![#Mali : Traversée du fleuve à Bafoulabé : Tout est bien qui finit bien](http://admin.journalessor.ml/assets/img/posts/1719853400.jpg)
Les habitants de Bafoulabé appellent de leurs voeux la réparation des moteurs des deux bacs
Ils espèrent sur
une éventuelle réparation du bac pour traverser. Mais en attendant, ils
prennent leur mal en patience et se tournent les pouces depuis trois jours». Le
chauffeur de camion, Bakary Diabaté, qui vit le même calvaire le résume ainsi.
La période du 26 au 28 juin a été dure pour les transporteurs de Bafoulabé.
Un petit rappel s’impose pour
mieux comprendre les difficultés de la traversée du fleuve par les véhicules à
Bafoulabé. La localité disposait de deux vieux bacs qui fonctionnaient chacun
avec deux moteurs. Les deux moteurs du premier rafiot ont lâché, il y a trois
ans. Ils servaient de pièces de rechange pour le second bac dont un premier moteur aussi est tombé en
panne. Ensuite en mars dernier, le deuxième moteur aussi a lâché.
La situation
préoccupe et les rencontres se sont multipliées entre la société civile, les
collectivités locales et l’administration pour informer qui de droit de la
situation afin d’y trouver une solution. Le comité de gestion avait fini par
opter de recourir à deux pinasses à moteur de 50 et 25 chevaux respectivement
pour pousser le bac.
Sur ces entrefaites, un arrêté
interministériel, signé par le ministre de l’Économie et des Finances, ses
collègues ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de la
décentralisation, et ceux chargés des Transports et de la Défense fait
transférer la gestion des bacs fluviaux aux services de subdivision des routes
à travers la direction régionale des routes. Après 3 mois d’activités, le
moteur de 25 chevaux est aussi tombé en panne.
Peu de temps après celui des 50
chevaux aussi a pris fin il y a quatre jours. Certains pointent du doigt une
négligence coupable des services compétents.
Depuis, les transporteurs et les
habitants de la localité étaient ainsi plongés dans le désarroi moral et
espèrent depuis trois une réparation d’un des moteurs des deux pinasses. En
attendant, l’acheminement des marchandises vers Kayes se fait par des pirogues
au grand dam des transporteurs parce que c’st une situation qui grève les
charges. Or, pour les gens de Bafoulabé, le bac fait partie de leur patrimoine.
Ils n’appréciaient guère la situation et exprimaient leur désappointement. Pour
eux, il est clair que le bac est ce que vaut le train pour les Kayesiens.
Le gérant du bac explique
clairement avoir alerté le directeur régional des routes, Moustapha Sissoko.
Selon lui, cette panne de moteur a plongé tous dans la détresse, sauf les
piroguiers qui se frottent les mains pendant l’arrêt du bac. Comme le dit un
célèbre adage : «Le malheur des uns fait le bonheur des autres».
«Certes, la situation nous a permis de gagner mieux,
mais jamais je ne m’en réjoui», déclare Amadou Sow, un piroguier à Bafoulabé
(Babaroto). La nouvelle de la panne du bac s‘est propagée sur les réseaux
sociaux. Des rencontres ont été organisées avec le maire de la Commune rurale
de Bafoulabé et le préfet les 26, 27 et 28
juin derniers. In fine, un mécanicien est venu de Kayes pour réparer le
moteur. Et le trafic a repris le 29 juin. La question qui brûle les lèvres est
de savoir : pourquoi tant de difficultés à réparer les deux rafiots ?
Bien malin qui trouverait la réponse.
Boubacar MACALOU
Amap-Bafoulabé
Rédaction Lessor
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