#Mali : Iota : La bonne cadence

Cet établissement hospitalier garde toujours sa vocation sous-régionale parce qu’il continue d’assurer la formation des ophtalmologistes de différents pays

Publié vendredi 22 mars 2024 à 07:39
#Mali : Iota : La bonne cadence

 Le président du conseil d’administration, Lassana Sylvestre Diarra, (micro) prononçant son discours d’ouverture de la session

 

Dans un contexte de crise, notamment de restriction budgétaire, demander aux hôpitaux de répondre aux exigences de soins, ce n’est pas évident. Mais les premiers de la classe, une catégorie dans laquelle il faut loger l’Institut d’ophtalmologie tropicale d’Afrique (Iota), arrivent à tirer leur épingle du jeu. L’Iota s’est développé ces deux dernières années d’une manière prodigieuse en termes de management, d’organisation du travail, de relèvement du plateau technique et d’offres de soins.  L’administration hospitalière, avec comme architecte un ancien directeur,  a su amener le personnel à mettre ses compétences au service des malades et à garder son leadership africain dans la formation des ophtalmologistes.

L’établissement a tenu, hier dans ses propres installations, la 31è session de son conseil d’administration. La réunion était dirigée par le président du conseil d’administration, Lassana Sylvestre Diarra, en présence du directeur général adjoint de l’Institut, Pr Adama Guindo.

Les administrateurs ont examiné et adopté les différents points de l’ordre du jour soumis à leur approbation. Ils ont globalement apprécié les initiatives et les actions accomplies par la structure hospitalière.


Il est aussi bon de rappeler que l’IOTA qui est un Centre hospitalo-universitaire (CHU) est définitivement entré dans l’ère de la technologie et a développé une expertise dans la prise en charge de beaucoup de pathologies oculaires dans notre pays. L’établissement  boxe aujourd’hui dans la catégorie des structures de référence. Il a été particulièrement actif au cours de l’exercice écoulé avec 90% de taux de consultations externes, 92% d’actes chirurgicaux réalisés, entre autres.


Ces chiffres sont plus parlants sur les prouesses de l’Iota dans un contexte de crise avec comme corolaires une insuffisance de ressources financières et humaines. Là, où d’autres structures hospitalières n’arrivent à exécuter toutes les activités programmées, l’Institut s’en tire plus ou moins à bon compte.  Le président du conseil d’administration a rappelé qu’il y a 141 agents à l’Iota et 82% d’entre eux émargent sur budget de l’hôpital. Pour Lassana Sylvestre Diarra, nonobstant les difficultés réelles, l’Iota a pu réaliser l’essentiel de ses activités planifiées. Il a aussi rappelé les perspectives en termes de renforcement des compétences, de formation initiale et continue d’ophtalmologistes et de relèvement du plateau technique, mais aussi de nouvelle impulsion à la recherche et d’informatisation du dossier médical.

Pour le directeur général adjoint de l’Institut, son établissement a élaboré un projet d’établissement (un plan quinquennal qui définit les activités à réaliser et les ressources à mobiliser à cet effet pour la période) qui a été approuvé par la tutelle et est en train d’être appliqué. Le Pr Adalma Guindo a également tenu à préciser que son établissement a  aussi élaboré un cadre organique. Il a aussi expliqué succinctement que la mise en place d’une pharmacie hospitalière et l’informatisation du dossier médical restent des enjeux réels pour sa structure.

Parlant de formation initiale et continue d’ophtalmologistes et d’assistants médicaux, le Pr Adama Guindo a relevé simplement que cela relève d’une mission classique de  l’IOTA. Il a surtout rappelé la nécessité de développer la recherche, mais aussi de disposer d’un nouveau local pour pouvoir contenir le flux de malades et aussi parce que l’établissement développe des sous-spécialités.

 Rappelons que pour l’exercice 2023, l’Institut d’ophtalmologie tropicale d’Afrique disposait d’un budget de plus de 2,6 milliards de Fcfa. Pour l’exercice en cours, le budget est équilibré en recettes et en dépenses à un peu plus de 2,7 milliards de Fcfa, soit une augmentation de plus de 3%. Cet établissement hospitalier qui relève de l’Organisation de coopération et de coordination pour la lutte contre les grandes endémies (OCCGE) est tombé dans le giron de l’état malien depuis plus de deux décennies maintenant et fait la fierté de notre pays.

Brehima DOUMBIA

Lire aussi : #Mali : Occupation de la chaussée au niveau du pont des Martyrs : Pauvres de nous !

Les prophètes de malheur parieraient une fortune sur la probabilité de survenue d’un grave accident un jour, à l’entrée du pont des Martyrs sur la rive gauche, dans lequel de nombreux vendeurs de banane et autres fruits (pomme et orange) pourraient passer de vie à trépas..

Lire aussi : #Mali : «Konna, village martyr» : Le récit d’un épisode douloureux de l’occupation

L’écrivain Mamadou Nadio explique avec les mots justes l’horreur de l’invasion de cette bourgade et son occupation pendant quelques heures par les djihadistes, mais aussi la résilience des habitants.

