Ces propos, déduit la
diplomatie malienne, «illustrent la teneur du communiqué 064 du 25 janvier
2024». À travers cette missive, «le gouvernement de Transition dénonçait déjà
la proximité et la complicité de l’Algérie avec les groupes terroristes qui
déstabilisent le Mali et à qui elle a offert le gîte et le couvert, tout en
contrôlant leurs actions criminelles contre les populations civiles maliennes
et du Sahel».
La diplomatie malienne
explique cet acharnement par le fait que «certains responsables algériens,
nostalgiques d’un passé révolu» n’arrivent pas à accepter «les succès
indéniables des Forces armées et de sécurité du Mali» et «la pression exercée
sur des groupes terroristes soutenus par l’Algérie».
Condamnant avec la dernière
vigueur cette nouvelle ingérence de l’Algérie dans les affaires intérieures du
Mali, «empreints de paternalisme, de condescendance et de mépris», le Mali
rappelle que «les options stratégiques pour la lutte contre les groupes armés
terroristes, soutenus du reste par des sponsors étatiques étrangers, relèvent
exclusivement de sa souveraineté» et «des choix de la Confédération des États
du Sahel».
En la matière, prévient le
gouvernement, «le Mali n’est ni demandeur ni preneur de leçons de la part de
l’Algérie, qui a conduit, dans un passé récent, en toute souveraineté, sa lutte
contre le terrorisme».
À cet égard, il invite l’Algérie à recentrer son énergie
sur la résolution de ses propres crises et contradictions internes, y compris
la question kabyle, et à cesser de faire du Mali un levier de son
positionnement international.
Au regard de la sympathie non dissimulée des autorités algériennes à l’égard des groupes terroristes opérant au Mali et au Sahel, le Mali réitère sa ferme opposition à toute forme d’implication de l’Algérie dans ses affaires intérieures et prévient qu’il ne «permettra à aucun acteur extérieur de mener une stratégie éculée de pompier – pyromane». Engagé avec le Burkina Faso et la République du Niger dans la Confédération AES, notre pays réitère sa détermination à éradiquer le terrorisme sous toutes ses formes.
Cheick Moctar TRAORE
La rencontre de Bamako va permettre de mettre en place les organes dirigeants de la BCID-AES, valider les textes fondateurs tout en veillant à la disponibilité des moyens techniques, financiers, juridiques et humains nécessaires à son développement.
À la place des statues des explorateurs et des gouverneurs du Soudan français, se trouvent désormais celles des résistants à la pénétration coloniale et des figures emblématiques de notre Armée.
Il est bien loin ce temps où Radio Mali et L’Essor mobilisaient seuls tous les sens des citoyens maliens et façonnaient l’opinion. Jusqu’en 1983, lorsqu’ils furent rejoints par la télévision nationale. La nouvelle venue ne faisait qu’agrandir la famille des «médias publics»..
Dans un environnement informationnel en constante mutation, démêler le vrai du faux est devenu un enjeu majeur. Et ce combat contre la désinformation nécessite obligatoirement le respect des principes du journalisme..
Les médias traditionnels ou classiques prennent le temps de recouper l’information avant de la diffuser. Tel n’est pas forcément le cas des nouveaux acteurs du métier appelés «vidéoman» qui, à la recherche de buzz et de sensation forte pour se faire plus d’audience, tombent facilement .
Dans les lignes qui suivent, nos deux interlocuteurs se sont prononcés sur les rôles de l’Essor et de l’ORTM dans l’ancrage institutionnel de notre pays, leur adaptation à l’évolution numérique, les défis et la contre-attaque dans le cadre de la guerre informationnelle.