Souleymane Konaté dans son atelier
Selon les récentes données de l’Organisation des Nations unies, plus de 400 millions de tonnes de plastiques sont produites chaque année dans le monde. Face à l’ampleur du phénomène, de nombreux pays, y compris le Mali, multiplient les actions en faveur de l’élimination de la pollution plastique, dont «le coût social et environnemental annuel se situerait, selon l’Onu, entre 300 et 600 milliards de dollars».
Aujourd’hui, des efforts institutionnels, sont accomplis et des initiatives locales sont mises en œuvre pour réduire l’impact environnemental des déchets. Au cours du Conseil des ministres, tenu le 28 mai dernier à Koulouba, la ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable a informé de la tenue de la 26è édition de la Quinzaine de l’environnement. Les activités ont été lancées le 12 juin dans la Région de San sous le thème : «Mettre fin à la pollution plastique mondiale» et «Restaurer les terres : exploiter les opportunités».Il s’agit d’inciter les populations à adopter des comportements plus respectueux de l’environnement, notamment en matière de gestion des déchets plastiques et de restauration des terres dégradées. À côté des ces efforts, des entrepreneurs luttent au quotidien contre la pollution à Bamako.
Au Badialan, en Commune III du District de Bamako, des jeunes filles à l’ombre d’un hangar en tôle, s’activent autour de baignoires remplies de sachets d’eau en plastique. Lavage, tri, désinfection et couture : les gestes sont précis, presque chorégraphiés. Ces sachets d’eau usagés, qui traînent habituellement dans les rues après les cérémonies ou les matchs, s’apprêtent à connaître une seconde vie. «Ce que vous voyez là, ce ne sont plus des déchets. Ce sont les fondations de nos sacs écoresponsables», lance la fondatrice de Culture Éco, Salimata Ballo. Celle qui est diplômée en développement durable, depuis une année, a décidé de transformer un fléau environnemental en opportunité économique.
Chaque sac confectionné par son équipe contient jusqu’à 200 sachets plastiques, rigoureusement nettoyés puis insérés entre les couches de tissu pour les rendre imperméables et résistants.«L’idée m’est venue en voyant les rues après nos grandes fêtes. Au Mali, la gestion des déchets est presque inexistante», affirme-t-elle. Salimata vend en ligne ses produits. Les prix varient en fonction des modèles entre 7.500 à 30.000 Fcfa. Un coût que certains jugent élevé, mais qui, selon elle, reflète le travail minutieux et l’impact environnemental derrière chaque pièce.
«On a recyclé plus de 3.000 sachets pour une quinzaine de sacs. Si on pouvait structurer cela, créer un système de collecte rémunérée, on réduirait les déchets et le chômage», précise Salimata Ballo. Elle est prête à apporter sa pierre à l’édifice et ambitionne de fonder une entreprise structurée de gestion des déchets. Recyclage de chaussures- À Sogoniko en Commune VI du District de Bamako, dans un garage poussiéreux, l’air est chargé d’une odeur âcre de plastique fondu.
À l’intérieur, le vacarme des machines fait vibrer les murs en tôles. Là, parmi les outils bricolés et les vieilles sandales, Souleymane Konaté s’applique à ajuster ses machines de broyage et d’extrusion. Ces machines qui datent de 8 ans sont aujourd’hui vétustes. Il explique avoir lui-même payer de sa poche ses machines et tuyaux et monter son mécanisme de recyclage des déchets. Ancien ouvrier à Manantali, Souleymane Konaté collecte depuis 8 ans des chaussures usées, souvent venues de la brousse, qu’il achète actuellement à 650 Fcfa le kilo contre 250 Fcfa auparavant. «Pour un rouleau, il me faut un kilo et demi de plastique. Je vends chaque rouleau à 1.250 Fcfa. Et ça part vite», confie-t-il.
Adama Traoré, un employé, est chargé de découper avec un ciseau le fil qui sort de la machine. «Je suis ici depuis deux ans. C’est moi qui vais acheter les chaussures au marché de Médine. Ces chaussures nous viennent de Sikasso, Kayes et Mopti. À part le problème d’électricité, le travail est assez intéressant. Nous prévoyons de faire aussi du recyclage de sachets et voir ce que cela peut donner», dit-il. Le fil recyclé dans cet atelier est expédié à Sélingué, Koutiala et ailleurs. «Souleymane est le seul qui maîtrise son travail et ses outils. Il n’a jamais appelé un réparateur pour résoudre un problème. C’est fascinant !», témoigne Moussa Touré, le voisin de Souleymane qui vend des fils en plastiques. Un savoir-faire local, né d’une urgence : celle de redonner de la valeur à nos déchets.
Aminata DJIBO
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