Syndicalisme : Le SYNTADE forme ses membres

Le bureau sortant du Syndicat national des travailleurs des administrations d’État (Syntade) avait constaté une insuffisance chez ses membres dans la maîtrise des règles et procédures de l’action syndicale.

Publié vendredi 10 janvier 2025 à 08:32
Syndicalisme : Le SYNTADE forme ses membres

Le syntade met en œuvre les recommandations de son dernier congrès

 

Pour combler ce manque, le nouveau bureau exécutif du Syntade, dirigé par Yacouba Katilé, a initié une formation, qui se tient depuis hier à Bamako, sur les concepts du syndicalisme en vue de permettre à ses membres de jouer pleinement leur rôle dans la préservation des intérêts matériels et moraux de leurs bases respectives.

C’était sur le rhème : «L’exercice du droit syndical, du droit d’organisation et de négociation collective : cadre juridique national et international».

L’ouverture des travaux était présidée par le ministre de la Fonction publique, du Travail et du Dialogue social, Fassoun Coulibaly, en présence du secrétaire général du Syntade et de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), Yacouba Katilé. Ce séminaire de renforcement des capacités s’inscrit en droite ligne des recommandations de son 14è congrès qui a vu Yacouba Katilé rempiler et placer son mandat sous le signe de la formation.

La session clarifiera les cadres juridiques nationaux et internationaux et les mécanismes qui régissent le Syntade. Elle représente aussi une opportunité d’acquérir des connaissances essentielles pour relever les nombreux défis liés au thème. Mais doit aussi favoriser un engagement constructif avec les différents partenaires sociaux.

Trois jours durant, les experts aborderont plusieurs thématiques : syndicalisme, liberté syndicale, protection du droit syndical, code du travail malien, statut général des fonctionnaires, appropriation du Pacte de stabilité sociale et de croissance et maîtrise des conventions internationales comme celles N° 87 et 98. 

Le secrétaire général du Syntade a rappelé que près de 70% de la population malienne sont des jeunes. Ceux-ci  ont besoin de formations pour acquérir des aptitudes intellectuelles et des compétences dans les manipulations techniques. Au-delà du domaine économique, pense-t-il toutes les activités politiques, sociales et culturelles exigent de plus en plus des capacités de réflexion, d’analyse et de pro-activité de plus en plus complexes, a-t-il dit. Et d’ajouter que la plus grande centrale syndicale du pays est consciente que  le Mali a de plus en plus besoin d’un syndicalisme de développement.

Il a aussi souligné que le gouvernement et les partenaires sociaux s’étaient engagés dans une dynamique d’apaisement durable du climat social et de relance économique à travers la signature d’un Pacte de stabilité sociale et de croissance, le 25 août, dernier sous le parrainage du  Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta. Katilé a informé que l’engagement N° 5 de ce pacte met un accent particulier sur la formation des acteurs syndicaux et consacre l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan de formation syndicale en concertation avec les centrales syndicales, le patronat et le gouvernement.

Pour sa part, le ministre Fassoun Coulibaly a précisé que la formation des acteurs syndicaux s’impose comme un devoir et contribue à l’atteinte des objectifs du pacte, avant de dire que la liberté syndicale tire sa substance de la Constitution du 22 juillet 2023, des lois nationales et de la Convention N°87 de l’Organisation internationale du travail (OIT). Elle fonde et légitime l’action des organisations syndicales et oblige tout membre de l’OIT ayant ratifié la dite convention «à prendre toutes les mesures nécessaires en vue d’assurer aux travailleurs le libre exercice du droit syndical».

Le droit d’organisation et de négociation collective tire sa substance de la  Convention N°98 de la même organisation. Le ministre Coulibaly a aussi exhorté les participants à cultiver, capitaliser et vulgariser les connaissances qui leur seront transmises par des experts avertis. De son côté, le 1er secrétaire général adjoint de l’UNTM, Hamadoun Bah, a expliqué qu’une formation est une exigence et une nécessité pour les travailleurs. Il faut rappeler que le Syntade est affilié à cette centrale syndicale et compte 13 sections.

Sidi WAGUE

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