
Le Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta, s’est prêté à la tradition républicaine, le vendredi dernier dans la salle de banquets du palais de Koulouba, en recevant les vœux de Nouvel An des organes de régulation et des faîtières des médias. L’évènement s’est déroulé en présence du Premier ministre, le Général de division Abdoulaye Maïga, accompagné des membres du gouvernement, du président du Conseil national de Transition (CNT), le Général de corps d’armée Malick Diaw et d’autres présidents d’Institutions de la République.
Avec à
leur tête, les présidents de la Maison de la presse, Bandiougou Danté, du
Comité national de l’égal accès aux médias d’état (CNEAME), Abdoulaye Sidibé et
de la Haute autorité de la communication (Hac), Gaoussou Coulibaly, les
responsables de la presse nationale et autres organisations de médias ont
massivement assisté à la cérémonie.
Du président de la Maison de la presse à celui de la Hac en passant par le patron du CNEAME, chacun a fait le diagnostic de la presse malienne en général et celui de sa structure en particulier. Un plaidoyer a aussi été fait en faveur des deux médias publics (Amap et ORTM) qui sont subventionnés par l’État.
AUCUN
JOURNALISTE EN PRISON- Le témoignage du président de la Maison de la presse sur
la liberté de la presse dans notre pays a retenu l’attention de l’assistance.
«Au Mali, nous n’avons pas de journalistes en prison, contrairement aux pays
donneurs de leçons, auteurs et complices de campagnes de dénigrement et de
désinformation contre notre pays. Nous n’allons pas l’accepter», a-t-il
déclaré. «Notre monde a franchi les frontières de la «cyber-planète» où
l’information est le bien le plus précieux pour les «cybers citoyens» que nous
sommes. Aujourd’hui, comme la santé, l’éducation, la sécurité, l’information
est un bien public.
Les armes atomique, chimique, biologique,
radioactive peuvent être considérées comme persuasives. Mais l’arme de
destruction massive s’appelle, pour nous, la Désinformation et nous
professionnels de l’information sommes bien outillés pour la désamorcer, ce qui
concourt à notre mission de service public. Les autorités nous offrent elles
les moyens, tous les moyens de jouer notre partition ? La réponse, conformément à notre vécu
professionnel quotidien est Non!», a fait savoir Bandiougou Danté.
Abdoulaye Sidibé du CNEAME
Le
président Danté a aussi évoqué l’épineuse question de l’aide à la presse.
«Cette aide qui est une disposition légale, constitue un appui financier
symbolique permettant aux organes médiatiques d’assurer la formation continue
de leurs agents, l’achat d’intrants, le déplacement pour la collecte
professionnelle des informations, les frais de tirage et d’électricité et
occasionnellement le salaire minimum aux employés», a-t-il rappelé, avant de se
référer aux médias d’état : «…la subvention accordée à l’Office de Radio et
Télévision du Mali (ORTM) et à l’Agence malienne de presse et de publicité
(Amap) qui n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan des moyens pour
l’accomplissement des missions confiées à nos deux organes publics».
Pour le président de la Maison de la presse, la relecture des textes va permettre une mise en cohérence de la pratique du métier avec ce qui a cours au niveau sous régional, africain et mondial. «En le faisant, nous avons procédé au nettoyage des écuries d’Augias, oui extirper de nos rangs l’ivraie, la gangrène, réaffirmer notre responsabilité sociale et notre engagement à plus de professionnalisme…», a-t-il soutenu Comme Bandiougou Danté, les présidents du CNEAME, Abdoulaye Sidibé et de la HAC, Gaoussou Coulibaly, ont également porté à la connaissance du Chef de l’État, les difficultés qu’ont les acteurs des médias dans l’exercice de leur profession. Dans le domaine de la régulation des médias, la HAC envisage de s’investir dans la surveillance des réseaux sociaux.
RÉFLEXION
SUR L’AIDE À LA PRESSE- Dans ses éléments de réponse, le Général d’armée Assimi
Goïta s’est d’abord réjoui du fait que la liberté de la presse soit un acquis
que nul ne met en cause au Mali, dans la mesure où le rôle des médias est très
important. Cependant, il dira que les professionnels des médias doivent en
permanence garder à l’esprit le contexte sociopolitique, économique et
géopolitique dans lequel vit notre pays, notre patrimoine commun à tous. Selon
le Président de la Transition, il s’agit de nous donner une chance pour écrire
une nouvelle page de notre histoire.
C’est pourquoi, il a exhorté la presse
malienne à s’approprier davantage des enjeux du combat que mène la Transition
pour libérer notre pays afin d’assurer un avenir meilleur pour les générations
futures. Cela doit se faire conformément aux idéaux des pères fondateurs de
notre Nation. «Donnons-nous donc une nouvelle chance pour écrire notre propre
histoire sur la base de notre propre vision», a-t-il exhorté.
également,
le Chef de l’État a invité les hommes de médias à se dresser contre les
attaques arbitraires dirigées contre notre pays. Pour lui, cela est
indispensable et notre grande Armée doit davantage bénéficier de l’appui de la
presse malienne. Surtout à un moment où elle est engagée dans de multiples
opérations de lutte contre le terrorisme et pour la stabilisation du territoire
national.
Gaoussou Coulibaly de la Hac
S’agissant
des cas de violences orchestrées contre les journalistes dans l’exercice de
leur fonction, qui ne sont nullement l’œuvre de l’État, il rappellera que la
liberté de la presse est un acquis inviolable dans notre pays. Et les
journalistes doivent bénéficier de la protection de la loi, de leur intégrité
physique. Le Général d’armée Assimi Goïta a encouragé les associations de
presse à s’assurer de l’assistance de la justice nécessaire pour la poursuite
des auteurs de violences faites aux journalistes.
De même, il les a exhortés au
respect de la déontologie. Cependant, a-t-il insisté, nous devons être
conscients que la liberté de la presse ne peut être garantie que dans un
contexte de stabilité politique, sociale et économique. En tout cas, le Chef de
l’État s’est dit déterminé à poursuivre les efforts nécessaires pour consolider
les fondements de notre démocratie et promouvoir le respect des droits
fondamentaux.
Le
Président de la Transition dira qu’il est indéniable que les médias d’État
jouent un rôle crucial dans l’information de la population et de la diaspora,
surtout lors des échéances électorales. Dans le but d’améliorer les
performances de ces médias au service de la Nation, il a annoncé que le
gouvernement examinera authentiquement les propositions. Toutefois, le
Président Goïta soutient qu’il est indispensable de mener une évaluation de ces
structures afin de mieux cerner les difficultés et les atouts. D’après lui,
cette évaluation aura l’avantage d’améliorer les moyens humains et matériels
ainsi que le système de gestion afin de prévenir toute rechute par l’adoption
de solutions durables.
Concernant l’aide à la presse, le Président de la Transition a dit avoir noté la demande de la Maison de la presse auprès du gouvernement. Il a révélé l’étude de la mise en place d’une commission de réflexion avec des organisations faîtières de la presse afin de trouver un dénouement sur cette question dans la transparence et la bonne gouvernance. Tout en ayant pris bonne note des préoccupations soulevées par les différents intervenants, entre autres, le renforcement des moyens d’intervention de la Hac, la couverture médiatique des élections à venir, le Général d’armée Assimi Goïta a félicité les hommes de médias pour leur engagement dans l’exercice de leur mission.
Oumar DIAKITE
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