
«De fait, leurs familles
appartiennent aux familles propriétaires d’esclaves depuis des générations.
Et les personnes considérées comme des esclaves travaillent sans rémunération,
peuvent être héritées et sont privées des droits humains fondamentaux», déplore
la CNDH.
L’organisation souligne que les personnes considérées comme esclaves et
traitées comme telles ne sont pas des captifs de guerre. «Il s’agit de
personnes parties à la recherche de meilleures conditions de vie par le canal
de l’exode rural qui se sont installées dans plusieurs localités de la zone»,
explique le rapport.
«Selon les enquêtes, l’hospitalité offerte en milieu
soninké peut conduire à l’esclavage lorsque la personne bénéficiaire se marie
avec une femme esclave», regrette la CNDH. Ajoutant que les personnes qui
naissent en situation d’esclavage font l’objet de nombreuses violations de
droits humains. Selon les personnes enquêtées, indique le document, les
violences subies sont principalement physiques et morales.
«L’une des mesures
importantes ayant conduit à l’exclusion des victimes d’Epa est l’interdiction
d’accès à la terre cultivable», déplore l’organisation. En outre, les
initiateurs et les partisans de la lutte contre la pratique ont été exclus de
l’accès aux différents services sociaux de base. La pratique a également
provoqué de nombreux déplacement dans la région.
La CNDH explique par ailleurs qu’aujourd’hui, les victimes demandent
que des actions sur le plan judiciaire soient prises. Le rapport signale
qu’entre 2017 et 2020, 102 plaintes ont été déposées au Tribunal de grande
instance de Kayes. Et 70% des victimes enquêtées s’estiment « non
satisfaites » du traitement de leur cas. « Ce pourcentage
significatif implique la nécessité d’agir de façon optimale dans la prise en
charge des victimes de pratique d’esclavage par ascendance », invite
l’organisation.
Selon elle, certaines victimes veulent la reconnaissance et la
criminalisation de la pratique tandis que d’autres réclament la réparation du
préjudice causé par la pratique ainsi que la restitution de leurs terres.
Le
rapport indique que les organisations de la société civile (OSC) estiment,
aujourd’hui, que les réponses apportées par l’état restent insuffisantes,
laissant les victimes dans une situation de vulnérabilité exacerbée.
Alors que l’article 2 de la Constitution du 25 février 1992 dispose que
«tous les Maliens naissent et demeurent libres et égaux en droits et en
devoirs. Toute discrimination fondée sur l’origine sociale, la couleur, la
langue, la race, le sexe, la religion et l’opinion politique est prohibée».
Faut-il le rappeler, selon la convention relative à l’esclavage du 25 septembre
1926, l’esclavage est défini comme étant l’état ou condition d’un individu sur
lequel s’exercent les attributs du droit de propriété ou certains d’entre eux.
Bembablin DOUMBIA
Les enseignants des écoles publiques du District de Bamako reprennent le travail dès ce lundi 20 octobre 2025 aux heures habituelles des cours..
En marge de la 3è édition des journées Ouest-africaines de l'audit interne, tenues à Bamako les 16 et 17 octobre, le Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta a reçu, ce vendredi 17 octobre, une délégation de l’Association des contrôleurs, inspecteurs et auditeurs .
Certains rapports occidentaux tentent désespérément de faire croire que le Mali serait une « république en ruine », une «transition sans cap», un pays «sous tutelle russe» condamné à l’isolement. Ce récit, souvent répété, ignore la logique interne d’un processus souverain qui.
Lancé depuis le mois de septembre, par la Direction nationale de la pédagogie (DNP) avec l’appui technique et financier du Projet d’amélioration de la qualité et des résultats de l’éducation pour tous au Mali (Miqra), l’atelier d’élaboration et de validation des livrets pédagogique.
Dans le cadre des activités de la 30è édition du Mois de la solidarité et de la lutte contre l’exclusion, le gouverneur de la Région de Mopti, le Général de brigade Daouda Dembélé a respecté la tradition en rendant visite, mercredi 15 octobre, aux deux personnes les plus âgées de la Co.
Suite à la recrudescence de l’insécurité dans la Région de Gao, des mesures strictes ont été prises concernant les activités illicites sur le site minier de N’tahaka, situé à une cinquantaine de kilomètres de la Commune urbaine de Gao..