
L’importance de disposer des documents d’état civil n’est plus à démonter dans notre pays
Tout en mettant à leur disposition des outils qui leur permettront de prendre conscience des avantages et dangers liés à leur possession ou pas. Il s’agissait aussi de remettre gracieusement des documents d’état civil, notamment des extraits d’actes de naissance à 282 personnes vulnérables qui n’en possédaient pas.`
AMSODE organise cette rencontre, à travers son projet d’appui à la documentation civile des personnes affectées par la crise sécuritaire dans la Région de Tombouctou, mais aussi dans les Cercles de Rharous, Diré et Tombouctou. Le projet est financé par le Fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires (Cerf), une initiative du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR).
Ce dialogue communautaire s’est tenu sous la présidence du représentant du préfet du cercle, Karim Koné. Y étaient aussi le 2è adjoint au maire de la Commune, Souleymane Aguissa, le représentant de l’AMSODE et HCR, Kalifa Boloba, et de nombreux acteurs concernés par la problématique.
Les participants, sous la facilitation du secrétaire général de la mairie de la Commune, Ibrahim Maïga, ont débattu avec intérêt de l’épineuse problématique qui tire sa source de l’insécurité affectant une frange importante de la population dans le Cercle de Gourma Rharous. Ces personnes ont fui leurs terres pour trouver gite et couvert dans des localités moins touchées par le fléau ?
Les inconvénients liés à la non-possession des documents, l’importance de la documentation civile, les modes d’accès à celle-ci et les défis et perspectives liés à la problématique ont été largement débattus. Globalement, l’exercice a porté sur l’identification des tenants et aboutissants de la documentation civile, afin de dégager des pistes de solutions et un partage équitable de l’information entre acteurs.
Le clou de la rencontre a été la remise par le projet de 282 extraits d’actes de naissance à des personnes affectées par la crise (tous âges confondus). À l’issue de la rencontre, les participants ont unanimement exprimé leur satisfaction, avant d’exhorter le partenaire à persévérer dans cette action. Cela, pour que chaque déplacé interne, réfugié externe soit détenteur d’un document civil. Kalifa Boloba explique ceci : «Ce projet permettra notamment de faciliter les recherches nécessaires pour la réunification des familles séparées par la crise sécuritaire et ses corollaires, mais aussi la documentation des incidents, la résolution des difficultés liées aux pertes en vies humaines et les violations des droits les plus fondamentaux de l’individu».
Mohamed GAKOU / AMAP - Gourma Rharous
Les populations riveraines du fleuve dans le Cercle de Gourma Rharous se souviennent encore de cette barbarie d’une rare violence qui a fait plusieurs morts civils et militaires.
7 septembre 2023-7 septembre 2024. Voici, un an déjà que le bateau "Tombouctou" de la Compagnie malienne de navigation fluviale (COMANAF) avait été victime d'une attaque terroriste, d'une rare violence, faisant plus d'une centaine de morts, de nombreux blessés et laissant beaucoup de séquelles.
Depuis la rétrocession de l’emprise de Ber par la Minusma aux FAMa, la ville de Rharous est sous blocus implacable imposé par des groupes armés qui empêchent par la terreur tout ravitaillement des populations, en coupant toutes les voies qui y accèdent, dans un rayon de 35 kilomètres, en amo.
La population de la ville d’accueil a aussi contribué à la gestion de ces compatriotes en détresse en leur apportant des vivres, des habits, des couchages. Ces derniers ont aujourd’hui envie de retrouver leurs familles.
Ceux qui répondent à cette appellation renvoient une bonne image. Ils sont unanimement reconnus comme pacifiques, courageux et pas avares en effort. Mais surtout travailleurs, conciliants, patients et pieux musulmans.