#Mali : Accès aux chaînes nationales sur Canal+ : Au-delà de la numérotation, les abonnés demandent la gratuité

Les clients souhaitent avoir la possibilité de continuer à regarder nos chaînes nationales (étatiques et privées) après avoir épuisé le crédit d’abonnement mensuel ou trimestriel. Les autorités assurent qu’elles y travaillent

Publié mardi 04 juin 2024 à 16:37
#Mali : Accès aux chaînes nationales sur Canal+ : Au-delà de  la numérotation, les abonnés demandent la gratuité

Certains demandent une baisse des tarifs d’abonnement

 

Dans un communiqué publié, il y a environ deux mois, la Haute autorité de la communication (Hac) informait le public qu’à compter du 26 mars dernier, les abonnés aux bouquets Canal+ pourront capter l’ORTM1, ORTM2, Africable télévision, TM1, Renouveau TV, Joliba News TV et Cherifla TV respectivement sur les canaux 1, 2, 3, 4, 5, 6 et 7. Selon l’institution, cette nouvelle numérotation logique entre dans sa volonté d’assurer une meilleure visibilité et accessibilité aux chaînes et télévisions maliennes (publiques comme privées). La nouvelle a mis sur la table la question de la gratuité des chaînes nationales sur Canal+. Depuis l’avènement des télévisions numériques, les clients du distributeur Canal+ doivent payer pour accéder aux chaînes nationales.

Barouni Diaby, un trentenaire, veut à ce jour renouveler son abonnement qui arrivera à terme dans quelques jours. Ce chef de famille propose à nos chaînes privées de rendre accessible leur diffusion aux téléspectateurs nationaux sur les différents bouquets des distributeurs. «À l’époque, il suffisait juste d’avoir sa petite antenne et une batterie bien chargée pour avoir les chaînes comme l’ORTM, TV5 monde, etc. On pouvait même avoir la chaîne Africable après avoir acheté son antenne», se souvient-t-il. Il espère que la Hac va prendre cet aspect en compte pour que les abonnés puissent au moins avoir gratuitement la télévision nationale.

Yacouba Tembelly, quant à lui, pense qu’avec la numérisation des télévisions, les consommateurs ont de meilleures images. Néanmoins, il souhaite que le bouquet Canal+ soit à la portée de tout le monde. «Dans certains pays de la sous-région, l’on trouvera la totalité des bouquets à moins de 20.000 Fcfa, telle n’est pas le cas dans notre pays. C’est bien de faciliter l’accessibilité, mais c’est encore mieux que les prix soient raisonnables surtout quand nos chaînes nationales en font parties», explique-t-il. Et de poursuivre que le client est souvent obligé d’aller prendre un abonnement alors qu’il n’a besoin que de regarder certaines de nos chaînes.

Mama Barry qui captait nos télévisions nationales publiques (ORTM 1 et 2) à zéro franc dans son village, déplore aujourd’hui le fait que certaines personnes se moquent des utilisateurs des anciennes antennes. «Après que l’antenne de ma télé ait été cassée, j’ai parcouru plusieurs endroits dans le but de pouvoir en trouver. Des gens se moquaient de moi, justifiant que c’est désuet», regrette-t-il.

 

ANTENNE TNT- Dans une interview, Seydou Sissouma, membre de la Hac, précise que sa structure travaille sur la possibilité pour un abonné de continuer à regarder nos chaînes étatiques lorsque qu’il épuise son crédit d’abonnement mensuel ou trimestriel. Selon lui, plusieurs pays de la sous-région sont préoccupés par le même sujet et «nous sommes en train de travailler en espérant, dans un avenir raisonnable, obtenir le principe de faire en sorte que les chaînes nationales publiques puissent être accessibles aux Maliens», confie-t-il

Peut-on avoir accès à nos chaînes nationales sans passer par l’abonnement ? C’est faisable quand celles-ci sont diffusées par la Société malienne de transmission et de diffusion (SMTD). Selon le directeur général adjoint de la structure, Sériba Adama Coulibaly, pour recevoir les chaines de la Télévision numérique terrestre (TNT), il suffit de payer ton antenne quand tu as un téléviseur à la norme ou un boîtier pour adapter. «Tu n’as pas d’abonnement à payer. La diffusion en clair que l’on avait en analogie, continue avec le numérique», souligne-t-il. Et de préciser que sur une quarantaine de chaînes, la SMTD en diffuse moins de 5.

Selon lui, cette situation est due au fait que dans notre pays, les télévisions privées courent vers les distributeurs au lieu de venir vers les diffuseurs pour élargir leurs auditoires à travers ceux qui pourront les recevoir sans décodeurs et sans abonnements. Sériba Adama Coulibaly affirme que la SMTD, diffuseur public, est le diffuseur naturel de l’ORTM, alors qu’elle ne peut diffuser que les télévisions privées qui choisissent de venir vers elle.

Avec la numérisation, indique l’expert, un émetteur peut prendre vingt chaînes voire plus. Tout dépend de la technologie appliquée. «En termes de capacité, aujourd’hui, on peut prendre toutes les chaînes qui sont autorisées à Bamako parce nous avons une disponibilité de 76 places», informe-t-il.

