Ces signatures matérialisent l’échange automatique de données électroniques concernant les marchandises en transit d’une frontière à l’autre
Dans le cadre du projet Système
interconnecté de gestion des marchandises en transit (Sigmat) s’est deroulée,
mercredi dernier au ministère de l’Économie et des Finances, la signature de
convention sur l’interconnexion des systèmes informatiques des douanes du
Burkina Faso, du Mali et du Niger. La cérémonie était présidée par le ministre
de l’Economie et des Finances, Alousséni Sanou, en présence des directeurs généraux
des douanes du Mali, Amadou Konaté, du Burkina Faso, Mathias Kadiogo, et leur
homologue du Niger, Barkay Molimi.
Cette cérémonie avait été précédée
d’une réunion des experts chargés de l’élaboration des instruments du Sigmat et
de mise en œuvre des interconnexions des systèmes informatiques des douanes des
trois pays. Du 22 au 23 mai dernier à la direction générale des douanes du
Mali, ils ont examiné les textes réglementaires devant encadrer la mise en œuvre
de cet ambitieux projet.
Les actions retenues par les experts ont ensuite été
soumises à l’approbation des directeurs généraux des douanes. «Au cours de la réunion
des directeurs généraux, les experts ont soumis à leur appréciation et
validation, un protocole d’accord et une instruction relative à
l’interconnexion des systèmes informatiques de l’administration des douanes des
trois pays», a informé le directeur général des douanes du Mali.
Selon Amadou
Konaté, les directeurs se sont engagés à veiller au respect strict du
chronogramme de déploiement du projet Sigmat et à la mise en œuvre des recommandations.
Il s’agit notamment du démarrage de la phase pilote de l’interconnexion le
10 juillet 2023, la tenue de la réunion d’évaluation le 10 octobre 2023 à
Ouagadougou et le port de la tenue douanière règlementaire lors des prochaines
rencontres. Quant au directeur général des douanes du Niger, il a précisé que
ce protocole est très important dans le cadre de la facilitation du commerce
entre les trois états.
«Il permet aux états de faire des arbitrages en ce
qui concerne les marchandises et d’avoir une démarche concertée en matière de
gestion de tous les flux des marchandises», a noté Barkay Molimi. Et d’ajouter
que cela crée une grande traçabilité. Pour lui, grâce à cette interconnexion,
les procédures seront facilitées et les pays auront des informations
suffisantes sur les marchandises qui leur sont destinées. «La partie malienne a
relevé la persistance des impositions et des restrictions observées sur les
marchandises en transit par le Niger en destination du Mali et a demandé à la
partie nigérienne d’intercéder auprès des autorités pour la levée de ces
impositions, conformément aux dispositions communautaires en la matière»,
a-t-il souligné.
Barkay Molimi a également dit avoir pris bonne note de la préoccupation exprimée par le Mali, avant de rassurer que les dispositions sont prises pour la présence effective des douanes maliennes sur les frontières nigéro-maliennes. «La partie nigérienne va soumettre à la hiérarchie les avancées relevées en vue d’un retour rapide à la normale en levant les impositions et les restrictions observées sur les marchandises en transit en destination du Mali», s’est-il engagé.
Procédant à la clôture de la
cérémonie, le ministre de l’économie et des Finances a expliqué que cette
signature est l’échange automatique de données électroniques concernant les
marchandises en transit d’une frontière à l’autre. Il s’agira donc pour les
douaniers de mutualiser les efforts afin de surmonter les difficultés liées au
transit et de satisfaire les besoins des opérateurs économiques et des usagers.
«Le projet Sigmat est le résultat d’un long processus qui a impliqué plusieurs parties prenantes sans oublier le soutien des partenaires techniques et financiers. Sa mise en œuvre nécessite une collaboration soutenue afin de réduire les risques de déperdition des marchandises et le contrôle des recettes importantes pour le trésor public», a insisté Alousséni Sanou. Enfin, il a souligné que cette étape symbolique est une opportunité à saisir pour améliorer la mobilisation et la sécurisation des recettes douanières, lutter efficacement contre la fraude et faciliter les échanges.
Fatoumata Mory SIDIBE
L’artisanat malien innove. Sa nouvelle création : les bijoux en argent trempés dans l’or, ont la côte au Mali et au-delà. Adaptés à toutes les occasions (cérémonies sociales ou soirées), ces articles sont prisés pour la qualité et le coût jugé dérisoire : 1.250 Fcfa en gros, contre.
C’est ce que pensent les acteurs de ces secteurs notamment ceux opérant dans la transformation de ces produits. L’approvisionnement correct des industries devant permettra de rendre l’huile alimentaire accessible aux populations à des prix abordables et en continu.
Une étude faite en 2016 par le Projet justice prévisionnelle et réconciliation (Juprec) démontre que 65% des jeunes Maliens expriment une attitude passive face à la corruption et 21% sont admiratifs du phénomène. Ce qui donne un cumul de 86% de nos jeunes compatriotes en besoin d’être sens.
Doté d’un budget d’environ 1,8 milliard de Fcfa, ce projet touchera 60.778 personnes, dont 35.902 déplacés internes, dans les Communes de Djénné, Fakala, Socoura, Sio, Ansongo et Ménaka dans les Régions de Mopti, Gao et Ménaka.
200 opérateurs économiques et structures opérationnelles venant du Burkina Faso, du Mali et du Niger partagent cet espace pendant trois jours.
«Assurance au Mali : carrière professionnelle et opportunités économiques». C’était le thème de la 13è édition du Ceo Talks que le Réseau de l’entreprise en Afrique de l’Ouest (Reao-Mali) a organisé, en collaboration avec ses partenaires, samedi dernier dans un hôtel de la place..