Le Mali ouvre une nouvelle ère de son exploitation minière avec l’entrée, hier, de la mine de lithium de Goulamina dans sa phase de production. Située dans la Commune rurale de Danou (Région de Bougouni), elle a été inaugurée par le Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta.
C’est à bord d’un hélicoptère militaire que le Chef de l’État est arrivé sur le site où l’attendaient le Président du Conseil national de Transition (CNT), le Général de corps d’armée Malick Diaw et une dizaine de membres du gouvernement, dont le ministre des Mines, Amadou Keïta et celui de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou.
Les autorités administratives, politiques et militaires de la région étaient également de la fête. À l’origine portée par une joint-venture composée de la société australienne Leo Lithium, actionnaire majoritaire et Ganfeng Lithium, la mine de Goulamina a subi une réorganisation de son capital.
En effet, suite à l’adoption du nouveau code minier, imposant une participation étatique de 20% à 35% dans toutes exploitations minières, Leo Lithium a choisi de céder ses parts (40%) à son partenaire Ganfeng. Ainsi est née Lithium du Mali (LM-SA), une société malienne de joint-venture entre l’État du Mali et la société Ganfeng Lithium co.
Les deux partenaires exploitent ce qui est désormais considéré comme le cinquième plus grand gisement de lithium au monde. La mine s’étend sur 100 km2 et recèle d’un potentiel de 267.2 Mt à 1,38% d’oxyde de lithium. Le minerai de spodumène sera extrait à 1,5%, broyé et concentré a 6% sur le site de Goulamina, avant d’être acheminé en Chine pour un traitement ultérieur en vue d’obtenir de l’oxyde de lithium. La durée d’exploitation prévisionnelle du site est de 21 ans.
Ce sont près de 500 millions de dollars américains (soit plus de 312 milliards de Fcfa) qui ont été investis dans la mise en valeur de cette mine, selon le directeur général de la compagnie Ganfeng Lithium, Wang Xiaoshen. «La mise en œuvre du projet, sans difficulté, est d’une grande importance pour notre compagnie et pour le Mali, car nous allons véritablement transformer les ressources en valeurs qui profitent aux entreprises, aux communautés», s’est-il réjoui, soulignant que l’objectif de Ganfeng est de parvenir à un partenariat gagnant-gagnant avec les communautés hôtes de la mine.
La mine de lithium de Goulamina permettra de générer environ 250 milliards de Fcfa en chiffre d’affaires pour les entreprises détenues par des Maliens. Celles-ci vont obtenir au moins 51 % des contrats de sous-traitance à la mine. Plus loin, Goulamina contribuera au développement local, notamment par la réalisation d’infrastructures routières, énergétiques et hydrauliques.
D’ores et déjà , se félicite le ministre des Mines, la LM-SA a déjà investi plus de deux milliards de Fcfa sur trois ans dans les initiatives de développement communautaire comme l’amélioration de la santé, la promotion de l’éducation, la création d’activités génératrices de revenus, la construction d’infrastructures socioéconomiques de base.
Mais aussi dans l’amélioration des routes, l’approvisionnement en eau potable ainsi que le soutien aux activités socioculturelles de la Région de Bougouni. Et au 31 octobre 2024, précise une note fournie à la presse, l’effectif total du personnel employé était déjà de 1.399 personnes, dont 1.198 employés nationaux (86%) et 201 employés expatriés (14%).
TRANSFORMATION SUR PLACE- En devenant le premier producteur ouest-africain de lithium, le Mali s’insère dans la très stratégique chaîne de valeur de l’industrie des batteries, notamment pour les véhicules électriques dont la demande connaît une croissance exponentielle. Le Mali peut tirer le meilleur de cette forte demande s’il décide de transformer cette matière première sur place.
On comprend alors pourquoi les autorités de la Transition misent sur la transformation sur place du lithium de Goulamina. Et à ce sujet, le ministre Amadou Keita a confiance en l’expertise du partenaire Chinois Ganfeng Lithium, l’un des plus grands producteurs de batteries et produits dérivés du lithium. Ainsi donc, grâce à cette mine, le Mali mettra en place une usine de spodumène. Ce sont donc des milliers d’emplois qui pourraient être créés et le développement de toutes les zones riveraines du projet assuré.
Plus que jamais, notre pays est déterminé à rentabiliser les ressources de son sous-sol. Et, au-delà , la mine de lithium reflète une politique de diversification que le Général Assimi Goïta prône dans l’exploitation des ressources minérales. Sous son leadership, «ces dernières années ont vu ce secteur prendre un tournant majeur avec l’impulsion de réformes d’envergure qui ont instauré une nouvelle vision stratégique», note le ministre des Mines. Un secteur qui, ajoute Amadou Keita, était perçu comme une enclave dans notre économie.
L’entrée de notre pays dans le cercle fermé des pays producteurs de lithium met cependant en exergue le défi de la mise à niveau de notre capital humain pour répondre aux exigences d’une exploitation encore méconnue sous nos cieux. Le département des Mines s’active à apporter une réponse concrète à ce défi en favorisant la formation de ses cadres et en créant les conditions d’une prise en charge des besoins de formation de notre jeunesse.
De son côté, l’ambassadeur de Chine estime la concrétisation du projet Goulamina intervient dans une année 2024 fructueuse pour le partenariat sino-malien, porté à un niveau stratégique à l’occasion de la rencontre historique à Beijing entre le président Assimi Goïta et son homologue chinois, Xi Jinping.
Il s’est dit convaincu que «Le Mali est riche en ressources en lithium tandis que la nouvelle industrie énergétique chinoise est en plein essor. La coopération entre les deux parties sur l’exploitation des lithium est dans l’intérêt des deux peuples et contribuera également à répondre à la réponse mondiale au réchauffement climatique», soutient Chen Zhihong.
Pour les populations de la zone, qui sentent déjà l’impact du fleuron de l’industrie minière à travers un recrutement massif, une nouvelle page s’ouvre. L’espérance de lendemains meilleurs est encore plus dopée par les dynamiques impulsées par les autorités pour la souveraineté de notre pays et sa sécurisation. C’est sans surprise que tout le Banimonotiè s’est mobilisé pour réserver un accueil exceptionnel au Général d’Armée Assimi Goïta, en qui la majorité d’entre eux voit un «bâtisseur».
Le respect qu’impose désormais le Mali sur la scène internationale fait vibrer la fibre patriotique chez ces populations, également séduites par la capacité des autorités à engager des actions développement dans un contexte économique difficile. Salif Bagayoko, maire de la Commune rurale de Danou, est heureux d’accueillir cette mine qui va «surtout profiter aux communautés».
Envoyés spéciaux
Habib KOUYATÉ
Issa DEMBELE
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