
De gauche à droite: Mme Touré Diahara Drahamane et Mme Konaré Lafia Diarra
À l’instar de la communauté internationale, le Mali commémore
la Journée internationale de la femme, le 8 mars. Le thème retenu, cette année,
par notre pays est : «Femmes, actrices incontournables, debout pour la
paix, la sécurité, la cohésion sociale et la réconciliation au Mali». Le présent
thème fait ressortir le rôle central que jouent les femmes dans la prévention,
la gestion et la résolution des conflits. Les femmes sont des acteurs clés en
matière de paix, sécurité, cohésion sociale et réconciliation. Une réalité
réaffirmée par la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies.
Selon les données de Onu Femmes, lorsque la gent féminine
participe aux processus de paix, les accords de paix ont 35% de chance de durer
au moins 15 ans. Dans son rapport publié en octobre 2022, l’organisation
onusienne indique qu’au Mali, 15 femmes supplémentaires ont été nommées au
Comité de suivi de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus
d’Alger.
Les femmes sont, en effet, de plus en plus nombreuses à initier des
actions visant à consolider la paix et la cohésion sociale à travers des
associations et organisations féminines. Par exemple, l’Association des femmes
initiatrices d’actions de développement (Afiad)
sensibilise ses membres à travers
des causeries de groupe et la formation sur l’importance de la paix, de la cohésion
sociale et de l’intérêt pour les
communautés de se réconcilier.
Pour sa présidente, Touré Diahara Drahamane, la
fragilisation et la déchirure du tissu social, l’enrôlement des jeunes et des
citoyens dans les groupes armés sont à l’origine des conflits. La solution,
selon elle, passe avant tout par la création par l’état d’emplois permettant de
gagner des revenus décents et d’organiser des formations relatives aux conséquences
des conflits et des guerres pour les citoyens. Par ailleurs, elle déplore la
faible implication des femmes dans la prise de décisions, la faiblesse de leur
formation sur les questions de paix, de cohésion sociale, de réconciliation et
de citoyenneté. En outre, les associations manquent de ressources pour
vulgariser les décisions prises par les autorités, déplore-t-elle.
De son côté, la présidente de l’Association «An ka ben Mali
moussow», Mme Konaré Lafia Diarra, une association qui existe depuis près de 4
ans, explique que «An ka ben Mali moussow» intervient dans les Régions de
Kayes, Koulikoro, Sikasso, et Ségou. Evoquant ses activités, elle dira : «Nous
rassemblons les femmes pour échanger sur l’éducation des enfants, basée sur les
principes de nos anciennes valeurs. Ainsi, chaque mois, nous nous réunissons
pour échanger sur des sujets qui consolident la paix», poursuit-elle. Le retour
à nos valeurs éducatives traditionnelles pourra largement diminuer les
conflits.
La femme, selon elle, reste
l’actrice principale en matière d’éducation des enfants et de transmission des
valeurs. «Malheureusement, beaucoup d’entre elles n’assument plus ce rôle
aujourd’hui, en raison de nos occupations professionnelles», regrette-t-elle,
avant d’ajouter que les enfants de celles qui ont démissionné risquent de
devenir dans de nombreux cas, des dangers pour la sécurité et la paix sociale.
Mme Konaré invite les associations féminines à aller à la rencontre des femmes
rurales pour les sensibiliser sur les avantages de la paix et à les exhorter à
conjuguer leurs efforts pour une cause commune.
Poids de la société- L’anthropologue chercheur, Modibo Galy
Cissé, lui, attire l’attention sur le
fait que la femme joue un rôle très important dans les différentes sphères de
la vie sociale en temps de paix comme en temps de guerre. Mais, en réalité, son
implication dans les opérations de recherche de la paix, de réconciliation et
de sécurité laisse à désirer, regrette-t-il. C’est seulement grâce aux ONG qui
conditionnent tout leur accompagnement, notamment financier, à l’inclusion que
certaines femmes, plus ou moins influentes, sont associées aux activités.
Dans
beaucoup de cas, elles parviennent difficilement à s’imposer ou à faire valoir
leurs idées parce que le poids de la société pèse encore sur les mentalités,
fait-il remarquer. Pour que les femmes puissent réellement contribuer à la
consolidation de la paix et de la réconciliation, il importe de les valoriser
en les mettant au devant de la scène et en les aidant à sensibiliser d’autres femmes afin qu’elles
puissent s’accorder sur l’objectif à atteindre, estime- t-il.
«Nous vivons dans
une société où le respect accordé à la mère est une priorité, et où les propos
de la sœur ou de la fille peuvent avoir un effet sur n’importe quel Malien.
Ceci étant un facteur facilitateur, il importe de chercher les femmes capables
de satisfaire nos attentes en matière de sécurité, de cohésion sociale, de paix
et de réconciliation», suggère l’anthropologue. à titre d’exemple, à Gao, ce sont les femmes leaders qui avaient
mobilisé des fonds pour aller dans les régions du centre, du sud et de l’ouest
pour convaincre les déplacés du Nord de retourner au bercail après le retour de
l’Administration en 2013, a-t-il ajouté.
Modibo Galy Cissé soutient que le taux d’analphabétisme des femmes au Mali est un obstacle majeur à leur implication dans les opérations de paix, de sécurité et de réconciliation. «à cause des travaux domestiques, des mariages précoces, des maternités, les filles se voient dans l’obligation de mettre un terme à leur cursus scolaire et même universitaire», dit-t-il, avant d’inviter certaines femmes leaders à cesser de se servir de leurs semblables pour leur agenda personnel ou celui de leurs organisations.
Mohamed DIAWARA
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