
Les unités industrielles sont les plus touchées par le délestage
Au Mali, la période de forte chaleur commence à s’installer. Aux matinées
fraiches et sèches succèdent de plus en plus des journées chaudes. Ces nuits et
journées passent mais se ressemblent pour les clients de la société Énergie du
Mali (EDM-SA). En effet, la fourniture de l’électricité est fortement perturbée
dans notre pays depuis des mois. Cette situation à laquelle on ne perçoit pas
de perspective d’amélioration devient de plus en plus intenable pour les
artisans, les industriels et autres agents économiques dépendant de
l’électricité. Chacun y va de son commentaire.
À l’instar de l’Industrie malienne du fer (Imafer), les unités
industrielles sont les plus touchées par le délestage. «Chaque année à partir
du mois de mars, c’est la période de soudure pour les unités industrielles en
matière d’électricité, mais cette année, c’est plus grave. Depuis février, nous
sommes dans cette situation de délestage», déplore Bassem Reda, directeur
général de l’Imafer. Les machines de cette usine de production de fer en béton
ne peuvent pas tournées avec des groupes électrogènes. Et pour travailler dans
cette situation, notre interlocuteur précise que cela nécessite une centrale
électrique.
«Actuellement, notre production a diminué de 70% et cela menace la
continuité de notre activité. Nous avons plus de 350 employés permanents sans
compter les journaliers. Déjà, nous avons envoyé 250 employés en congé et si le
problème d’électricité persiste, ceux-ci risquent de se retrouver en chômage
technique», déclare le chef d’entreprise visiblement dépassé par la situation.
Selon lui, une seule minute sans courant est une perte énorme pour son
entreprise. Bassem Reda estime qu’il est impératif de trouver une solution dans
l’immédiat pour éviter la fermeture des unités industrielles.
Les artisans également ne sont pas épargnés par ce délestage. Mamadou Minkoro Traoré, artisan, explique qu’en réalité, le secteur de l’artisanat souffre énormément de cette situation. Parce que toutes les activités liées à l’électricité sont presque à l’arrêt. L’une des conséquences de ces coupures d’électricité, c’est le non respect des délais, indique le président de l’Assemblée permanente des chambres de métiers du Mali. Il estime que la société Energie du Mali devrait du moins tenir compte des lieux de regroupement des artisans et leur fournir le courant pendant la journée. Mais, c’est le contraire, regrette-t-il. «De 8 à 18 heures parfois, les gens n’ont pas le courant. Quand l’électricité arrive dans la nuit, nous ne pouvons rien faire. Cela est en train d’appauvrir beaucoup d’artisans aujourd’hui», se plaint-il.
STRESSANT- D’après Mamadou Minkoro Traoré, l’artisanat est divisé en trois
groupes. Il y a l’artisanat de production et de transformation qui souffre
énormément parce que toutes ses activités sont liées forcément à l’électricité.
L’activité d’art est à 80% liée l’électricité. En revanche, l’artisanat du
service (mécaniciens, dépanneurs) ne sent pas trop le délestage. «Presque tout
le monde est lié à l’électricité et dès qu’elle manque, les activités
souffrent. Nous sommes un groupe qui résiste à beaucoup de chocs. Nous
demandons de l’électricité pour pouvoir survivre», insiste-t-il.
Selon Mamadou Minkoro Traoré, EDM-SA doit avoir une stratégie priorisant
les unités industrielles, les artisans et tous ceux qui ont des activités
pendant la journée qui dépendent essentiellement de l’électricité pour
produire. Et la nuit, servir les zones d’habitation. Autrement dit, il faut une
alternance pour que tout le monde puisse gagner, préconise le patron des
artisans maliens.
Comme dans beaucoup d’autres ateliers, à l’atelier métallique de Sékou Ouattara,
les activités tournent au ralenti. Ne pouvant pas travailler la nuit même si le
courant est disponible, c’est la course contre la montre dès que le courant
arrive dans la journée pour les employés de cet atelier. Objectif : satisfaire
la clientèle à tout prix en minimisant les faux rendez-vous. «Nous avons des
commandes. Certains de nos clients comprennent la situation mais d’autres non.
Donc, pour le respect des engagements pris, nous mettons les bouchées doubles
dès qu’il y a le courant», explique Sékou Ouattara.
Les commerçants sont loin d’être épargnés. Hassan Ould Mahmoud est un
commerçant généraliste. Cette situation a créé une mévente de certains produits
qui doivent être conservés au frais. «Ces coupures d’électricité nous font
perdre beaucoup d’argent», confirme le vendeur de boutique de divers.
Selon la directrice commerciale du Complexe agro pastorale industriel du
Mali (Capim Sarl), spécialisé dans la production des poussins, ce délestage est
stressant et fait peur. «On ne nous a pas expliqué les causes réelles du
problème et nous ne savons pas quand ça va terminer. On est dans l’incertitude
et la peur. Dans notre domaine, on travaille à 100% avec l’électricité. Sans le
courant, les machines ne peuvent pas fonctionner. Actuellement, on est obligé
de travailler avec les groupes électrogènes et le coût de production est
excessif», se lamente Mme Traoré Oumou Louise Maïga.
Présentement sur le marché, peu de revendeurs de poulets de chair arrivent à faire le stockage. Faute d’électricité. En attendant une amélioration de la situation, commerçants, artisans et promoteurs d’unités industrielles ou consommateurs prennent leur mal en patience. Les plus avertis ont déjà commencé à investir dans l’énergie solaire en se dotant de panneaux et de batteries intelligents ou hybrides. Un investissement de départ un tout petit peu onéreux, mais durable et beaucoup moins coûteux comparé aux groupes électrogènes.
Babba COULIBALY
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