Le prix du sac de 50 kg de l’engrais subventionné est fixé à 14.000 Fcfa
La conclusion des travaux de la 14è session du Conseil supérieur de l’agriculture (CSA) a suscité un grand espoir chez les producteurs agricoles du pays. Elle prévoit au sortir de la campagne 2024, sur une superficie exploitable de 6.315.656 ha, la production de 11.095.840 tonnes de céréales. Pour assurer une meilleure productivité au secteur agricole, un certain nombre de mesures ont été annoncées par le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta.
Il s’agit de la subvention des intrants agricoles dont le prix de l’urée à 14.000 Fcfa, l’engrais organique à 3.000 Fcfa et la DP à 17.500 Fcfa. Cette volonté manifeste de soutenir les producteurs dans ce contexte aussi difficile pour notre pays, a été applaudie des deux mains par les paysans sur l’ensemble du territoire national. Mais quelques semaines après le début de l’hivernage, des cultivateurs surtout ceux de la zone Office du Niger, semblent se résigner quant à la disponibilité de l’engrais subventionné et le nombre de sacs (1 sac d’engrais de fond) qui est sur toute les lèvres de ces contrées.
Alors qu’il faut, à en croire des producteurs de riz, un minimum de six sacs d’engrais à l’hectare (2 sacs de 50 kg d’engrais de fond et 4 sacs de 50 kg d’urée), pour s’assurer une bonne récolte. Si le sac d’engrais de fond annoncé par hectare est confirmé, le paysan devrait alors trouver le moyen de payer les cinq sacs restant au prix du marché. Ce qui est très coûteux à nos producteurs aux revenus modestes et qui pratiquent essentiellement une agriculture de subsistance.
Surtout dans ce contexte difficile marqué par la rareté des ressources financières. Il serait très difficile de se débrouiller avec un seul sac d’engrais subventionné comme c’est le cas aujourd’hui, explique un paysan. «On espérait sur plus que ça», souligne un paysan, tout en espérant que le quota annoncé sera disponible. Ce quota, faut-il le préciser, est annoncé dans les discussions informelles entre paysans, fournisseurs agréés désignés et agents de l’Office du Niger. Qu’en est-il véritablement ?
Pour confirmer ces allégations, nous avons tenté d’avoir l’avis de la direction de l’Office du Niger. En vain. Elle n’a pas voulu se prononcer sur le sujet, pendant qu’elle est une pièce maîtresse de la mise à disposition des engrais subventionnés auprès de ses producteurs.
À la direction nationale de l’agriculture qui supervise toutes les opérations, on est plutôt optimiste. Sans réfuter catégoriquement les dires de nos paysans, son premier responsable, Souleymane Ayouba, affirme que l'État fait de son mieux pour venir en appui aux paysans. Il explique que cette subvention ne concerne pas que la seule zone Office du Niger, mais l’ensemble de tous les bassins de production du pays, y compris cinq autres offices en l’occurrence l'Office de développement rural de Sélingué (ODRS), Office riz Ségou, l'Office du périmètre Irrigué de Baguinéda (Opib), l'Office de la Haute vallée du Niger (OHVN), l’Office du Moyen Bani (OMB) et l’Agence du développement rizicole de Sélingué.
22.179,5 TONNES DE LA RUSSIE- Cette année, le Mali a reçu, dans le cadre du Projet de renforcement des systèmes alimentaires en Afrique de l’Ouest, financé par la Banque mondiale, 15.000 tonnes d’engrais subventionnés, composés d’engrais de fond (MPK et DAP). «Ce stock a été réparti entre six cercles, soit 74 communes des Régions de Sikasso et Koutiala», indique Souleymane Ayouba.
Et de préciser que l’appui de la Fédération de Russie a porté sur 22.179,5 tonnes d’Urée. «Ce stock a été cédé aux opérateurs qui ont montré leurs capacités à assurer la manutention et le transport, du Port de Conakry aux lieux de distribution, au prix subventionné de 14.000 Fcfa, contre 27.000 Fcfa, le prix du marché, avec une marge bénéficiaire de 2.000 Fcfa par sac», explique le directeur national de l’agriculture.
Ély Diarra, PDG de l’entreprise KAO2, est l’un des fournisseurs traditionnels de l’Office du Niger. Il confirme avoir bénéficier de cet «engrais russe», pour le revendre aux producteurs au prix subventionné de 14.000 Fcfa. Ce qui lui a permis de mettre à la disposition de ses clients dès le début de la campagne, cet intrant précieux, contrairement aux autres années, où sa mise à disposition prenait du retard à cause des contraintes liées à son importation.
Pour rassurer les producteurs de la volonté des pouvoirs publics de les accompagner dans l’atteinte d'une bonne campagne agricole, le directeur national de l’agriculture annonce la disponibilité de 21.050 tonnes d’engrais financées également par la Banque mondiale. L’objectif visé à long terme est de mettre en place un dispositif d’approvisionnement permanent en engrais de l’ensemble des bassins de production du Mali et les Offices.
Il s'agit, à terme, de permettre à l’agriculture malienne de s’autofinancer, sans dépendance d’aucune aide extérieure. À cet effet, une commission mixte de suivi est mise en place et est présidée par le ministre de l’Économie et des Finances.
Cheick Amadou DIA
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Une bonne pluviométrie est l’une des conditions d’une campagne agricole réussie, mais une pluviométrie excédentaire elle peut être aussi la cause de la perte des cultures.
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Il s'agit de la subvention des intrants agricoles dont le prix de l'Urée à 14.000 Fcfa, l'engrais organique à 3.000 Fcfa et la DP à 17.500 Fcfa. Le prix de vente du coton a été majoré de 250 à 300 Fcfa le kilogramme. Pour une fois, c'est un Plan triennal de campagne agricole consolidé et ha.
Elles sont consignées dans un document actualisé de Programme quinquennal de développement de l’élevage dans la région.