
C’est dans le but de nous enquérir de la situation
de la production des céréales que notre équipe de reportage a approché les
acteurs agricoles de la Cité verte du Kénédougou. La Région de Sikasso est connue de tous pour ses
énormes potentialités dans le domaine de l’agriculture. Elle tire son
appellation «Cité verte» de l’humidité de la Zone. L’hivernage y est très
propice. C’est pourquoi bon nombre de ses habitants s’adonnent à l’agriculture.
Cette activité est, pour la plupart du temps, rentable. En matière de culture
céréalière dans les Cercles de Kadiolo et de Sikasso, les producteurs cultivent
notamment le riz, le maïs, le sorgho, le mil et le fonio.
Le chef du bureau statistique, suivi/évaluation de
la direction régionale de l’agriculture, Moussa Dembélé, révèle que la
production de céréales de la campagne attendue est de 184.837 tonnes de riz sur
une superficie de 86.542 ha, 121.790
tonnes de maïs sur une superficie de 403.314 ha, 99.075 tonnes de sorgho sur
une superficie de 82.842 ha, 58.694 tonnes de mil sur une superficie de 66.032
ha et 616 tonnes de fonio sur une superficie de 1107 ha. «La production totale
estimée pour cette campagne est de 1.345.072 tonnes sur une superficie totale
de 639.836 ha contre 1.278.999 tonnes de production l’an passé», précise Moussa
Dembélé.
Comparativement à l’année passée, poursuit notre
interlocuteur, la campagne a été bonne. D’après lui, la direction régionale de
l’agriculture ambitionne de faire un excédent céréalier de 788.000 tonnes cette
année. Par ailleurs, il soutient que dans l’ensemble la campagne 2023-2024 a
été moyenne car il y a eu des perturbations de pluviométries au début de
l’hivernage mais avec la régularisation durant la deuxième décade du mois de
juillet, les paysans ont commencé à rattraper le temps perdu.
En outre,
Alkassoum Barkha et Moussa Dembélé invitent l’État à prendre des dispositions
afin de mettre un frein à l’exportation anarchique des céréales. Toute chose
qui permettra à la population d’avoir les céréales à des prix abordables. De son côté, le président de la Chambre
d’agriculture, Abdoulaye Bamba, a mis l’accent sur les difficultés auxquelles
les producteurs sont présentement confrontés. Il évoquera notamment
l’insuffisance de l’engrais subventionné et l’insuffisance du rendement de
maïs. Il saisira l’opportunité pour inciter le gouvernement à promouvoir les
cultures céréalières à Sikasso. «Cela permettra de lutter efficacement contre
l’insécurité alimentaire dans le pays», conclura-t-il.
Amap-Sikasso
Mariam DIABATE / AMAP - Sikasso
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