État des lieux de l’environnement au Mali : Une évaluation alarmante

Entre 2001 et 2021, le pays a perdu 15% de son couvert forestier. La superficie des pâturages représente 35 millions d’hectares, dont 40% sont brûlés chaque année

Publié mercredi 31 août 2022 à 05:43
État des lieux de l’environnement au Mali : Une évaluation alarmante

Ce document produit fait suite à une série de consultations de tous les acteurs du secteur

C’est ce qui ressort du rapport d’évaluation environnementale intégré du Mali (EEI), réalisé sur la période 2021-2022, sous la direction conjointe du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), en étroite collaboration avec le gouvernement malien, impliquant toutes les parties prenantes onusiennes, gouvernementales et la société civile.

Sa validation a fait l’objet d’un atelier, le 30 août dernier dans le cadre feutré d’un hôtel de Bamako. 

Le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable, Modibo Koné a lancé les travaux en présence de ses collègues du développement rural, Modibo Keïta, de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Wadidié Founè Coulibaly, du représentant résident du Système des Nations unies au Mali, Alain Noudehou et des représentants des partenaires techniques et financiers du Mali dans le domaine de l’environnement.

Ce document qui fait suite à une série de consultations de tous les acteurs du secteur à tous les niveaux et de missions dans toutes les régions du Mali, dresse le bilan de l’état de l’environnement du pays au regard des tendances sociales, économiques, sécuritaires et de gouvernance qui l’affectent. Le rapport comprend une analyse de la biodiversité, des conditions et des tendances climatiques, des terres et des sols, des ressources en eau, de l’exploitation des ressources extractives et de l’environnement urbain.

L’évaluation identifie les principaux défis environnementaux dont, celui de la gouvernance environnementale et recommande des mesures pragmatiques au gouvernement du Mali et à l’ensemble des parties prenantes de la société civile malienne, appuyés par le Système des Nations unies et d’autres partenaires internationaux, pour transformer les risques liés à la dégradation de l’environnement et au climat, en opportunités de paix et de développement durable.

Les recommandations du rapport s’alignent sur les conclusions des Assises nationales de la refondation de l’État de décembre 2021. L’évaluation des experts met en évidence une dégradation considérable de l’environnement au Mali, liée notamment au changement climatique, à la démographie et aux différentes conséquences de la mondialisation.

Les pressions et leurs impacts varient selon les régions. Les pressions augmentent au sud en raison de la croissance des activités économiques liées au secteur extractif, à l’élevage et l’agriculture. Les impacts se manifestent par la dégradation des terres, la pollution des cours d’eau et la déforestation.  Au nord et au centre, l’insécurité a des répercutions notables sur l’accès aux ressources et le partage des bénéfices. On constate une diminution importante des superficies cultivables.

Dans le delta intérieur du Niger, qui joue un rôle clé pour la biodiversité et l’approvisionnement en ressources (pêche, élevage, agriculture), on assiste à une concentration de nombreux utilisateurs et l’augmentation de la compétition autour de l’eau et les pâturages.

 Les aménagements en amont constituent un risque pour les écosystèmes de la zone et les secteurs qui reposent sur les ressources. Enfin, note le rapport, les zones urbaines qui ne couvrent que 9% du territoire national, abritent plus de la moitié de la population malienne, posent de nombreux défis environnementaux, dont l’accumulation des déchets et la pollution des eaux, du sol et de l’air.

 

Cheick Amadou DIA

Lire aussi : Bamako: Les enseignants des écoles publiques reprennent les cours

Les enseignants des écoles publiques du District de Bamako reprennent le travail dès ce lundi 20 octobre 2025 aux heures habituelles des cours..

Lire aussi : 3è édition des journées Ouest-africaines de l'audit interne : les organisateurs remercient le Chef de l’Etat d’être le parrain

En marge de la 3è édition des journées Ouest-africaines de l'audit interne, tenues à Bamako les 16 et 17 octobre, le Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta a reçu, ce vendredi 17 octobre, une délégation de l’Association des contrôleurs, inspecteurs et auditeurs .

Lire aussi : Contribution : À ceux qui veulent enterrer la transition malienne, qu’ils sachent : elle marche encore !

Certains rapports occidentaux tentent désespérément de faire croire que le Mali serait une « république en ruine », une «transition sans cap», un pays «sous tutelle russe» condamné à l’isolement. Ce récit, souvent répété, ignore la logique interne d’un processus souverain qui.

