
À seulement 72 heures de l’ouverture de la 29ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) au Burkina Faso, où il devrait présider le jury de la catégorie de long métrage de fiction, nous apprenons le décès brutal du grand réalisateur Souleymane Cissé à Bamako.
En effet, il venait de présenter dans la matinée au siège de l’Union des créateurs et entrepreneurs du cinéma et de l’audiovisuel de l’Afrique de l’Ouest (UCECAO) les différentes distinctions qu’il avait obtenues en Gambie, au Canada et aux états-Unis d’Amérique en 2023 et 2025. Souleymane Cissé est le premier réalisateur à soulever deux fois le grand prix de l’étalon du Yennenga du Fespaco et le premier Africain à monter sur le podium du Festival du cinéma de Cannes (France) avec le prix spécial du jury en 1987.
Entre autres récompenses d’importance internationale, il a reçu, en 2011, le Grand Prix Hommage au 7è Festival international du film Black de Montréal. Ce prix lui était décerné pour l'ensemble de son œuvre, pour sa contribution exceptionnelle à l'industrie du cinéma en général et au secteur du cinéma indépendant et africain en particulier. Ce prix lui a été remis par le célèbre écrivain Dany Laferrière, qui estimait à cette occasion que «Souleymane Cissé est un des témoins les plus raffinés et sensibles venant d'Afrique. Son esprit universel illumine notre époque. Et sa discrétion l'honore.»
Ses films, Baara (Le Travail), et Finyé (Le Vent), tous deux récompensés par l'étalon de Yenenga au Fespaco seront mieux accueillis. Mais c'est Yeelen (La Lumière), Prix du Jury à Cannes en 1987, qui le révélera enfin au grand public et qui est étudié au Baccalauréat français 2011-2013 par la section cinéma et audiovisuel.
Il présente sa distinction honorifique le Carosse d’Or
Souleymane Cissé a été membre de plusieurs jurys dont celui de la sélection officielle du Festival de Cannes en 1983 et celui de la Cinéfondation du Festival de Cannes en 2006. Son film, Min Yè…, en 2009, a été présenté en sélection officielle au 62è Festival de Cannes en 2009.
Le travail de Souleymane Cissé lui a permis d'être élevé au rang de Commandeur de l'Ordre National du Mali ; Officier de l'Ordre du Burkina Faso et Commandeur des Arts et des Lettres de France. Quand le réalisateur américain Martin Scorsese a découvert Yeelen, il le décrit comme l'une des plus belles expériences cinématographiques de sa vie. « Je n'avais pas réalisé qu'un si beau cinéma se faisait en Afrique. Notre culture devient plus riche en voyant ces films », a-t-il ajouté.
Le 17 mai 2023, à Cannes lors de l’ouverture de la Quinzaine des cinéastes au cours du Festival de cinéma de cette ville française, que Souleymane Cissé avait reçu la Carrosse d’or, cette distinction de ses pairs cinéaste pour l’ensemble de ses œuvres cinématographiques. Il devient ainsi le 2è africain à être élevé à un tel niveau de reconnaissance après le sénégalais Sembène Ousmane. Il fait partie des rares cinéastes, titulaire de l’étalon du Yennenga a possédé son statut grandeur nature sur le « Boulevard du cinéma » en plein cœur de la capital burkinabé.
Né le 21 avril 1940 à Bamako, Souleymane Cissé fréquenta l’école fondamentale de Bozola, puis le lycée de Bamako. En 1964, il s’envola pour Moscou (ex-URSS) et l’Institut des Hautes études Supérieures de la Cinématographie de Moscou (VGIK). Il revint au Mali en 1969 avec son diplôme de réalisateur en poche. Le Service ciné-matographique du ministère de l'Information du Mali (SCINFOMA) le récupéra comme cameraman-reporter.
En l’absence d’une télévision nationale, le SCINFOMA filmait toute l’actualité officielle des autorités et faisait le tour du Mali pour les projections publiques. Ces films ont inspiré le monde entier par leur dimension internationale, il a donné ses lettres d’or au cinéma malien et africain.
Le cinéaste nous a raconté récemment ceci : «Ma vie, c’est le cinéma, mon père est né en 1894, année de la création du cinéma, ma mère est née en 1900, année du cinéma moderne et moi-même je suis né en 1946, année de l’arrivée du cinéma en Afrique». Il a expliqué avoir compris dès sa tendre enfance que tout ce qu’il pouvait apporter à l’œuvre de construction nationale devait se faire à travers le 7è art.
Youssouf DOUMBIA
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