé auprès du président de la Transition
suivant le décret 2022-0242/PT-RM du 20 avril 2022. Cet organe a pour missions
de mesurer, d’apprécier l’exécution et les progrès réalisés dans la mise en
œuvre des recommandations issues de ces Assises.
À ce titre, il est chargé de
collecter les informations ; de mettre en place de données et de suivre les
indicateurs de résultats. Mais aussi, cet organe produit et publie des rapports
semestriels et annuels à l’attention du chef de l’état, le colonel Assimi
Goïta. Le Cinsere-ANR est composé d’un
collège de 15 membres, avec à sa tête le
coordinateur général Me Amadou Tiéoulé
Diarra, pour un mandat de 5 ans renouvelable une fois.
Lesdits membres sont
assistés par des experts thématiques et des spécialistes en suivi-évaluation.
Conformément au chronogramme de la Transition, les recommandations prioritaires
à court terme issues des ANR seront traduites en actions fondamentales. Lesquelles sont
contenues dans un document intitulé
Cadre stratégique de la refondation de l’état (CSRE). Qui plus est
intégré dans le Plan d’action du
gouvernement (PAG).
TROIS
PILIERS DE LA REFONDATION- Selon le
CSRE, les 13 thématiques reposent sur les cinq axes stratégiques. Il s’agit de
la Gouvernance, réformes politiques et institutionnelles
; la Défense, sécurité, paix,
réconciliation et cohésion sociale ; la Croissance économique et
développement durable. S’y ajoutent le Capital humain, genre et inclusion
sociale ainsi que la jeunesse, sport, culture, artisanat, tourisme et
construction citoyenne.
Partant de là, le gouvernement entend proposer un
nouveau contrat national de stabilité
sociale, politique, sécuritaire et économique en se focalisant sur 55 actions
essentielles sur une période de 24 mois.
Celles-ci s’articulent autour de trois piliers à savoir la refondation de
la gouvernance politique et institutionnelle;
la refondation de la gouvernance sécuritaire et socio-économique ainsi
que la refondation de la citoyenneté. S’agissant du premier volet,
les mesures porteront sur l’élaboration et l’adoption de la nouvelle
Constitution; la réforme du système électoral en prenant en compte les Maliens
établis à l’extérieur et le parachèvement de la réorganisation territoriale.
Abordant
le second pilier, l’œuvre refondatrice de la Transition mettra l’accent
sur la restauration de la sécurité sur toute l’étendue du territoire national;
la relance de la croissance économique ;
la rationalisation des dépenses publiques et l’assainissement de la vie publique. Il convient de mentionner
à ce niveau le renforcement de la lutte contre l’impunité et la
corruption; la réduction du train de vie de l’état et l’amélioration des conditions de vie des
populations. Le dernier point est relatif à la refondation de la citoyenneté.
À
ce propos, le gouvernement entend faire la formation du Malien afin d’obtenir
un type nouveau respectueux des valeurs
sociétales et républicaines. Pour y arriver, les autorités de la Transition
procéderont à l’éducation du public à
l’assimilation des symboles de l’état; la promotion du dialogue patriotique et
l’action civique autour de la légitimité
et de la vertu ainsi que la reconversion du citoyen malien engagé dans
la voie de la construction du Mali nouveau.
RÉALISATIONS-
Le coordinateur général du Cinsere-ANR est revenu sur les principales missions
de sa structure en mettant l’accent sur le suivi et l’évaluation. Pour suivre
et évaluer, a indiqué Me Amadou Tiéoulé
Diarra, il faut collecter les informations.
De son avis, ces informations ne concernent pas les autres
activités du gouvernement. Mais les
informations, a-t-il expliqué, sur les activités de la Transition en lien avec
les recommandations qui ont été
formulées. Il s’agit, a précisé le coordinateur, des 517 recommandations
qui ont été traduites par les autorités en 627 indicateurs.
Se
prononçant sur le suivi-évaluation, Me
Diarra a fait savoir que le gouvernement a établi des instruments, des
indicateurs. D’après lui, ce sont des paramètres qui permettent de constater et
de mesurer. Or, il a fallu beaucoup de
séances et d’exercices de familiarisation et d’intégration comme outil
et de planification dans le
travail du Cinsere-ANR pour s’adapter au canevas préétabli par l’exécutif, a
reconnu le premier responsable. «Nous avons développé de nouvelles initiatives
pour pouvoir rendre ces instruments plus compréhensibles», a soutenu le
coordinateur général du Comité, poursuivant que
le Cinsere-ANR est prêt pour les activités de suivi et d’évaluation.
En
termes de réalisations, Amadou Tiéoulé Diarra s’est réjoui de la mise en Oeuvre
d’un certain nombre d’actions. Il a dénombré
la création de la société minière, celle de la société de raffinage de
l’or, la militarisation de la police et de la protection civile.
De même, la
Comatex et l’Huicoma sont des réalisations
à l’actif de nos dirigeants. L’on peut citer, volontiers, l’adoption de
la nouvelle loi électorale, l’élaboration de l’avant-projet de la Constitution
et la «montée en puissance» de l’armée. En perspective, le Cinsere-ANR promet de se saisir des dossiers tels que la réduction du train de vie de l’État,
la relance du trafic ferroviaire, la dépolitisation des nominations et la
relecture «intelligente» de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du
processus d’Alger.
Rédaction Lessor
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