Lire aussi : Ouélessébougou : Élaboration de livrets pédagogiques des classes de la 1ère et 2ème années

Lancé depuis le mois de septembre, par la Direction nationale de la pédagogie (DNP) avec l’appui technique et financier du Projet d’amélioration de la qualité et des résultats de l’éducation pour tous au Mali (Miqra), l’atelier d’élaboration et de validation des livrets pédagogique.

Lire aussi : Mopti : La solidarité agissante du gouverneur

Dans le cadre des activités de la 30è édition du Mois de la solidarité et de la lutte contre l’exclusion, le gouverneur de la Région de Mopti, le Général de brigade Daouda Dembélé a respecté la tradition en rendant visite, mercredi 15 octobre, aux deux personnes les plus âgées de la Co.

Lire aussi : Gao : Des mesures strictes contre l’exploitation illicite du site minier de N’Tahaka

Suite à la recrudescence de l’insécurité dans la Région de Gao, des mesures strictes ont été prises concernant les activités illicites sur le site minier de N’tahaka, situé à une cinquantaine de kilomètres de la Commune urbaine de Gao..

Les articles de l'auteur

Paiement numérique : La BCEAO lance la PI-SPI

Cette plateforme interopérable du système de paiement instantané (PI-SPI), permet d’envoyer et de recevoir de l’argent instantanément entre différentes banques, émetteurs de monnaie électronique, institutions de microfinances et établissements de paiement. Chaque citoyen de la zone Uemoa peut effectuer des opérations de transaction simples, sécurisées et facilement accessibles en quelques secondes, 24h sur 24 et 7 jours sur 7.

Par Cheick Amadou DIA


Publié mercredi 01 octobre 2025 à 09:08

Financement climatique : Une gestion «Kafkaïenne» des fonds

En 2015, à Paris, dans la capitale française, un Accord historique sur le climat a été adopté par 197 pays du monde. Il consacre un financement substantiel des actions de lutte contre le dérèglement climatique par les pays riches en faveur des plus pauvres, vulnérables au phénomène. La cagnotte, loin d’être remplie, est aussi soumise à une règle procédurale et administrative qui rend son accès difficile pour ses bénéficiaires.

Par Cheick Amadou DIA


Publié jeudi 14 août 2025 à 11:21

Insécurité alimentaire : Le plan national de réponses 2025 financé à hauteur de 12,74 milliards de FCFA

Lancé hier par le Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta, ce plan prévoit de fournir une assistance alimentaire à 2,3 millions de personnes vulnérables à travers le pays.

Par Cheick Amadou DIA


Publié mercredi 13 août 2025 à 08:23

Engrais subventionnés : Les producteurs de Bamako reçoivent leur précieux sésame

C’est un investissement de 9,84 milliards de Fcfa qui permettra l’acquisition d’engrais de qualité supérieure pour les exploitants agricoles. Les détenteurs du document ont accès au sac d’engrais de 50 kg à 14.000 Fcfa contre plus de 25.000 Fcfa sur le marché.

Par Cheick Amadou DIA


Publié mercredi 30 juillet 2025 à 09:24

Protection et utilisation des ressources en eau : Plaidoyer pour l'adoption d'un code de l'eau

Le sujet a fait l’objet d’un atelier national organisé par l’Ong Join For Water, en collaboration avec le Partenariat national de l’eau du Mali (PNE) et la Coalition nationale pour la sauvegarde du fleuve Niger (CNSFN)..

Par Cheick Amadou DIA


Publié vendredi 25 juillet 2025 à 07:47

Satisfaction des besoins fondamentaux des populations : L’exécution du plan d’action gouvernement-secteur privé jugée mitigée

Sixième du genre, cette réunion mensuelle du cadre de concertation secteur public/secteur privé dresse un bilan mitigé de la prise en charge effective des préoccupations de chaque partie prenante du processus de développement économique.

Par Cheick Amadou DIA


Publié vendredi 30 mai 2025 à 07:44

Campagne agricole 2025 : Tout est vert

Il est prévu cette année, 11.696.721 tonnes de céréales et 682.000 tonnes de coton graine. De quoi amorcer la campagne de 2026 avec sérénité.

Par Cheick Amadou DIA


Publié mercredi 07 mai 2025 à 07:40

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner