
Il y a eu le financement des deux programmes spéciaux d’entretien routier pour un montant cumulé de 18 milliards de Fcfa
C’est ce qui ressort de la 30è session
budgétaire de l’Agence, tenue hier dans ses locaux. La session était consacrée
à l’examen et l’adoption du budget de l’exercice 2024. Occasion pour les
administrateurs de tirer le bilan des actions réalisées par l’Agence au cours
de l’exercice finissant et de donner des orientations claires pour la conduite
des activités programmées en 2024. L’ouverture des travaux a été présidée par
la présidente du conseil d’administration de l’Ageroute, Mme Traoré Seynabou
Diop, en présence du directeur général de l’Ageroute, Adama Traoré. Intervenant
pour la circonstance, la présidente du conseil a expliqué qu’en termes de bilan
à la date du 30 novembre 2023, les prévisions de recettes ont été réalisées à
hauteur de 19,399 milliards de Fcfa,
soit un taux de réalisation de 45,53% par rapport aux prévisions. Le
niveau global d’exécution des dépenses à la même date, est de 31,862 milliards
de Fcfa en termes d’engagement comptable, et de 9,758 milliards de Fcfa en
termes de liquidations, soit un taux d’exécution de 22,90%.
Selon
Mme Traoré Seynabou Diop, la mise en œuvre du programme d’activités de 2023 a
été marquée par la poursuite des travaux des anciens programmes d’entretien
routier et de quatre nouveaux programmes au titre de l’exercice 2023 pour un
montant total de 40,295 milliards de Fcfa. Il s’agit du programme d’entretien
des routes d’intérêt national des régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou,
Mopti et du District de Bamako, financé par le Fonds d’entretien routier (Fer)
pour un montant de 16,716 milliards de Fcfa, du programme des travaux
d’entretien des routes classées et non classées, régionales, locales et
communales pour un montant de 4,764 milliards de Fcfa, financé également par le
Fer.
S’y
ajoutent les programmes relatifs à la première tranche des travaux spéciaux
pour un montant de 3,330 milliards de Fcfa et la seconde tranche pour un
montant de 14,814 milliards Fcfa, tous financés par le Fer. «Si le programme de
la première tranche n’a pu démarrer pour des contraintes budgétaires (dépassement
de l’inscription de la rubrique autres conventions à venir dans le budget
2023), celui de la seconde tranche connait au 30 novembre 2023 un taux
d’avancement de 15%», a précisé l’ancienne ministre des Transports et des
Infrastructures. La mise en œuvre de l’ensemble des programmes de l’exercice
2023 porte sur une prévision de linéaires (routes bitumées, routes en terre) de
15.559,24 km, dont 11.622 74 km sont concernés à la date du 30 novembre 2023.
Il convient de noter que ces linéaires ne concernent pas les réseaux routiers
des régions de Tombouctou, Gao, Kidal, Ménaka et Taoudéni pour lesquels, les
conditions sécuritaires actuelles ne permettent pas la réalisation des travaux.
S’agissant
des programmes des conventions antérieures, les travaux se sont poursuivis et
ont été achevés dans beaucoup de cas. Dans le rapport annuel de performance de
l’Ageroute, il a été relevé qu’en dehors du délai moyen de passation des
marchés, tous les indicateurs de performance sont en dessous des cibles à
atteindre. Selon Mme Traoré Seynabou Diop, cette situation s’explique en partie
par le démarrage tardif des travaux (période hivernale), la faible capacité de
production des entreprises dans le contexte de l’entretien routier caractérisé
par la faiblesse des quantités réalisables et leur grande dispersion.
À ces
difficultés, s’ajoutent la faiblesse de la capacité financière des entreprises
dans le contexte actuel, l’occupation des emprises des travaux et
l’inadaptation du cycle budgétaire à l’entretien routier. Mme Traoré Seynabou Diop a salué le
gouvernement pour les efforts déployés
pour la mobilisation des ressources financières additionnelles destinées à
l’entretien routier au titre de 2023. Elle a cité le financement des deux programmes
spéciaux d’entretien routier, conçus pour un montant cumulé de 18 milliards de
Fcfa, dépassant du coup les prévisions budgétaires de l’Agence adoptées par les
administrateurs en janvier dernier.
Babba COULIBALY
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