Cette session, qui se déroulera du 8 au 12 mai 2023 dans un
hôtel de la place, concerne 20 agents des douanes. Elle leur permettra d’acquérir
des connaissances théoriques en matière de droits de propriété intellectuelle
qui touchent au commerce (ADPIC) et de gestion des risques afférents aux
trafics illicites. La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par le
secrétaire général du ministère de l’Économie et des Finances, Abdoulaye Traoré,
en présence du directeur général des douanes, Amadou Konaté et du représentant
l’OMD, Maurice Emiola Adefalou.
Selon le directeur général des douanes, la contrefaçon et le
piratage sont des fléaux qui nuisent à la santé, à la sécurité et à l’économie.
«La contrefaçon et le piratage constitue une triple menace pour la santé
publique, pour la sécurité des consommateurs et pour l’économie nationale. Au
cours des dernières décennies, le phénomène de la contrefaçon a connu une forte
expansion, facilitée par la mondialisation des échanges mais aussi par le développement
exponentiel d’Internet et du e-commerce», a-t-il révélé.
Amadou Konaté ajoutera que le volume et la nature des
marchandises de contrefaçon, les techniques utilisées par les fraudeurs et les
revenus illicites qui découlent de la production, de la circulation, de la
vente et de la consommation de ces marchandises ont beaucoup évolué. C’est
pourquoi, dira-t-il, la lutte contre la contrefaçon constitue un défi majeur
pour les États et une priorité pour la douane.
Le patron des douanes maliennes
a noté un léger recul du Mali en matière de transmission de données dans le
cadre de l’opération de lutte contre la criminalité pharmaceutique en Afrique
occidentale et centrale (AOC) dénommée (Cripharm 7) pour laquelle le Mali est
classé 6è sur près de 24 pays. Par ailleurs, Amadou Konaté a annoncé la tenue à
Bamako de la prochaine conférence des directeurs généraux des douanes d’Afrique
de l’Ouest et du Centre.
Pour sa part, le représentant de l’OMD a indiqué que
l’impact de la contrefaçon et du piratage sur l’économie mondiale s’aggrave
d’année en année. «D’après les données fournies par les membres de l’OMD, en
2021, les saisies d’articles illicites, à l’exclusion des produits médicaux,
ont augmenté par rapport à la situation qui prévalait avant la pandémie (2019)»,
a rappelé Maurice Emiola Adefalou. Et d’ajouter que les petits envois par le
biais du commerce électronique et des zones franches représentent un défi de
plus en plus important pour les administrations douanières.
Selon lui, le rôle des douanes dans la lutte contre la
contrefaçon est très important pour prévenir la concurrence déloyale, garantir
l’égalité d’accès au marché à tous les acteurs commerciaux mais aussi pour protéger
les consommateurs. Il a félicité le leadership du directeur général des douanes
du Mali pour son engagement et sa détermination dans cette lutte contre les
trafics du faux. «Grâce à sa vision, le Mali a pu avoir la 1ère femme experte
accréditée de l’OMD en matière des droits de propriété intellectuelle (DPI)»,
a-t-il souligné.
Le secrétaire général du ministère de l’Économie et des
Finances a déclaré que l’organisation de cet atelier témoigne aussi de l’intérêt
nourrit par l’Organisation de fonder ses relations sur la coopération et le
renforcement des capacités. Cela, a-t-il poursuivi, afin de faciliter le
commerce licite, d’assurer le juste recouvrement des recettes et de protéger la
société. Abdoulaye Traoré a soutenu que l’administration des Douanes a besoin
d’une collaboration active des titulaires des droits pour jouer efficacement
son rôle de protection des droits de propriété intellectuelle.
Ces titulaires, a-t-il argumenté, fournissent des éléments d’information pouvant permettre à l’administration douanière de détecter facilement les marchandises soupçonnées de porter atteinte aux droits de propriété intellectuelle et de prendre les mesures adéquates. «D’ores et déjà, l’organisation de cet atelier constitue un engagement fort de combattre ce fléau», a-t-il apprécié avant de saluer l’initiative de l’OMD qui a permis la mise en place du programme «Standards Employed by Customs for Uniform Rights Enforcement (Secure). Il s’agit des normes utilisées par les douanes pour l’application de droits uniformes, dotant les administrations douanières et leurs partenaires internationaux d’un instrument structuré pour lutter contre ce commerce illicite.
Amadou GUEGUERE
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