
Notre pays doit se saisir de la situation actuelle afin d’amorcer un virage économique indispensable au progrès pour le plus grand nombre. Ce virage devra reposer sur trois axes stratégiques :
UNE POLITIQUE INDUSTRIELLE
VOLONTARISTE- La transformation de nos matières premières et une exportation de
produits à forte valeur ajoutée sont indispensables. Car malgré des matières
premières en abondance, faute d’industries de transformation, celles-ci ne
rapportent pas à l’économie nationale les bénéfices que nous pourrions en
tirer.
Cette politique d’industrialisation devra reposer sur un tryptique : les ressources minières, l’élevage et l’agriculture.
- Les ressources minières :
l’objectif est le passage de l’extraction minière à une véritable industrie
minière, créatrice de valeur ajoutée.
- L’élevage : le Mali dispose du cheptel le plus important de la zone Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Or nous exportons le bétail sur pied alors que l’élevage pourrait être le levier d’une industrie de transformation : tanneries, embouches bovines, laiteries…
- En ce qui concerne
l’agriculture, notre objectif doit être de développer dans un premier temps une
industrie de substitution aux importations et d’investir dans l’industrie
légère (textile), destinée à l’exportation. Ainsi par exemple, le coton et
autres productions doivent être transformées au Mali via une politique
d’industrialisation performante et la création de zones économiques spéciales
dédiées répondant à toutes les normes et exigences.
Cette industrie devra être
«boostée» par la commande intérieure, mais elle devra également être tournée
vers la conquête de marchés extérieurs. Les gains en devises réalisés par ces
premières industries devront ensuite être investis dans une industrie plus
lourde et celle d’équipement.
UN RENFORCEMENT DU SECTEUR PRIVÉ
ET LE DÉVELOPPEMENT DES INFRASTRUCTURES- Nous devons considérer et prendre en
compte l’un des pans les plus importants de notre économie : le secteur
informel. Ce secteur qui concerne nombre de nos concitoyens demeure un angle
mort de nos politiques publiques.
Cela devra aller de pair avec un cadre macroéconomique incitatif et un renforcement du secteur privé. Enfin, nous devons assumer clairement des mesures protectionnistes avec la protection de nos productions nationales et une préférence d’accès à la commande publique.
En outre, un virage économique
nécessite des infrastructures. Or, nous avons d’une part un déficit patent en
termes d’équipements et d’infrastructures et d’autre part, des moyens
financiers limités. À cet égard, le partenariat public-privé est un outil
intéressant, permettant de répondre aux défis du développement économique : en
permettant un partage efficient des risques entre les autorités publiques et le
partenaire privé.
Ces infrastructures sont nécessaires au développement
économique, et des projets d’envergure dans le domaine des transports ou de
l’énergie doivent être réalisés. En ce qui concerne l’énergie, outre les solutions ponctuelles de court terme nous ne
pourrons pas faire l’économie d’une réorganisation profonde du secteur. Avec
notamment, la mise à niveau rapide du mix de production, la restructuration de
la société Énergie du Mal (EDM-SA) et un mécanisme de soutien financier.
UN CAPITAL HUMAIN ADAPTÉ AU MARCHÉ DE L’EMPLOI- Nous devons aboutir à une véritable adéquation formation- emploi et une politique orientée vers la professionnalisation ainsi que les besoins de notre économie.
Un accent doit être mis sur
l’enseignement professionnel et technique ouvert sur l’emploi et les métiers
offrant des perspectives réelles d’emploi : métiers agricoles et
agroalimentaires, industries, bâtiment et travaux publics, mines, etc. Car le
progrès inclusif ne saurait être imaginé sans l’amélioration des compétences de
la main-d’œuvre, la mise en place de pratiques efficaces et l’amélioration de
la qualité des produits et des processus de production.
Cela suppose donc le
travail et le sérieux dans le travail : des exigences qui doivent revenir au
centre de nos valeurs collectives.
La clé essentielle reste la vision. Une vision tenant compte de l’évaluation de nos capacités et de la nécessité de restructurer en profondeur notre économie, pour un progrès inclusif.
Me Fatoumata
SIDIBé-DIARRA
Rédaction Lessor
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