Le directeur général adjoint rappelle que c’est à partir de l’accord de Genève en 2006 que l’Union internationale des télécommunications (UIT) a décidé que les pays passent au numérique, à savoir la TNT. Sériba Adama Coulibaly souligne que notre pays à l’instar de beaucoup d’autres avait jusqu’au 17 juin 2015 pour migrer. En ce qui concerne l’évolution de cette migration vers la TNT, évalue-t-il, les émetteurs TNT fonctionnent à Bamako depuis 2020 alors qu’il n’y en a pas encore en fonctionnement à l’intérieur du pays. Le déploiement y est toujours en cours. Les programmes de l’ORTM sont aussi diffusés en clair par satellite et sont disponibles sur tout le territoire.

 

Fadi CISSE

Lire aussi : Régions de Ségou et de San : Des frappes aériennes ciblées neutralisent plusieurs terroristes

Dans le cadre de leur mission de surveillance du territoire, les Forces armées maliennes (FAMa) ont mené, le dimanche 19 octobre 2025, avec succès plusieurs frappes aériennes sur des objectifs ennemis, a annoncé ce lundi la Direction de l'information et des relations publiques des armées (Dirp.

Lire aussi : Mines et énergie : 77 % des activités de 2024 déjà réalisées

77 % des activités programmées en 2024 dans le secteur des mines et de l’énergie ont été exécutées, selon la Cellule de planification et de statistique (CPS). Ce constat ressort de la première réunion statutaire du Comité de coordination du secteur, tenue vendredi dernier au ministère d.

Lire aussi : Consommer local : Des acteurs préconisent l’industrialisation

La consommation et la valorisation de nos produits locaux étaient, jeudi dernier, au centre d’un panel organisé par la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (Ccim) sur le thème : «De 2019 à nos jours : bilan, défis et perspectives»..

Lire aussi : Forum zéro déchet à Istanbul : Le Mali veut s’inspirer de l’exemple turc

Notre pays était représenté par la ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Doumbia Mariam Tangara.

Lire aussi : 3è édition des journées ouest-africaines de l’audit interne : les organisateurs expriment leur gratitude au Chef de l’État

En marge de la 3è édition des journées ouest-africaines de l’audit interne, tenues à Bamako les 16 et 17 octobre derniers, le Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta a reçu, le vendredi dernier, une délégation de l’Association des contrôleurs, inspecteurs et au.

Lire aussi : École de guerre du Mali : La 5è promotion fait son entrée solennelle

Pour la première fois, des officiers burkinabè, nigérien, tchadiens, Guinéens sénégalais, camerounais, togolais et marocains ont rejoint les rangs des auditeurs maliens.

Les articles de l'auteur

Consommer local : Des acteurs préconisent l’industrialisation

La consommation et la valorisation de nos produits locaux étaient, jeudi dernier, au centre d’un panel organisé par la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (Ccim) sur le thème : «De 2019 à nos jours : bilan, défis et perspectives»..

Par Fadi CISSE


Publié lundi 20 octobre 2025 à 13:10

Spéculation autour des hydrocarbures : Le ministre chargé du commerce appelle à l’esprit de responsabilité et de patriotisme

Face aux acteurs du secteur, Moussa Alassane Diallo a dénoncé la spéculation entretenue autour du carburant qui, selon lui, se manifeste sous trois formes : la rétention de stocks, la hausse non justifiée des prix et la désinformation sur l’approvisionnement du pays de façon à créer la psychose.

Par Fadi CISSE


Publié mardi 14 octobre 2025 à 07:44

Complexe nautique de Samaya : La Douane malienne vise loin

C’est sous un ciel nuageux dégageant une forte chaleur que le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, a procédé, samedi dernier à Samaya, à la coupure du ruban symbolique du complexe nautique de la Direction générale des Douanes. C’était en présence du directeur général des Douanes, l’inspecteur générale Amadou Konaté..

Par Fadi CISSE


Publié lundi 29 septembre 2025 à 07:54

Systèmes financiers décentralisés : Des efforts remarquables accomplis durant l’année écoulée

À la fin de décembre 2024, la situation du secteur de la microfinance au Mali fait état de 116 SFD, 1.586.814 membres/clients, 158 milliards de Fcfa d’encours de dépôts et 191 milliards de Fcfa d’encours de crédits.

Par Fadi CISSE


Publié mardi 23 septembre 2025 à 07:51

Titre Forum de l’investissement en Afrique : La 1ère édition aura lieu du 2 au 4 décembre 2025 à Bamako

Pour renforcer le commerce et les investissements entre les états membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), le Centre islamique pour le développement du commerce (CIDC), en partenariat avec le ministère de l’Industrie et du Commerce, organisera du 2 au 4 décembre 2025 dans notre pays, la 1ère édition du Forum de l'investissement en Afrique..

Par Fadi CISSE


Publié mardi 16 septembre 2025 à 09:46

Flambée des prix des condiments : C’est très dur pour les ménagères

Chou, tomate, piment, courge, aubergine, gombo frais, céleris et persils, poivron, viande, volaille, presque tout est cher en période de soudure. Une situation délicate qui coupe le sommeil à nombre de femmes au foyer.

Par Fadi CISSE


Publié mercredi 10 septembre 2025 à 12:58

Ciment : Le prix baisse

La tonne du ciment local doit être cédée à 112.000 Fcfa contre 117.000 Fcfa pour le ciment importé.

Par Fadi CISSE


Publié mardi 26 août 2025 à 09:22

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner