Coopération internationale a mené une vaste offensive diplomatique afin de porter haut la voix du Mali sur la scène internationale et de défendre les intérêts stratégiques de notre pays.
Dans cette
dynamique et en droite ligne des principes constitutionnels qui régissent
l’action publique au Mali, le Ministère des Affaires étrangères et de la
Coopération internationale a réalisé d’importantes activités concourant à la
réaffirmation de la souveraineté nationale, au respect en toutes circonstances
des choix opérés par le Mali mais aussi et surtout à la défense des intérêts
vitaux des populations maliennes.
À cet
égard, l’outil diplomatique a œuvré à renforcer, tout au long de l’année
écoulée, l’appropriation nationale des mesures relatives à la paix, à la
sécurité, à la stabilité et au développement du Mali. Les actions visant la
mise en place de mécanismes sous-régionaux dotés d’un leadership réellement
africain et qui œuvrent à la défense des intérêts des pays de la Confédération
des États du Sahel s’inscrivent dans cette dynamique.
Au nombre des actions
phares inscrites au cœur de son agenda diplomatique, figurent en outre la
diversification des partenariats du Mali, le renforcement des relations
d’amitié et de coopération, notamment le plaidoyer dans les rencontres
internationales pour soutenir et défendre les positions et les narratifs du
Mali. Le développement des relations de coopération Sud-Sud a compté également
au nombre des actifs de la diplomatie malienne en 2024.
Les ministres des Affaires étrangères de l'AES
Conformément
à la vision du Président de la Transition qui a décrété 2025, année de la
culture au Mali, les perspectives de la diplomatie malienne seront portées par
la richesse et les valeurs culturelles pour contribuer significativement au
rayonnement et à l’éclat de notre pays, tant au niveau national que sur l’arène
internationale.
Activités
diplomatiques majeures de 2024- Dans la dynamique de la diversification des
partenariats du Mali, la Diplomatie malienne a œuvré à relancer des relations
avec certains pays, à redynamiser des relations politiques et économiques
relativement timides et à renforcer des partenariats stratégiques.
Les
échanges avec la Fédération de Russie ont ainsi été intensifiés, pour couvrir
de nombreux aspects de la vie publique. Ces échanges ont concerné, tant nos
relations bilatérales que multilatérales avec la Russie. De nombreuses
délégations gouvernementales ont ainsi séjourné en Russie, pour renforcer le
cadre de la coopération bilatérale mais aussi pour prendre part, entre autres,
à la Conférence ministérielle de suivi du Sommet Russie-Afrique, tenue à Sotchi
en 2024.
Dans cette même lancée, le ministre Abdoulaye Diop a mené des consultations
politiques de haut niveau avec les Autorités russes en vue de raffermir
davantage les relations partenariales et d’accélérer la mise en œuvre des
projets structurants, notamment dans les domaines de la défense, de l’énergie,
des transports, de l’agriculture et de la fourniture des produits de première
nécessité. Les échanges de haut niveau ont, par ailleurs, concerné la visite au
Mali d’une importante délégation conduite par le Vice-Premier ministre de la
Fédération de Russie.
La
participation du Président de la Transition au Sommet du Forum sur la
coopération sino-africaine a permis d’élever les relations bilatérales avec la
Chine au niveau de partenariat stratégique. Cette nouvelle étape dans le
renforcement des liens entre les deux pays vise à favoriser la transformation
structurelle de l’économie nationale par la création des chaines de valeur aux
matières premières et la modernisation des infrastructures de développement. À
cet égard, plusieurs accords ont été signés et des réalisations de projets sont
en cours, notamment les installations énergétiques photovoltaïques.
S’agissant
des relations stratégiques avec la Türkiye, la visite du Vice-ministre turc des
Affaires étrangères au Mali, le 29 janvier 2024 et la tenue de la Commission
mixte de commerce, de coopération économique et technique Türkiye-Mali, les 17
et 18 avril 2024 à Ankara, ont été les faits marquants de ce partenariat
focalisé sur les domaines prioritaires communs, en l’occurrence le renforcement
des capacités opérationnelles de nos forces de défense et de sécurité à travers
la modernisation de nos outils de défense ainsi que le développement des
relations économiques et commerciales au profit de nos populations. Le Ministre
des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Mali a par
ailleurs, participé au Forum diplomatique d’Antalya.
L’ouverture
diplomatique du Mali s’est manifestée par la visite du Ministre des Affaires
étrangères et de la Coopération internationale à Budapest, en juin 2024, à
l’invitation des Autorités de la Hongrie. La diversification des partenariats a
également concerné des pays africains. En effet, le Mali et le Rwanda ont tenu
la première session de la Commission mixte de coopération entre les deux pays,
à Kigali en mai 2024. À cette occasion, 19 accords de coopération ont été
conclus.
Répondant
à l’invitation de son homologue égyptien, le Ministre Diop a effectué une
visite d’amitié et de travail au Caire, où les deux Ministres ont notamment
décidé de relever les consultations diplomatiques entre les deux pays au niveau
ministériel. Des engagements concrets, en lien notamment à la coopération
militaire et sanitaire ont été pris.