Lire aussi : #Mali : Dr Youssouf Konaté : Un leader s’est éteint

Dr Youssouf Konaté s’est éteint vendredi dernier avant d’être inhumé le lendemain au cimetière de Kalaban coro Sikoro. Pour nombre de médecins (ses anciens collaborateurs et la jeune garde des disciples d’Hippocrate), certes un corps a été enseveli, mais les convictions de ce médecin .

Lire aussi : #Mali : Institut national de formation judiciaire : Malgré des difficultés, des résultats encourageants

Le budget prévisionnel de l’Institut national de formation judiciaire «Maître Demba Diallo» (INFJ) a connu une importante augmentation cette année. En effet, il est équilibré en recettes et en dépenses à la somme de 1,24 milliard de Fcfa contre 677,21 millions de Fcfa en 2023, soit un ta.

Lire aussi : Décès de Me Drissa Traoré : Un symbole de la révolution de mars 1991 s’est éteint

«À Allah, nous appartenons, à lui nous retournons». L’ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats, Me Drissa Traoré, n’est plus. Celui qui, il y a un temps infini, s’était éclipsé de la vie politique, loin des passions, des incongruités et des invectives, a définitivement tiré sa ré.

Lire aussi : #Mali : Caisse malienne de sécurité sociale : La preuve par les résultats

Il y a quelques années être pensionné n’était guère enviable dans notre pays tant les retraités mettaient du temps à percevoir les allocations vieillesses qui leur étaient versées périodiquement (par trimestre, avant la mensualisation) après de bons et loyaux services rendus à la natio.

Les articles de l'auteur

#Mali : Occupation de la chaussée au niveau du pont des Martyrs : Pauvres de nous !

Les prophètes de malheur parieraient une fortune sur la probabilité de survenue d’un grave accident un jour, à l’entrée du pont des Martyrs sur la rive gauche, dans lequel de nombreux vendeurs de banane et autres fruits (pomme et orange) pourraient passer de vie à trépas..

Par Brehima DOUMBIA


Publié jeudi 25 avril 2024 à 09:34

#Mali : «Konna, village martyr» : Le récit d’un épisode douloureux de l’occupation

L’écrivain Mamadou Nadio explique avec les mots justes l’horreur de l’invasion de cette bourgade et son occupation pendant quelques heures par les djihadistes, mais aussi la résilience des habitants.

Par Brehima DOUMBIA


Publié jeudi 18 avril 2024 à 09:34

#Mali : Dr Youssouf Konaté : Un leader s’est éteint

Dr Youssouf Konaté s’est éteint vendredi dernier avant d’être inhumé le lendemain au cimetière de Kalaban coro Sikoro. Pour nombre de médecins (ses anciens collaborateurs et la jeune garde des disciples d’Hippocrate), certes un corps a été enseveli, mais les convictions de ce médecin de santé publique habiteront beaucoup d’entre eux dans l’exercice de leur sacerdoce..

Par Brehima DOUMBIA


Publié lundi 15 avril 2024 à 10:22

#Mali : Institut national de formation judiciaire : Malgré des difficultés, des résultats encourageants

Le budget prévisionnel de l’Institut national de formation judiciaire «Maître Demba Diallo» (INFJ) a connu une importante augmentation cette année. En effet, il est équilibré en recettes et en dépenses à la somme de 1,24 milliard de Fcfa contre 677,21 millions de Fcfa en 2023, soit un taux de croissance global de 83,47%..

Par Brehima DOUMBIA


Publié vendredi 22 mars 2024 à 07:48

Décès de Me Drissa Traoré : Un symbole de la révolution de mars 1991 s’est éteint

«À Allah, nous appartenons, à lui nous retournons». L’ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats, Me Drissa Traoré, n’est plus. Celui qui, il y a un temps infini, s’était éclipsé de la vie politique, loin des passions, des incongruités et des invectives, a définitivement tiré sa révérence le 11 mars dernier à 78 ans. Cet ardent défenseur des droits humains était incontestablement l’une des figures de proue du Mouvement démocratique dans notre pays..

Par Brehima DOUMBIA


Publié lundi 18 mars 2024 à 09:53

#Mali : Caisse malienne de sécurité sociale : La preuve par les résultats

Il y a quelques années être pensionné n’était guère enviable dans notre pays tant les retraités mettaient du temps à percevoir les allocations vieillesses qui leur étaient versées périodiquement (par trimestre, avant la mensualisation) après de bons et loyaux services rendus à la nation..

Par Brehima DOUMBIA


Publié vendredi 29 décembre 2023 à 08:31

#Mali : La crise sécuritaire dans les médias : Les dangers du traitement biaisé de l’information

Le matraquage sur de prétendues exactions contre certaines ethnies, fait croire qu’il existe une politique de persécution contre les minoritaires dans notre pays. L’objectif inavoué est de mettre à mal l’unité nationale et le vivre ensemble.

Par Brehima DOUMBIA


Publié jeudi 28 décembre 2023 à 08:20

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner