C’est la question qui fâche les automobilistes. L’indemnisation des assurés ou la réparation des préjudices après les accidents par les compagnies d’assurance est un vrai casse-tête, une préoccupation que les assurés ont aujourd’hui en partage. Les assurés s’accordent à admettre qu’ils sont le plus souvent contraints d’attendre une éternité pour être mis dans leur droit dans les différents cas de figure. Amara Ouologuem, agent d’un service public, a assuré son véhicule dans une compagnie d’assurance de la place. Il a attendu au moins trois ans pour bénéficier d’une indemnisation après un accident de la circulation.
Son véhicule a été heurté en 2019 par un autre engin lourd, aussi assuré par la même compagnie. Le quadragénaire espérait que le fait d’être assuré dans la même compagnie d’assurance allait au moins accélérer les choses. Mais entre la théorie et la pratique, il y a l’écart du réel qu’il a vite perçu. Cet automobiliste explique à qui veut l’entendre son désarroi moral d’avoir vécu une telle situation puisqu’il a été contraint de mettre la main à la poche pour réparer son véhicule. «J’ai pris en charge la réparation de ma voiture à hauteur d’environ 150.000 Fcfa et attendu longtemps avant de percevoir une indemnisation compensatoire de ma compagnie d’assurance», explique-t-il. Et de préciser qu’il a attendu trois mois pour le règlement de son sinistre.
Amadou Keïta, mécanicien de son état, a souscrit à l’assurance Incendie accident risque et divers (IARD) depuis plus de 20 ans. Il affirme qu'en cas d’accident, certains assureurs ne parviennent pas à respecter leurs engagements. Les assurés, excédés de faire des va-et-vient, finissent par abandonner les démarches pour une indemnisation. Il témoigne que certains de ses amis ont été confrontés à ce problème et ont attendu 3 ans, voire plus sans avoir gain de cause. Ce compatriote de la diaspora malienne au Gabon, de retour au pays, cite l’exemple de son pays d’accueil où les choses sont rapidement réglées. «Une fois au Gabon, j’ai fait un accident. En moins d’un mois, j’ai été indemnisé par mon assureur», dit-il.
Dr Ibrahima Sangho, médecin, n’apprécie guère de voir les clients vivre une telle situation. Il n’hésite pas une seconde à proférer des accusations de malhonnêteté contre certaines compagnies d’assurance. Il cite volontiers l’exemple de son épouse qui a été victime d’un accident en 2023. Mais jusqu’à la date du 2 décembre 2024, sa compagnie d’assurance n’avait pu rien faire pour elle. Elle avait pourtant fourni tous les dossiers nécessaires pour l’aboutissement de son indemnisation. «Chaque fois que nous avons des soucis avec nos véhicules, nous sommes obligés de régler cela sans recourir à notre assureur. Je me demande souvent quel est réellement leur rôle», déplore le médecin qui dit souscrire à une assurance automobile depuis 15 ans.
Temporisation de la Délivrance du procès-verbal- Hammady Diallo est le directeur souscription au niveau de «Les Assurances bleues CNAR». Il explique que l’assurance est un système qui permet à un prestataire (assureur) de sécuriser le patrimoine d’une autre personne, que ce soit physique ou moral. Pour une personne qui est assurée ou qui souscrit à une assurance, en cas de dommages, c’est l’assureur qui les prend en charge. Le directeur souscription des Assurances bleues CNAR précise qu’il existe deux sortes d’assurance, à savoir l’assurance vie et non vie, autrement appelée IARD. Il ajoutera que «l’Assurance automobile» est un volet de l’IARD qui comprend une partie obligatoire sur le territoire malien qui est la responsabilité civile.
L’assureur explique que c’est la partie qui intéresse plus les policiers en matière de contrôle. Il y a d’autres parties qui sont facultatives. Il indique que l’ensemble de ces garanties est appelé «l’assurance tout risque». En cas d’accident, signale-t-il, l’assureur doit être informé de la situation pour lui permettre d’envoyer ses experts sur le terrain. Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas et justifie souvent le temps mis pour la réparation du sinistre par l’assureur.
Le directeur souscription de l’Assurance bleue déplore la méconnaissance de leur domaine d’activité par la population. «Après un accident, il y a toujours un constat et des documents à déposer. En cas de dommage matériel ou corporel, l’indemnité est payée à l’endroit de la victime suite à un procès-verbal (PV) livré par la police», explique Hammady Diallo. Et de regretter le retard que la police prend pour la délivrance de ce PV. Hammady Diallo fait savoir que le prix d’abonnement de l’assurance dépend du numéro de chevaux du véhicule, compris entre 4 à 32.
Un agent de la police chargé de la délivrance des PV accepte de verser son avis dans le débat sous anonymat. Le policier explique que ce document est élaboré lors d’un sinistre ou d’un accident de la circulation routière. Selon lui, certains assureurs ne viennent jamais prendre le procès- -verbal quand l’un de leurs clients a un problème. Sinon de leur côté, assure-t-il, l’élaboration du PV ne prend pas de temps. Selon un expert chargé de fournir les rapports d’expertise en cas d’accident, le PV et le rapport d’expertise sont les documents à joindre et à amener à l’assurance. C’est grâce à cela, informe-il, qu’une victime peut être dédommagée par son assureur.
L’assistante administrative à Sanlam (une compagnie d’assurance), Lala Aïché Dramé, conseille à tous les clients qui souscrivent à l’assurance automobile de bien lire le contrat avant sa signature. «Le constat est que beaucoup de clients signent le contrat de l'assurance automobile sans connaître son contenu», regrette-t-elle. Et d’expliquer aussi que l’assurance est universelle, c’est pour cela que les clients devraient le lire pour mieux connaître ses droits en cas de sinistre. Lala Aïché Dramé déclare que cela évitera à l'avenir les malentendus entre les assureurs et les assurés en cas d'accident.
L’assistante administrative assure que l'assurance de la voiture est faite pour garantir la voiture d'un client en cas d'accident. «Chez nous, en cas d’accident, notre assurance envoie son expert sur le lieu pour faire le constat des dégâts matériels et corporels avant de commencer les procédures d’indemnisation», informe-t-elle.
Un agent d’une compagnie d’assurance de la place, qui a aussi requis l’anonymat, reconnaît également le retard dans la délivrance du PV de la police et les manœuvres frauduleuses de certains automobilistes. Ces derniers, dit-il, mettent à la disposition des compagnies d’assurance des devis surfacturés en complicité avec leurs mécaniciens. Ce quadragénaire affirme que cette expérience a conduit les compagnies à veiller à travers des experts à la conformité des devis avec les dégâts.
L’intervention des autorités compétentes est essentielle pour évaluer les lacunes des acteurs afin que le secteur gagne davantage en crédibilité pour le bonheur des différentes parties. Le service en charge de l’assurance au niveau du Trésor public que nous avons contacté, n’a pas daigné opiner sur la question sans autorisation préalable de la hiérarchie.
Aminata SOUMAH
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