Gestion des eaux de retenue de Sélingué et du barrage de Markala : Le bilan de la commission jugé satisfaisant

À la date du 30 novembre, la cote observée à la retenue de Sélingué est de 349,09 m, soit 2.200.000.000 m3. C’est ce qui ressort de la réunion bilan 2022 de la Commission de gestion des eaux de la retenue de Sélingué et du barrage de Markala tenue jeudi denier dans un hôtel à Sélingué.

Publié lundi 05 décembre 2022 à 06:54
Gestion des eaux de retenue de Sélingué et du barrage de Markala : Le bilan de la commission jugé satisfaisant

Cette année, 9.037.000.000 m3 d’eau ont été enregistrés sur le Sankarani, sur lesquels 7 milliards ont été lâchés et déversés pour produire de l’électricité

 

 

L’ouverture des travaux a été présidée par le conseiller technique du ministère des Mines, de l’Énergie et de l’Eau, Drissa Samaké, représentant le ministre de tutelle. C’était en présence du directeur national de l’hydraulique, Djouoro Bocoum, président de ladite Commission et du maire de la Commune de Baya, Ogobara Kodio.Il ressort d’une note d'information fournie à la presse que la situation hydrologique au cours de la semaine écoulée a été marquée par la baisse du niveau de tous les cours d’eau à l’exception du fleuve Niger à Kirango (Markala). Cela est dû aux lâchers du barrage de Sélingué et du Niger moyen à Diré et Ansongo où la montée se poursuit.

À la station de Koulikoro, sur le Niger, le niveau d’eau est resté stationnaire. Au niveau des barrages de Sélingué et de Manantali, les cotes cibles sont atteintes et les lâchers se poursuivent.

À la date du 28 novembre 2022, les hauteurs d’eau sont supérieures à celles de l’année dernière à la même date sur tous les cours d’eau. Les hauteurs d’eau sont supérieures à celles d’une année moyenne à la même date sur tous les cours d’eau à l’exception du Niger et à la station de Koulikoro. En perspective, la montée de niveau observée sur le Niger moyen se poursuivra.

L’année 2022 a été caractérisée par un étiage plus ou moins sévère entraînant l’arrêt des écoulements sur la Falémé à Gourbassy et le Bakoye à Oualia, bassin du Sénégal. Au niveau des bassins de Bani et du Sénégal, la crue est jugée excédentaire, de normale à excédentaire dans le delta intérieur du Niger et le moyen Niger. Dans le moyen Bani, la crue est exceptionnelle comparable à celle de 1967 entraînant des inondations dans les Cercles de San et de Djenné.

«La Commission de gestion des eaux de la retenue de Sélingué et du barrage de Markala a enregistré un bilan très satisfaisant. En ce sens que la cote 349 visée a été atteinte depuis le 29 octobre et maintenue jusqu’au 30 novembre à la cote 349,09. Ce qui veut dire qu’aujourd’hui, nous avons un volume d’eau de 2.200.000.000 mètres cubes ont été enregistrés», a analysé le directeur national de l’hydraulique.

Djouoro Bocoum a souligné que cette année 9.037.000.000 m3 d’eau sur le Sankarani, sur lesquels 7 milliards ont été lâchés et déversés pour produire de l’électricité. Selon le président de la Commission, le volume d’eau (2.200.000.000 m3) stocké jusqu’à ce jour sera géré pendant toute la période d’étiage pour produire de l’électricité, développer la production agricole et faire face à toutes les demandes croissantes des offices (Niger, Ségou et Mopti).

Abondant dans le même sens, Drissa Samaké a indiqué que depuis sa création en 2002, la Commission a été l’unique cadre de concertation fonctionnel autour de la gestion des eaux de la retenue de Sélingué et du barrage de Markala. Pour lui, son bilan est satisfaisant. Le conseiller technique a, entre autres, énuméré l’élaboration d’une courbe de gestion optimale annuelle, de consignes de gestion et la veille au respect desdites consignes, la conciliation des usages pour les besoins de l’agriculture, l’électricité, l’alimentation en eau potable, la protection de l’environnement, le transport fluvial à travers le soutien à l’étiage. S’y s'ajoute la gestion des inondations et pénurie (déficit hydrique de 2017 et crues exceptionnelles de 2018 et 2022). 

Le représentant du ministre en charge de l’Énergie et de l’Eau, a souligné que la Commission est confrontée à des défis malgré la pertinence de ses missions. Il s’agit, selon Drissa Samaké, de la difficulté de respecter les consignes de gestion édictées par elle, l'augmentation de la demande en eau notamment pour les besoins agricoles, la forte variabilité de la ressource dans le contexte de changement climatique, l’absence d’ouvrages de contrôle des crues sur le haut-bassin du Bani.


Les défis ont trait également à l’insuffisance de ressources financières pour assurer la collecte régulière des données en temps réel et les pertes d’eau notamment dans la zone de l’Office du Niger. Le maire de la Commune de Baya a saisi l’occasion pour exprimer, au nom des bénéficiaires des périmètres irrigués du barrage de Sélingué, le besoin d’eau pour favoriser la culture de contre saison.

Envoyé spécial 

Babba B. COULIBALY

Babba COULIBALY

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