Sur le marché, on y trouve du 18, 21 et 24 carats
La
tontine de bijoux en or est un système d’achat collectif qui se développe de
plus en plus en Afrique de l’Ouest, notamment au Mali, en Côte d’Ivoire et au
Sénégal. Le principe est simple : un groupe de personnes cotise chaque
mois une somme d’argent définie et pendant une durée donnée (plusieurs mois ou
années), ensuite l’ensemble des cotisations est utilisé pour acheter des bijoux
en or. Il s’agit généralement de colliers, de bracelets ou des bagues qui sont
distribués aux participants, selon un ordre prédéfini.
La
tontine de bijoux permet à des personnes qui n’ont pas les moyens d’acheter un
bijou en or de manière individuelle de s’en offrir. Les cotisations mensuelles
étant généralement abordables. Fatoumata Diaby dite Faty est présidente d’une
tontine d’or depuis 2020. «Mon groupe de tontine était constitué de 20 femmes,
avec comme cotisation 50.000 ou 100.000 Fcfa par mois et par personne», dit
celle dont les bijoux viennent de Dubaï, d’Inde et de Singapour. Le groupe se
retrouvait ainsi avec 2.000.000 de Fcfa par mois pour l’achat de bijoux en or.
Avant que la commande ne soit lancée, des photos des bijoux sont montrées à la
bénéficiaire pour son choix, mais le grammage dépend de la hausse ou de la
baisse du prix du gramme de l’or sur le marché. Sur le marché, on y trouve du
18, 21 et 24 carats.
Kyatou
Sogodogo, quadragénaire, est une adhérente. Pour elle, la tontine peut être un
moyen d’épargner de l’argent, car les cotisations versées ne sont récupérables.
En plus, c’est de l’investissement pour elle, puisque le prix de l’or peut
augmenter sur le long terme. Kyatou Sogodogo a pris l’habitude de vendre ses
bijoux une fois que le prix de l’or grimpe.
Tatou Bocoum vend de l’or qu’elle achète à Dubaï. «J’amenais de l’or de Dubaï et j’avais du mal à écouler mes produits. Tous mes clients se plaignaient de la crise économique et c’est là que j’ai eu l’idée de faire une tontine pour vendre mes bijoux», confie-t-elle. Chaque participant paye 200.000 Fcfa, un prix fixe pour cinq personnes et renouvelable tous les cinq mois. Chaque mois, quelqu’un «ramasse» ses bijoux, selon le modèle voulu et le grammage dû.
PRIX
FLUCTUANT- Le phénomène est en vogue. Mais dans ce business, il arrive que le
gain escompté ne soit pas au rendez-vous. Amadou Traoré a interdit à son épouse
d’adhérer à une tontine d’or. Ce cadre d’une banque a préféré ouvrir un compte
d’épargne pour sa femme afin qu’elle économise pour s’acheter les bijoux dont
elle raffole. En effet, soutient-il, le prix de l’or peut fluctuer, et il n’est
pas garanti que la valeur des bijoux à la fin de la tontine soit supérieure ou
égale au montant total des cotisations versées.
Tel fut le cas de sa femme qui,
son tour arrivé, n’a pas eu la chance d’avoir au moins l’équivalent de sa
cotisation. En plus, les bijoux en or proposés par les tontines sont souvent
des modèles standard, avec peu de choix possible. Awa Sangaré, administrateur
civil, abonde dans le même sens. «Il y a un an, on a eu à initier une tontine
d’or de 25.000 Fcfa par mois, dans notre structure.
Les premières bénéficiaires
ont eu, sans problème, leurs bijoux. Puis, la suite s’est compliquée. On a eu
d’énormes problèmes pour avoir l’argent et jusqu’à présent je n’ai pas eu le
montant qui me revient de droit», raconte-t-elle. Selon Djelika Diawara,
économiste à la Faculté des sciences économiques et de gestion, les tontines
favorisent la solidarité entre les membres du groupe, car ils cotisent tous
pour un objectif commun. Cependant, la pratique porte quelques risques dont les
pertes d’argent.
En effet, si la personne qui organise la
tontine est malhonnête, le processus peut ne pas arriver à terme. En plus, il y
a des contraintes notamment celles liées au manque de flexibilité. «Il est
difficile de quitter une tontine en cours de route, car cela peut pénaliser les
autres participants», souligne l’économiste.
Et
à Sékou Tangara, huissier de justice, d’ajouter que le manque de régulation est
un défi majeur dans ce domaine. Pour lui, ce type de tontine n’est pas encadré
par un cadre juridique ou réglementaire, ce qui peut exposer les participants à
des risques de fraude ou de malversation. Toujours, selon cet huissier de justice,
le caractère informel des tontines peut engendrer des conflits entre les
participants, notamment en cas de litige.
Néanmoins, les tontines de bijoux en or demeurent une solution intéressante pour épargner et acquérir des bijoux en or. Il est essentiel de choisir une tontine de confiance et de s’assurer du sérieux des organisateurs. Il est également important de se renseigner sur le prix de l’or et sur les conditions de revente des bijoux avant de s’engager dans une tontine.
Anta CISSÉ
Une approche prospective est adoptée pour que les abattoirs du pays, à l’instar de celui de Kayes, atteignent les normes ISO 22000. Ce processus de mise à niveau qui devrait être achevé en décembre 2024, témoigne d’une volonté claire de renforcer les standards sanitaires et d’assurer u.
Acteurs de la filière bétail/viande, étatiques et privés, sont mobilisés pour explorer les voies et moyens devant permettre d’y parvenir. En attendant, seul l’abattoir frigorifique de Laham industries à Kayes, certifié ISO 22000, répond aux normes.
La mairie de la Commune V du District de Bamako a procédé à la restitution publique de son compte administratif au titre de l’exercice budgétaire 2023, samedi dernier dans un hôtel de la place. C’était sous la présidence du maire de la Commune V, Amadou Ouattara..
Enough (Assez) est une campagne de trois ans dont l’objectif est d’avoir «assez» d’aliments nutritifs pour chaque enfant, provenant de sources éthiques et durables, et permettant à tous les enfants de s’épanouir..
Une cinquantaine d’étudiants de l’école supérieure des hautes études technologiques et commerciales (Hetec), en licence professionnelle communication et gestion d’entreprise et licence professionnelle communication et gestion des ressources humaines, ont visité, hier, l’Agence malienne .
L’organisation entend, pour y arriver, asseoir un système de santé plus efficace, équitable et durable en exploitant le pouvoir du secteur privé et des jeunes eux-mêmes.