Reconfiguration géopolitique : création de la Confédération des États du Sahel (AES)
La
création, à Niamey le 06 juillet 2024 de la Confédération des États du Sahel
(AES) par Leurs Excellences le Capitaine Ibrahim Traoré, Président du Faso,
Chef de l’Etat du Burkina Faso, Le Général d’Armée Assimi Goïta, Président de
la Transition, Chef de l’Etat de la République du Mali et Le Général de brigade
Abdourahamane Tiani, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la
Patrie, Chef de l’État de la République du Niger, a constitué le marqueur
diplomatique de l’année 2024 pour notre pays, pour la région du Sahel et pour
l’Afrique de l’Ouest, voire au-delà. Le Président de la Transition du Mali a
été honoré par ses pairs pour assumer la présidence inaugurale de la
Confédération, pour un mandat d’un an. La Confédération AES a bouleversé la
réalité géopolitique et placé les pays membres et les populations de l’AES au
centre de toute activité concernant la paix, la sécurité, la stabilité et le
développement de la région.
Couvrant les trois piliers essentiels de la vie publique, à savoir la Défense, la Diplomatie et le Développement, la Confédération AES, sous l’impulsion des trois Chefs d’Etat et conformément aux recommandations issues des différentes rencontres ministérielles, contribue à un renforcement de l’intégration sous-régionale, particulièrement à travers la libre circulation des personnes et des biens. Cet esprit de solidarité et de brassage des populations, y compris avec les populations de l’espace Cedeao s’est, par exemple, illustré à travers la décision du Collège des Chefs d’État de la Confédération AES de faire de la Confédération un espace sans visa pour les ressortissants de 12 pays membres de la Cedeao.
Reprise en main de la défense nationale : le retrait de la MINUSMA
La reprise
en main de la destinée du Mali, singulièrement de la défense et de la sécurité,
a été une décision courageuse qui a marqué un tournant important pour notre
pays. Conformément à la demande du Mali et aux modalités fixées par les
Autorités maliennes, le retrait, puis la liquidation de la Minusma se sont
achevés dans le calendrier convenu.
Ce succès
diplomatique a vu sa manifestation publique à l’occasion de la cérémonie de
rétrocession du dernier site de la Minusma, à savoir le Siège de la Mission
onusienne à Bamako, le 15 novembre 2024, soit le lendemain du premier
anniversaire de la reprise de Kidal par les vaillantes Forces armées et de
sécurité du Mali. Tout un symbole. 
La population imprégnée des actions diplomatiques
Rencontres internationales : des plaidoyers en faveur du Mali
De la
Conférence régionale pour l’Afrique de l’Ouest en prélude au 9ème Congrès
panafricain, organisée avec succès en mars 2024 à Bamako, au Symposium annuel
sur la sécurité nationale à Kigali, en passant par le forum de Crans Montana,
en juin 2024 à Bruxelles, aux rencontres de l’OCI et à la tribune des Nations
unies à New York, la voix du Mali a fait échos de par le monde. Dans les panels
à l’occasion des Conférences internationales, les rencontres bilatérales, les
consultations politiques avec les partenaires et hautes personnalités des pays
amis et les interviews accordées aux médias nationaux et internationaux, la
diplomatie malienne a été en 2024 le porte-voix du Mali et le porte-étendard de
la vision des plus hautes Autorités de la Transition. Les principes clés qui
guident l’action publique au Mali et la systématisation de la réciprocité ont constitué
le fil conducteur de la diplomatie malienne qui impose désormais le respect à
l’égard de notre pays.
Diplomatie publique : des actions orientées vers les populations
L’action
de la diplomatie malienne a également ciblé les populations maliennes, de l’AES
et africaines. Son implication a été marquante dans l’éveil des consciences,
l’émulation pour une souveraineté africaine assumée, la formation et
l’encadrement des jeunes à travers les messages portés lors des discours et des
séminaires animés. Participe de cette dynamique, l’animation de sessions de
formation des jeunes : «à l’école de la citoyenneté», les partages de réflexion
au Séminaire de l’École de Maintien de la Paix, les rencontres d’échanges avec
les médias.
Perspectives 2025 : la culture au cœur de la stratégie diplomatique
Dans un contexte sous-régional et international caractérisé par des soubresauts géopolitiques exacerbés, la diplomatie malienne poursuivra ses combats pour la consolidation des acquis et l’affirmation du Mali et de la Confédération AES sur la scène internationale.
La diplomatie culturelle sera au service du rayonnement du Mali, de la défense des intérêts de notre pays et de la co-construction de la Confédération AES au profit de nos braves populations résilientes.
Bureau de l’Information et de la Presse/MAECI
Rédaction Lessor
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Dans les lignes qui suivent, nos deux interlocuteurs se sont prononcés sur les rôles de l’Essor et de l’ORTM dans l’ancrage institutionnel de notre pays, leur adaptation à l’évolution numérique, les défis et la contre-attaque dans le cadre de la guerre informationnelle.
