
Au Burkina Faso, le Mouvement SENS (Servir et Non se Servir) fondé par des acteurs de la société civile et des politiques pour refonder l’État et restaurer la dignité et l’honneur du peuple burkinabè, a dénoncé une « attitude irresponsable de la Cedeao et de l’Uemoa ».
En tant qu’organisation politique panafricaniste attachée au respect du droit des peuples à la liberté, le Mouvement a exprimé sa solidarité avec le peuple malien aussi bien dans cette épreuve que dans toutes celles auxquelles il a été exposé ces dernières années, sans aucun soutien actif des deux organisations. Il a appelé les peuples d’Afrique à faire bloc pour soutenir le peuple frère du Mali et faire échec aux «sanctions scélérates et irresponsables de la Cedeao et de l’Uemoa ».
Enfin, le Mouvement SENS condamne l’attitude irresponsable de ces deux organisations sous-régionales aussi bien pour leur collusion habituelle avec la mal gouvernance et les modifications constitutionnelles antidémocratiques que pour leur manque d’empathie et de solidarité avec les peuples d’Afrique.
En Côte d’Ivoire, le Parti des peuples africains (PPA-CI) de l’ancien président Laurent Gbagbo a jugé inacceptables les sanctions émises par la Cedeao à l’encontre du Mali.
À travers un communiqué, le PPA-CI estime que les sanctions économiques de la Cedeao frisent l’instrumentalisation. Le Parti s’inquiète de la tendance de plus en plus affirmée d’instrumentaliser les banques centrales, notamment la Bceao dont le Mali est membre, à des fins de règlement de crises politiques internes aux États.
En ce qui concerne l’usage de la force, le PPA-CI souligne que le fait d’agir par la force donnerait plus de poids aux djihadistes qui rodent au Mali.
Aussi, le Parti constate que les sanctions énoncées par le sommet de la Cedeao visent finalement le peuple malien. Tout en les dénonçant, le nouveau parti de Laurent Gbagbo a pris sept résolutions vis-à-vis du Mali. Il se tient fermement aux côtés du peuple du Mali à qui il exprime toute sa solidarité ; trouve les sanctions excessives et impertinentes ; encourage la Cedeao à continuer plutôt dans la voie du dialogue avec les autorités du Mali afin de trouver une solution définitive à la longue crise qui prévaut dans le pays ; trouve inacceptable et dangereuse l’instrumentalisation des institutions monétaires et bancaires communautaires pour régler des questions politiques internes aux pays membres.
Aussi, le PPA-CI envisage d’envoyer, une mission d’information au Mali et en Guinée afin de mieux s’imprégner de la situation qui prévaut dans les deux pays ; se dispose à accompagner toute approche de règlement pacifique de la crise au Mali et invite la Cedeao à observer une rigueur dans le respect des principes démocratiques afin de prévenir les crises répétitives dans son espace.
Au Sénégal, Ousmane Sonko, principal opposant au président Macky Sall, a demandé que la Cedeao donne des édifications sur ce qu’elle considère comme un gouvernement légitime.
«L’avons-nous déjà vu sanctionner un régime lorsque des présidents violent leur Constitution et s’engagent dans un 3è mandat anticonstitutionnel, souvent sur le corps de pauvres citoyens ?», se demande le député et président du parti PASTEF. Selon lui, aujourd’hui, pour préserver des intérêts étrangers, la Cedeao piétine avec allégresse tous ses principes fondateurs, surtout celui du respect et de la protection des droits des peuples, en imposant un embargo économique, commercial et financier à l’égard des frères maliens.
«La Cedeao veut substituer une souveraineté communautaire factice à une souveraineté légitime du peuple malien qu’elle n’a jamais pu aider, ni dans sa lutte contre le terrorisme djihadiste, ni contre les dérives politiques du président déchu, membre de leur syndicat d’affairismes », dénonce l’opposant sénégalais. « Nous réaffirmons tout notre soutien au peuple malien qui va être pris en otage par une Cedeao complice de présidents illégitimes et qui sera tenue pour responsable de toutes les conséquences que subira le peuple malien, déjà tellement éprouvé », a déclaré Ousmane Sonko, tout en appelant les autres pays frontaliers non concernés par la Cedeao à faire preuve d’humanité et assister leurs voisins maliens.
Du côté du Togo, Kako Nubukpo, Commissaire de son pays à l’Uemoa s’est exprimé ce mercredi 12 janvier sur l’actualité politique sous-régionale liée au Mali. « Au peuple souverain malien, je souhaite apporter tout mon soutien et ma solidarité. L’ouvrage publié en 2016 : « sortir l’Afrique de la servitude monétaire : à qui profite le franc CFA ? », a planté le décor du chantage inhérent au système CFA que subit le peuple souverain du Mali aujourd’hui», a-t-il commenté sur sa page facebook et son compte Twitter. Selon l’ancien ministre togolais de la Prospective, cette crise sans précédent doit permettre l’initiation d’un dialogue entre toutes les parties prenantes au-delà d’une lecture partielle et partiale des concepts de légalité et de légitimité.
Dieudonné DIAMA
Après plusieurs heures de débats, le texte, présenté par le Premier ministre Abdoulaye Maïga, a été voté hier soir par les membres de l’organe législatif de la Transition.
Elles concernent la défense et la sécurité, les réformes politiques et institutionnelles, la lutte contre la corruption, la souveraineté alimentaire, la formation professionnelle, les futures élections, l’électricité. Après la présentation du document vendredi dernier au CNT, la journée.
Le Premier ministre, Général de division Abdoulaye Maiga a présenté ce vendredi, le Plan daction du gouvernement (PAG) pour la période 2025-2026 devant le Conseil national de Transition (CNT)..
En plus de l’adoption du projet de loi portant abrogation de la Loi n°05-047 du 18 août 2005 portant Charte des partis politiques et de la Loi n°2015-007 du 4 mars 2015 portant statut de l’opposition politique, les membres du Conseil national de Transition (CNT) ont examiné huit autres texte.
Le texte introduit par le gouvernement a été adopté par 130 des votants, 2 voix contre et zéro abstention.
En séance plénière ce lundi 12 mai, les membres du Conseil national de Transition (CNT) ont examiné et adopté le projet de loi portant abrogation de la Loi n°05-047 du 18 août 2005 portant Charte des partis politiques et la Loi n°2015-007 du 04 mars 2015 portant statut de l'opposition politi.