
Les attaques
terroristes, les crimes transfrontaliers et les trafics de tout genre ont sérieusement
affecté les populations de la région. Les victimes (morts et déplacés) se
comptent par milliers.
Les conséquences de cette crise sans précédent sont à la
base des soulèvements populaires dans certains pays de la région, qui se sont
soldés par la prise du pouvoir par ceux-là qui étaient au front pour contenir
l’hydre terroriste. C’est le cas au Mali et au Burkina voisin.
L’organisation régionale G5 Sahel, créée en février 2014
pour faire face à la menace terroriste et à la pauvreté au Sahel, a eu du mal à
émerger, faute de moyens. Les dirigeants de la région ont beau plaider pour que
le G5 Sahel soit placé sous le chapitre VII de la Charte des Nations unies,
afin de bénéficier d’un financement pérenne, ils n’ont pas été entendus.
Les États-Unis
d’Amérique de Donald Trump étaient catégoriquement opposés à cette demande.
Ainsi, 8 ans après sa création, le G5 Sahel peine à faire ses preuves. Le président
nigérien, Mohamed Bazoum, est même allé plus loin en mai dernier, estimant que
le retrait du Mali signait l’arrêt de mort de l’organisation sahélienne.
Bien que présents au Sahel, les États-Unis d’Amérique ont
longtemps préféré laisser à la France le leadership du camp occidental dans
cette région supposée être sa zone d’influence ou plutôt son héritage colonial.
Les Américains fermaient les yeux sur les agissements de Paris dans la région.
Même sa duplicité avec les organisations terroristes, pensent certains
observateurs.
Dans une interview qu’il nous a accordée en décembre 2021 à
propos de l’engagement des États-Unis d’Amérique dans le Sahel, le ministre des
Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop avait
dit ceci : «… Nous voulons sentir plus de présence des États-Unis dans le
Sahel. Nous voulons surtout que ce pays puisse avoir sa propre lecture de ce
qui se passe au Mali et au Sahel. Or nous avons le sentiment que récemment les États-Unis
se sont un peu mis en arrière-plan pour laisser d’autres acteurs prendre le
devant.
Même leur lecture de la situation au Mali est essentiellement fonction
de la lecture d’autres personnes. Nous voulons que l’Amérique soit présente par
elle-même. Qu’elle puisse avoir la lecture de la situation par elle-même parce
que c’est une grande puissance qui a les moyens de comprendre les problèmes par
elle-même et qui bénéficie aussi d’un élan de sympathie auprès des populations
africaines. La menace à laquelle nous faisons face est globale. Il faut que les
États-Unis soient davantage présents au Sahel, qu’ils soient partie prenante de
la solution».
L’appel du chef de la diplomate malienne aura été
certainement entendu. Puisqu’une délégation américaine conduite par la
sous-secrétaire d’État aux affaires politiques, Victoriat Nuland, en séjour
dans notre pays, a évoqué avec les autorités le changement de stratégie que son
pays compte opérer dans le Sahel.
«J’ai reçu, hier 18 octobre 2022, une délégation américaine
conduite par S.E. Mme l’ambassadrice Victoria Nuland, sous-secrétaire d’État
des États-Unis d’Amériques aux affaires politiques, en visite au Mali pour
recueillir l’avis des autorités du Mali dans le cadre du changement de stratégie
de son pays dans le Sahel. J’ai remercié la délégation pour cette démarche pédagogique
avant de lui rappeler le traumatisme que le peuple malien a vécu dans ces dix
ans de conflits, et la nécessité d’intégrer désormais cette dimension dans la
nouvelle stratégie américaine», a écrit sur son compte Twitter, le Premier
ministre par intérim, le colonel Abdoulaye.
Ce changement de posture de l’administration Biden vis-à-vis du grand corps malade qu’est le Sahel pourrait aussi s’expliquer par le fait que sa grande rivale, la Russie, est en train de monter en puissance dans la région grâce, tout simplement, à son pragmatisme.
Madiba KEÏTA
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