
Le torchon brûle entre le syndicat et la direction générale
de l’Hôpital Fousseyni Daou de Kayes (HFDK) au sujet de la «mauvaise gestion»
de cet principal centre hospitalier de la région. Ces derniers temps, la
nouvelle de cette crise de confiance qui perdure depuis plusieurs années, s’est
répandue dans la ville comme une traînée de poudre à travers les réseaux
sociaux.
Soucieuse de la santé des populations, la coordination des chefs de
quartier de Kayes en a fait son cheval de bataille. «Les chefs de quartier
souffrent beaucoup. Ils ne sont pas bien accueillis à l’Hôpital. Il est de
notre devoir de vous rappeler, qu’en tant que chef de famille que cette
structure sanitaire connaît trop de problèmes (salle d’accouchement peu
commode, manque de table d’accouchement et de lits pour les malades, vétusté
des locaux et équipements», c’était le message que les chefs de quartier ont
adressé à la cheffe du département.
Mme Diéminatou Sangaré s’est déplacée dans la Cité des rails
où elle a rendu une visite de courtoisie aux notabilités (autorités
traditionnelles, coutumières et religieuses) de la ville. Elle a ensuite tenue
une rencontre dans la salle de conférence de la délégation régionale de la
Chambre de commerce et d’industrie (CCIM), en présence du gouverneur, le
colonel Moussa Soumaré. Dans l’après-midi, elle s’est rendue à l’Hôpital pour
s’enquérir des conditions de vie et de travail.
Il y a quelques semaines, le syndicat de l’Hôpital Fousseyni
Daou avait organisé une conférence de presse pour exposer les problèmes qui
entravent le bon fonctionnement de leur établissement sanitaire. Les
syndicalistes ont enfoncé le clou en faisant circuler des images de femmes
couchées à même le sol en plein accouchement. Le Dr Toumani Conaré, directeur général
de l’Hôpital Fousseyni Daou a donné de plus amples informations, notamment sur
les problèmes évoqués par les syndicalistes et particulièrement les pannes de
scanner et d’électricité.
Le directeur Conaré a regretté le fait que le circuit électrique installé
de l’hôpital ne fonctionne pas correctement. En cas de panne d’électricité et
ou de nécessité d’intervention, l’alimentation est coupée sur tout le circuit,
ce qui n’est pas normal, a-t-il révélé. Pour parer à cette difficulté, la
direction, en collaboration avec l’équipe de maintenance, a décidé de trouver
un groupe électrogène capable de prendre les services techniques, dont la pédiatrie
qui abrite les couveuses, la radiologie, l’imagerie médicale et le laboratoire.
La direction a sollicité le financement Covid-19 pour acquérir un groupe de 330
KVA.
«Aujourd’hui, le grand groupe de 400 KVA emprunté à la
direction régionale de la santé est en panne et c’est le petit groupe de 330
KVA qui alimente le réseau électrique de l’hôpital», a assuré le directeur général.
Entre-temps, la direction des finances et du matériel (DFM) avait payé un
groupe de 450 KVA au bénéfice de l’hôpital. Nous avons préféré garder le groupe
de la DRS qui peut prendre le relais du réseau EDM en cas de coupure. Après,
nous nous sommes ravisés au regard des difficultés d’alimentation régulière en électricité
de l’hôpital. C’est dans ce cadre que nous avons proposé de rétrocéder à la DRS
notre groupe de 330 KVA pour ramener celui de 450 KVA en vue de renforcer notre
parc électrique.
Concernant l’achat d’un scanner et des équipements de dialysé,
Dr Toumani Conaré a évoqué une procédure de commande très complexe avec la Société
d’exploitation des mines d’or de Sadiola (SEMOS-SA) à laquelle l’hôpital n’a
pas été associé. La structure hospitalière s’est juste contentée de préciser
les spécifications techniques des équipements commandés et de les réceptionner. C’est
lors de la réception que notre commission a constaté qu’un équipement (le 2è
poste de travail ou console) manquait à l’appareil de scanner. Or, sans cela,
l’appareil n’est guère fonctionnel. Finalement la complexité de la procédure
n’a pas pu permettre d’acquérir l’appareil manquant.
Sur un tout autre registre, le Dr Toumani Touré s’est dit
surpris d’entendre que des femmes ont accouché à terre. La maternité disposait
pourtant, selon lui, de tables d’accouchement. Des dispositions ont même été
prises pour compléter le nombre de tables à 4. Par ailleurs, le Dr Toumani
Conaré a déploré le fait que certains responsables de services et d’unités
n’aient pas signalé leurs besoins et problèmes lors du processus d’élaboration
du budget de l’Hôpital Fousseyni Daou.
La visite de la ministre Diéminatou Sangaré intervient à un moment où les populations sont divisées sur le maintien ou non de l’actuel DG de l’Hôpital Fousseyni Daou. Ses détracteurs dénoncent «sa mauvaise gestion» et se plaignent du fait que certains médecins orientent leurs patients vers les cliniques et laboratoires privés pour des consultations et analyses onéreuses. Ses partisans estiment que certains agents lui en veulent pour sa rigueur dans la gestion et les efforts qu’il déploie pour assurer la bonne marche de l’établissement hospitalier.
Bandé Moussa SISSOKO / AMAP - Kayes
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