
La plupart de
ces anciens dignitaires, notamment sous les Présidences d’Alpha Oumar Konaré et d’Amadou Toumani Touré (ATT),
ainsi que leurs camarades de lutte démocratique, devraient aujourd’hui être
dans une introspection
profonde sur la gouvernance actuelle du pays. À la fois pour les idéaux politiques et idéologiques qu’ils ont
portés, mais aussi face à la pierre que leur lance une partie de l’opinion
publique nationale, les désignant comme responsables de la situation actuelle du Mali, née des coups d’État de 2012 et 2020, et
résultant d’une déliquescence de la gouvernance démocratique, minée par une
panoplie de dérives et de dysfonctionnements.
Le Mali d’aujourd’hui, selon la vision des autorités de
la Transition, ne peut se
targuer d’une démocratie «à l’occidentale» qui
mettrait en péril la cohésion nationale, le vivre-ensemble, l’intégrité du
territoire et la souveraineté. Ceux qui ne partagent pas cette vision, peinent
à accepter la trajectoire politique du pays.
C’est en cela que les voix
discordantes et les projets hostiles, civils ou militaires, ne peuvent
prospérer, au regard des défis sécuritaires et des enjeux géopolitiques
régionaux et internationaux.
C’est surtout ce que nous enseigne le communiqué
du gouvernement du 14 août dernier, signé par le ministre porte-parole,
à propos de faits graves : «l’arrestation d’un groupuscule d’éléments marginaux
des Forces armées et de sécurité maliennes, pour des infractions pénales visant
à déstabiliser les Institutions
de la République.»
Il n’est pas étonnant que cette nouvelle ait
suscité un grand émoi au sein de l’opinion nationale, tant la détermination des
populations, en constante résilience depuis les événements du 18 août 2020
(cinq ans, jour pour jour), reste
intacte pour accompagner l’idéal de
souveraineté face aux velléités de l’internationale terroriste. Comme l’analyse
le communiqué : «Au moment où la Nation malienne, unie dans toutes ses
composantes, est mobilisée pour consolider notre souveraineté retrouvée et
éradiquer les forces terroristes obscurantistes de la Confédération des États
du Sahel, ces militaires et civils n’ont eu d’autre ambition que de chercher à
briser, avec l’aide d’États étrangers, la dynamique de la Refondation du Mali.»
Après deux décennies de gouvernance démocratique
relativement apaisée, dans le sillage de la fin de la guerre froide, marquée
par la défaite du bloc de l’Est, l’effondrement de l’URSS, et l’imposition du
modèle démocratique aux États africains non alignés (chute du mur de Berlin, Conférence de La Baule), le Mali cherche
aujourd’hui sa voie vers une gouvernance souveraine.
Cette
gouvernance, née d’une
réflexion exclusivement malienne, est assumée et orientée par les citoyens
eux-mêmes. Les Assises nationales de la Refondation, la Constitution du 22 juillet 2023, le Dialogue
inter-maliens, la Charte nationale pour la paix et la réconciliation, les concertations des forces
vives : autant d’étapes qui ont contribué à bâtir un nouvel édifice de
gouvernance souveraine, désormais
dressé comme un mur de béton face aux
pourfendeurs intérieurs et extérieurs.
Depuis 2011,
le Mali est sur un chemin de fragilités
multiformes qui impose à chaque citoyen, à chaque responsable public, civil ou
militaire, de se hisser au-dessus des contingences
pour construire les convergences patriotiques nécessaires à la cohésion nationale. Les valeurs culturelles
maliennes sont des repères solides pour mettre la raison en avant, et donc la
nation au-dessus de toute ambition personnelle ou collective.
Le
repositionnement géopolitique
du Mali dans le contexte de l’AES et de l’émergence d’un monde multipolaire
accroît inévitablement les menaces régionales et internationales, dont beaucoup
cherchent à se nourrir des fragilités et des dissonances internes. Face à ces vulnérabilités, notre pays ne peut se permettre un
bouleversement politique des équilibres actuels, car aucune alternative à la
gouvernance en place ne saurait rapidement garantir les garde-fous d’une assise
pérenne.
Les Maliens,
mus par la devise Un Peuple – Un But –
Une Foi, aspirent à une armée qui les protège et les défende, une armée-nation
modèle, telle que la voulaient les pères fondateurs.
Chaque Malien
veut fortifier son patriotisme dans les racines du Mali et n’est pas prêt à céder aux sirènes de la France ou de toute autre force impérialiste qui voudrait
ramener nos États dans l’obscurantisme et l’asservissement imposés par la
colonisation.
Le Mali est un
phare pour l’Afrique, quelle que soit la nature
de la phase politique qu’il traverse.
Et le Malien reste un modèle
panafricaniste pour les autres Africains.
Aucun projet funeste ne prospérera face à ces digues.
Alassane Souleymane
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