
«On a prié
pour qu’il pleuve abondamment cette année. Faut-il faire la même chose pour que
ça s’arrête ?», s’interroge Modibo Koné. Ce jeune cadre de
l’administration, habitant de la Cité des 320 logements de Kati Sicoro, a lancé
cette phrase lorsqu’il a vu hier matin de
gros nuages se former dans le ciel. Mais quelques minutes plus tard, ces
nuages se sont dissipés laissant place au soleil. Ça a été ainsi un ouf de
soulagement pour Modibo Koné et d’autres chefs de famille qui s’apprêtaient à
regagner leurs services dans le centre-ville de Bamako.
Nous
sommes au mois d’octobre et la pluie continue de s’abattre en grande quantité
causant des dégâts énormes dans nos villes et campagnes. À Bamako, les eaux
pluvieuses ont envahi plusieurs quartiers. Particulièrement les zones
riveraines du fleuve Niger où la montée historique du niveau de l’eau est très
spectaculaire.
La situation est encore pire à Kalabancoro Chicoro (Commune
rurale de Kalabancoro), où l’eau du fleuve a débordé transformant certaines
rues en marre. Ici, plusieurs habitants n’ont pas eu d’autre choix que de fuir,
laissant leurs domiciles dans l’eau. Ceux qui sont restés au péril de leur vie
se déplacent avec des pirogues. Un spectacle désolant qui fait froid dans le
dos.
Se
déplacer aujourd’hui à Kalabancoro Chicoro est devenu un parcours du
combattant. Les résidents qui ne veulent pas attendre les petites embarcations,
essayent de nager ou de marcher sur les murs des habitations. Chapelet autour
du cou, Aminata Dienta, vient de descendre d’une pirogue. Elle raconte que sa
maison a été engloutie par l’eau.
«Au début, l’eau du fleuve montait dans les
rues avant de se retirer. Mais à partir du 25 septembre, les eaux ont commencé
à inonder nos maisons en détruisant nos vivres et nos meubles»,
témoigne-t-elle, avant de signaler que sa famille a décidé de chercher une
maison en location dans un autre quartier loin des zones inondables.
L’Académie
d’enseignement de Kalabancoro n’a pas non plus été épargnée par les eaux de
pluie. «Nous avons presque tout perdu. On s’inquiète beaucoup pour la rentrée des
classes cette année», dit un agent qui a requis l’anonymat.
Kassim
Coulibaly, un jeune piroguier, est très actif dans le transport de ses voisins
du quartier. «Mon service est payant. Mais quand ce sont des connaissances, je
prends ce qu’elles me donnent volontairement», avoue le jeune homme équipé
d’une pagaie. Il indique que leur secteur a souffert en 2018 des inondations
des maisons par les eaux du fleuve. Cette année, reconnait-il, le phénomène
s’est empiré.
À
Kalabancoro plateau également, des habitations proches du fleuve sont aujourd’hui presque vides. De belles
villas et des bâtiments en étage se trouvent dans l’eau. Bandiougou Traoré, un
habitant du quartier, vit à une centaine de mètres du fleuve. Il affirme que la
montée étonnante du niveau du fleuve est à l’origine des déplacements forcés
des résidants. L’enseignant explique que certains sinistrés et leurs biens ont
pu être évacués par des pirogues.
Cet
endroit de Kalabancoro plateau est devenu un secteur fantôme. La situation est
aggravée par les coupures d’électricité. «Nous qui sommes restés, nous vivons
dans l’eau et dans l’obscurité totale», déplore Bandiougou Traoré qui espère
que l’eau du fleuve se retire vite pour que ses voisins puissent regagner leurs
maisons.
D’après les spécialistes de l’hydraulique, la montée des eaux est spéculaire de Bamako à Sofara en passant par Beleny Kegny à San, Banankoro, Ké-Macina et Mopti, provoquant des débordements et des inondations. Et que les seuils d’alerte de 1967 sont atteints et même dépassés. Donc, la vigilance doit être de mise de la part des populations riveraines du fleuve Niger.
Mohamed DIAWARA
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