Légumes
pourries jetées à même le sol, sacs plastiques, boue, eau stagnante… C’est dans
ce mélange nauséabond que des commerçants de certains marchés passent leurs
journées. Et les clients doivent affronter cet environnement hostile pour
s’approvisionner en denrées alimentaires. À cause de cette situation, de
nombreuses plaintes se font entendre dans certains marchés de la capitale
depuis le début de l’hivernage.
Au
marché Soukounikoura, la situation est assez complexe. Selon les usagers de ce
marché, il n’y existe pas d’initiatives concrètes en matière d’assainissement.
Les marchands sont alors souvent contraints d’étaler leurs marchandises au
milieu des ordures. «La gestion des déchets en cette période d’hivernage
constitue un défi majeur», déclare Awa Diarra, vendeuse de légumes dans ce
marché.
D’après elle, les marchands sont obligés
de payer eux-mêmes les éboueurs pour évacuer les ordures. «Nous cotisons
quotidiennement 100 Fcfa chacun pour l’évacuation des déchets. Ma voisine, elle
seule dépense souvent 15.000 Fcfa dans les tricyclistes pour se débarrasser des
siens», fait-elle savoir. Et cette situation dure depuis une décennie.
Même
réalité au marché de Kabalabougou. Ici, vendeuses et ménagères déplorent
l’insalubrité qui règne dans ce marché. Interrogée, Kadiatou Kéïta, vendeuse de
légumes frais, affirme que les conditions du marché se sont détériorées au
cours des dernières années.
Pour faire face à la situation, nos
interlocuteurs invitent les autorités à prendre des dispositions pouvant
garantir l’assainissement des marchés pendant les saisons pluviales prochaines.
«Tous ces déchets que vous voyez ne proviennent pas du marché. 50% de ces
déchets viennent des ménages riverains. Et quand l’on découvre, ça crée des
tensions», regrette M. Cissé, assise devant sa boutique.
Soutenant
les propos de nos précédentes interlocutrices, Abdoulaye Cissé, président du
Collectif national des marchés du Mali (Cnam-Mali), confirme que l’insalubrité
persiste dans les marchés depuis pluisieurs années. Se prononçant
particulièrement sur le cas du marché Soukounikoura, où il a sa boutique, il
déplore le manque de dépotoirs.
Ce qui explique le fait que chacun des commerçants collectent individuellement
ses déchets et payent aux éboueurs jusqu’à 2.000 Fcfa pour ce faire.
«L’assainissement des marchés ne fait pas en principe partie de notre mission.
Mais avec la situation actuelle des marchés, nous faisons ce que nous pouvons»,
ajoute-t-il.
Le
président de l’Association «Sugu Dieya Ton», Moussa Traoré Bill, soutient
également que pendant l’hivernage, de nombreuses activités sont menées au
niveau des marchés pour l’assainissement et la protection de l’environnement
des marchés de Bamako.
Son regroupement organise régulièrement des campagnes de nettoyage en
collaboration avec les commerçants et les collectivités locales. Ces campagnes,
continue-t-il, incluent le ramassage des ordures, la désinfection des lieux de
vente, et la sensibilisation des commerçants et des clients aux bonnes
pratiques d’hygiène et de gestion des déchets. «Nous fournissons également des
équipements comme des poubelles et des kits de nettoyage pour faciliter
l’entretien quotidien des marchés», précise notre interlocuteur.
Siguéta Salimata DEMBÉLÉ
Rédaction Lessor
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