Tumeur cérébrale : Multiplication de cellules anormales dans le cerveau

Devant tous les maux de tête ou crises convulsives qui persistent, pensez à une tumeur cérébrale. En tout cas, c’est le conseil que donne le neurochirurgien Dr Youssouf Traoré.

Publié lundi 11 septembre 2023 à 06:10
Tumeur  cérébrale : Multiplication de cellules anormales dans le cerveau

Dr Youssouf Traoré

D’après le spécialiste,  la maladie est mal connue de la population en générale et des agents de la santé en particulier. Pourtant, dit-il, il est possible de prendre en charge ces maladies au Mali non seulement  dans les hôpitaux de Kati, Gabriel Touré, mais aussi  à l’Hôpital du Mali et au Luxembourg. Il dit que c’est une prolifération anarchique du tissu cérébral, c’est-à-dire qu’il  y a une masse qui se forme à partir du tissu du cerveau et se développe.


Comme toute tumeur, le praticien de l’hôpital de Kati révèle qu’on ne connaît pas les causes réelles de la tumeur cérébrale.  Cependant, il y a les facteurs favorisants qui peuvent être les radiations, les prédispositions génétiques et les traumatismes crâniens.  Les outils des nouvelles technologies comme les téléphones cellulaires sont aussi incriminés comme facteur de propagation.

Parlant des signes, le spécialiste souligne que les signes sont nombreux et variés. Il y a tout d’abord des signes ayant trait avec la douleur comme les céphalées. Ce sont des céphalées qui se dissipent et reviennent de plus en plus intenses. Ensuite, il y a des crises convulsives qui vont être progressives (pas visible au début, mais qui vont s’accentuer au fur et à mesure).

La paralysie d’un côté du corps comme dans l’accident vasculaire cérébral (AVC). Le cerveau étant  à l’origine de tout ce que nous faisons, si le cerveau gauche est atteint par la tumeur, cela se répercutera sur la partie droite du corps. Et si le cerveau droit est atteint, c’est la partie gauche du corps qui sera atteinte. à ces signes, Dr Traoré ajoutera des troubles de vision ou de la marche,  manque d’odorat. Devant tous ces signes, le neurochirurgien invite la population à la consultation.

Selon le toubib, il y a plus d’une centaine de tumeurs cérébrales. Le tissu  cérébral étant fait de sorte que chaque fois, qu’il y a une prolifération du tissu cérébral, la tumeur est appelée en fonction de cette prolifération. Les tumeurs dans leurs différentes formes atteignent différents âges. Il précise qu’il y a des tumeurs assez particulières de l’enfant et des personnes âgées (pendant la petite enfance et l’âge extrême). Mais aussi entre 20 et 40 ans.

La maladie est le plus souvent diagnostiquée, lors d’une consultation. Et c’est le neurologue qui le plus souvent, oriente pour crises convulsives, céphalées à répétition. Dans ce cas, soit l’Imagerie par résonance magnétique (IRM) est réalisée, soit le scanner est effectué  pour confirmer ou infirmer la maladie.

Le traitement consiste à donner des médicaments qui vont aider à lutter contre les signes que présente la tumeur. Dr Traoré veut dire par là connaître la nature de la tumeur. Pour le traitement curatif, il faut nécessairement une intervention chirurgicale. Cela consiste à enlever  la tumeur soit en entier ou une partie pour faire l’anatomopathologie histologique pour voir la nature de la tumeur. Cette technique permet de voir ce que l’IRM ou le scanner n’ont pas montré. Comme dit le toubib, ces deux techniques donnent des ombres.


Mais au laboratoire, l’anatomopathologie histologique  examine les tissus pour repérer et analyser et identifier la tumeur. Pour l’intervention, Dr Traoré dit qu’il faut six à sept personnes. L’intervention est faite  le plus souvent  au Mali sous anesthésie générale. «Il faut endormir le malade, ouvrir le crâne et accéder en  fonction de la localisation de la tumeur», explique-t-il, avant d’indiquer que l’intervention se fait par un microscope appelé : «Zeiss 740».


C’est est un appareil assez performant avec plusieurs options qui permettent de distinguer les différentes structures quand on opère. Le neurochirurgien souligne que les ruptures vasculaires représentent un gros risque lors de la chirurgie de la tumeur cérébrale.

 

Fatoumata NAPHO

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