La
14è édition des Rencontres de Bamako, qui aura lieu du 16 novembre au 16
janvier 2025, s’ouvre dans quelques heures au Musée national. Avec pour thème :
«Kouma», prosaïquement la parole, ce rendez-vous souffle ses 30 bougies cette
année. Le célébrissime artiste Salif Keïta a été désigné ambassadeur de la
rencontre, parce qu’il avait déjà entonné un hymne à la parole qui fait tabac.
Et contrairement à ce que croyait une certaine opinion, les Rencontres de
Bamako suscitent toujours un réel intérêt.
La Biennale de la photographie avait eu un coup de mou un moment donné en
raison du retrait des partenaires financiers. Un mal pour un bien, car pour une
question de souveraineté, les autorités maliennes ont décidé de la financer sur
ressources propres avec le soutien d’un pays ami (le Maroc) qui est invité
d’honneur de l’événement.
La
Biennale de la photographie est donc plus que jamais vivante. En témoignent
l’état des préparatifs et la qualité des participants attendus. En la matière,
l’organisation des Rencontres de Bamako est réglée comme une horloge suisse
pour accueillir la grande communauté africaine de la photographie. Pour en
avoir le cœur net, notre équipe de reportage a fait le tour de quelques sites
retenus pour les expositions et les installations (pour les plasticiens et les
vidéastes), notamment le Musée national, la Maison africaine de la photographie
(Map), le Musée du District de Bamako, le Mémorial Modibo Keïta et le Palais de
la culture Amadou Hampaté Ba. Au passage
de votre serviteur dans ce temple, le commissaire général des Rencontres de
Bamako, Lassana Igo Diarra, était au four et au moulin pour ne rien laisser au
hasard. Il peaufine avec son équipe les derniers réglages pour l’accrochage des
œuvres photographiques sur les murs et les autres coins de ce temple. On y fixe
des cimaises (des chevilles permettant d’accrocher les œuvres).
À la question de savoir si tout sera prêt avant samedi, le commissaire général garde le sens de la mesure. Il répond par l’affirmative sans être totalement catégorique. Sur les lieux, le couple d’architectes capverdiens, chargé de la scénographie de cette 14è édition, et d’autres artistes sont présents pour une première immersion.
Lassana
Igo Diarra nous invite à visiter la première installation, un petit espace qui
permettra aux festivaliers de découvrir les livres photographiques et les
catalogues des différentes Rencontres photographiques. «C’est un espace qui
sera dédié aux artistes pour s’informer sur les 30 années de la Biennale
photographique de Bamako», explique le maitre d’œuvre des Rencontres de Bamako.
Un
problème de visa pour des photographes de certains pays (Afrique du Sud,
Cameroun et République démocratique du Congo) semble le tracasser. Si l’on en
croit le commissaire général des Rencontres de Bamako, ceux-ci à la date du 12
novembre dernier n’avaient pas eu le visa. Tout comme d’autres artistes de la
diaspora africaine qui détiennent une double nationalité. «Cette situation
complique la participation des artistes retenus pour la Biennale photographique»,
s’inquiète le commissaire général.
Pour
ce qui est de l’organisation technique et logistique, tout est quasiment au
point. Les œuvres sont disponibles et prêtes à être accrochées. Les tirages ont
été effectués à Bamako par la Map. Les sites sont bien aménagés pour recevoir
les photographes et autres artistes africains. Le Musée du District de Bamako
accueillera l’exposition du pays invité d’honneur. Petit bémol, c’est au Palais
de la culture Amadou Hampaté Ba que les installations n’étaient pas encore
faites. Pour un rendez-vous de portée africaine, voire internationale les
abonnés absents auront tort puisque les organisateurs ont concocté d’immenses
surprises comme le Bembeya Jazz de la Guinée Conakry, un orchestre qui a bercé
la jeunesse des mélomanes d’une certaine génération.
À
noter que 30 artistes africains et de la diaspora sont retenus pour
l’exposition internationale au Musée national. Le couple capverdien (Eloisa
Ramos et Mme Morena Castellano) ont modelé des matériaux locaux notamment le
banco. Selon les architectes capverdiens, c’est à partir d’une image de Malick
Sidibé (prestigieux photographe dont l’aura a dépassé les frontières
nationales) qu’ils ont tiré leur inspiration. Le scénographe Eloisa Ramos
explique avoir travaillé avec l’architecture traditionnelle (banco), en prenant
en compte les pas de danse fixés pour l’éternité par Malick Sidibé, pour
adopter cette scénographie (l’art d’organiser l’espace).
«Nous tenons également compte de
l’aspect écologique par respect pour l’environnement. Il n’y a aucune action
qui peut nuire à l’environnement», confirme Mme Moreno Castellano. Notre
démarche est de créer un esprit positif autour de notre travail. Il s’agissait
initialement de travailler avec le coton et les tissus. Malheureusement, les
conditions n’étaient pas réunies pour mettre en oeuvre cette inspiration. Ce
qui nous a conduits à recourir au banco.
Créée depuis 1994 pour promouvoir le secteur de la photographique et l’art contemporain, la Biennale de Bamako demeure l’un des plus grands événements culturel du continent africain. Elle se tient tous les deux ans à l’initiative du ministère en charge de la Culture. Les Rencontres de Bamako permettent à certains artistes maliens de s’inscrire sur les tablettes des grands passionnés de photographie et collectionneurs d’art contemporain à l’image de leurs illustres devanciers : feus Malick Sidibé, Seydou Keïta et Alioune Ba.
Amadou SOW
La rencontre a permis aux acteurs d’identifier les problèmes et de faire des propositions de solutions pour le court et le moyen termes.
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