
Les jurés ont maintenu la mise en cause dans les liens de l’accusation
La
deuxième journée de la session spéciale
des assises sur les crimes économiques et financiers a été marquée par
une affaire retentissante, celle dite de la Banque malienne de solidarité (BMS)
qui avait défrayer la chronique à Bamako. Il s’agit de la comparution de Bintou
Maïga, inculpée pour «faux usage de faux et abus de confiance». Cette gestionnaire
de compte de la Banque malienne de solidarité (BMS) devait répondre de la
disparition de la rondelette somme de plus de 150 millions de Fcfa.
Une somme
colossale qu’elle aurait détournée courant mars 2021, au préjudice de
l’établissement bancaire précité. La mise en cause était parvenue à détourner
cet argent par le truchement de faux fichiers et autres ordres de virement
qu’elle reversait sur les comptes de sa fille mineure et d’une tante dont elle
était mandataire. Des actes qui lui ont valu de tomber sous le coup des
articles 102, 103 et 104 du Code pénal pouvant donner lieu à l’application de
peines criminelles.
Retour
sur les faits. En 2021, la dame Bintou Maïga était chargée des opérations de
«Sikka cash», un produit de transfert d’argent de la BMS, son service
employeur, Dans ses attributions, elle recevait sur cette plateforme les états
des sommes envoyées depuis les états-Unis, dont elle assurait le traitement
jusqu’à leur mise à disposition de la clientèle concernée. Elle le faisait toujours
après validation de sa hiérarchie. Dans la pratique, la dame a eu le malheur de
ne pas résister à la tentation d’y puiser dedans. Pour ce faire, elle trompait
la vigilance de sa hiérarchie en modifiant au bénéfice de certains comptes
bancaires principalement celui de sa fille mineure Mariétou Soutourou Samassa,
les états financiers envoyés par courriel depuis les USA.
Le manège a duré un temps avant de laisser des traces, car cela a éveillé des soupçons chez ses patrons hiérarchie, d’où la mise en place d’un contrôle interne. La supercherie a vite été découverte. C’est ainsi que cette mission de la direction de la banque découvrit des opérations de transfert d’argent en suspens via le produit «Sikka cash» qu’elle gérait.
Au compte
de la petite fille-Partant de là, une vérification permit de déceler des
transferts frauduleux de fonds d’un montant provisoirement arrêté à la somme de
plus de 134 millions de Fcfa. Interpellée, dame Bintou Maïga a reconnu sans
ambages les faits. Elle a avoué qu’elle trompait la vigilance de sa hiérarchie
en modifiant au bénéfice de certains comptes bancaires, principalement celui de
sa fille, les états qui lui étaient envoyés par email des USA. Par la suite, en
guise de garantie du règlement à l’amiable, la famille a transmis copie de deux
titres de propriétés appartenant à leur père pour l’établissement bancaire
victime.
Contre toute attente, la famille de la mise en cause s’est désistée en
soutenant que leur fille n’était pas responsable des faits qui lui sont
reprochés. Malgré tout, la BMS a, après vérification, décelé d’autres «trous
financiers» dans sa gestion, soit une somme estimée à plus de 153 millions de
Fcfa. Ce qui obligea la structure bancaire à porter l’affaire au niveau du Pôle
économique et financier.
Au cours de
l’enquête préliminaire, elle a reconnu sans ambages les faits qui lui sont
reprochés. Toute fois, elle a contesté la totalité du montant frauduleusement
détourné. Cependant, lors de son
interrogatoire au fond, elle a affirmé avoir trompé la vigilance de sa
hiérarchie pour effectuer des transferts frauduleux d’un montant de 45 millions
de Fcfa au bénéfice du compte ouvert au profit de sa fille. Après cet aveu,
l’inculpée a nié tout le reste en bloc.
Cependant,
le rapport d’audit de la structure bancaire laissait clairement voir que le
compte de la fille de l’inculpée a été frauduleusement approvisionné à hauteur
de plus de 134 millions et plus de 16
millions pour celui de sa tante, et pour
plus de 3 millions pour son propre compte. Toutes ces opérations se seraient
passées sans motif légal et sans ordre de virement préalable.
Ainsi,
devant les juges de la Cour d’assises, elle a reconnu les faits avant de se
désister par rapport au montant volé, et est restée constante dans cette
attitude. Les témoignages du directeur
de l’Agence principale ont été très édifiants quant à sa pratique, sans oublier
les procès-verbaux (PV) de l’enquête préliminaire faisant foi.
Le
conseil de la partie civile a expliqué clairement que l’accusée modifiait les
fiches reçues. «Elle imprimait et modifiait les fiches elle-même», dirat-il.
Ajoutant que les crimes sont constitués même si elle tente de nier les sommes.
Elle a plaidé pour le maintien de l’accusée, sans lui faire bénéficier de
circonstances atténuantes. Pour le
parquet, les faits sont en apparence simples, mais en réalité compliqués par
les chiffres qui y ressortent. Selon lui, la dame manipulait les fichiers à sa
guise en rajoutant ou en substituant des noms qu’elle reversait sur les comptes
de sa fille de 4 mois ou de sa tante.
«C’était du faux intellectuel», amartélé
le parquet qui a fini par demander qu’elle soit maintenue dans les liens de
l’accusation, mais tout en lui faisant bénéficier des circonstances
atténuantes.De son côté, le conseil de la défense a plaidé la clémence. Mais
avant, il avait estimé que sa cliente avait été laissée seule dans le bateau.
C’est pourquoi l’avocat a regretté l’absence de certains collègues de l’accusée
qui, de son point de vue, aurait dû comparaitre. Mais, le dernier mot est
revenu aux jurés. Par
conséquent Bintou Maïga a été condamnée
à cinq ans de prison ferme et au remboursement de la totalité de la somme
détournée. En outre elle devra s’acquitter du paiement du franc symbolique à
titre de dommages et intérêts pour l’établissement bancaire floué.
Tiedié DOUMBIA
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