
Le rapport
annuel 2023 du Vérificateur général a été remis au Président de la Transition,
le Général d’armée Assimi Goïta, le 14 novembre dernier lors d’une cérémonie au
palais de Koulouba. Il représente un document crucial pour la transparence et
l’amélioration de la gouvernance. Le document met en évidence plusieurs
faiblesses administratives et irrégularités dans la gestion des ressources
publiques, accentuant ainsi la nécessité d’une réforme profonde pour assurer
une gestion plus efficace et responsable. Et le secteur de l’éducation ne fait
pas exception.
En effet,
Le Bureau du vérificateur général met en lumière des dysfonctionnements
financiers préoccupants dans le secteur éducatif, couvrant les années scolaires
de 2017 à 2022. Il révèle que 80 des 192 établissements scolaires examinés,
soit 41,6%, ont été ouverts sur la base de faux arrêtés d’ouverture, plaçant
ces institutions dans des situations irrégulières. Parmi ces établissements, 33
ont reçu des subventions indues de l’État, destinées à des élèves fictifs, ce
qui représente une somme totale de 412,86 millions de Fcfa. Ce scandale
souligne la nécessité de renforcer les mécanismes de contrôle et de
transparence dans l’attribution des subventions publiques afin de garantir une
gestion plus rigoureuse et équitable des ressources financières allouées à
l’éducation.
En outre, le document du Vérificateur général évoque une irrégularité dans le paiement des demi-bourses et des pensions alimentaires par le secrétariat du département de l’éducation. Plus de 18 milliards de Fcfa ont été versés, selon les vérificateurs, en se basant sur un décret de 1992. Cependant, ce décret a été abrogé par un autre décret en 1994, qui a modifié les règles concernant l’attribution des bourses nationales. Le décret de 1994 stipule que les demi-bourses doivent être réservées exclusivement aux étudiants de l’enseignement supérieur. Cette situation soulève des questions sur la conformité de ces paiements et indique un besoin de réévaluation des procédures pour s’assurer qu’elles respectent les réglementations en vigueur.
SITUATION
PRÉOCCUPANTE- Le rapport 2023 accentue un certain nombre de dysfonctionnements
financiers préoccupants dans le système éducatif. Parmi ceux-ci figure le
paiement irrégulier de subventions à 294 élèves dont la scolarité est déjà
terminée, pour un montant total de 32,42 millions de Fcfa. Ce problème est
aggravé par d’autres irrégularités, comme le versement de subventions à des
élèves inscrits en double dans un même établissement. De plus, des subventions
ont été accordées à 731 élèves considérés comme irréguliers, ce qui représente
un montant additionnel de plus de 72 millions de Fcfa. Ces anomalies révèlent
des failles dans la gestion des fonds publics destinés à l’éducation, et
nécessitent une attention immédiate pour assurer l’intégrité et l’efficacité du
système.
Le rapport
élucide également une situation préoccupante où des subventions ont été versées
sur la base d’attributions d’élèves aux établissements privés, alors qu’ils
étaient initialement destinés à des établissements publics. Cette pratique,
décrite comme irrégulière, constitue une violation grave de la réglementation
en vigueur. Selon le document, ces manquements ont entraîné un gaspillage de fonds
publics s’élevant à plus de 257 millions de Fcfa. Une telle situation soulève
des questions importantes sur la transparence et l’intégrité du processus de
répartition des élèves, ainsi que sur la gestion des ressources financières
dans le secteur éducatif. Il est impératif que des mesures correctives soient
mises en place pour prévenir de telles irrégularités à l’avenir et pour assurer
une utilisation équitable et efficace des fonds publics.
Face à ces
dysfonctionnements, le Bureau du Vérificateur général (BVG) recommande
plusieurs actions pour améliorer la gestion du secteur de l’éducation. Parmi
celles-ci, l’immatriculation systématique des établissements privés est
essentielle pour assurer un suivi rigoureux. De plus, il est crucial de veiller
au respect strict des critères d’éligibilité lors de l’attribution des élèves à
ces établissements pour garantir une distribution équitable et transparente des
ressources éducatives.
Par
ailleurs, les malversations financières identifiées ne resteront pas impunies.
Le rapport souligne que les documents relatifs à ces irrégularités seront
transmis aux autorités judiciaires compétentes, telles que le président de la
section des comptes de la Cour suprême et le procureur du pôle national
économique et financier, afin d’assurer une réponse judiciaire appropriée et
dissuasive. Ces mesures visent à renforcer la transparence et l’intégrité du
système éducatif.
Amara Ben Yaya TRAORÉ
Rédaction Lessor
Les enseignants des écoles publiques du District de Bamako reprennent le travail dès ce lundi 20 octobre 2025 aux heures habituelles des cours..
En marge de la 3è édition des journées Ouest-africaines de l'audit interne, tenues à Bamako les 16 et 17 octobre, le Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta a reçu, ce vendredi 17 octobre, une délégation de l’Association des contrôleurs, inspecteurs et auditeurs .
Certains rapports occidentaux tentent désespérément de faire croire que le Mali serait une « république en ruine », une «transition sans cap», un pays «sous tutelle russe» condamné à l’isolement. Ce récit, souvent répété, ignore la logique interne d’un processus souverain qui.
Lancé depuis le mois de septembre, par la Direction nationale de la pédagogie (DNP) avec l’appui technique et financier du Projet d’amélioration de la qualité et des résultats de l’éducation pour tous au Mali (Miqra), l’atelier d’élaboration et de validation des livrets pédagogique.
Dans le cadre des activités de la 30è édition du Mois de la solidarité et de la lutte contre l’exclusion, le gouverneur de la Région de Mopti, le Général de brigade Daouda Dembélé a respecté la tradition en rendant visite, mercredi 15 octobre, aux deux personnes les plus âgées de la Co.
Suite à la recrudescence de l’insécurité dans la Région de Gao, des mesures strictes ont été prises concernant les activités illicites sur le site minier de N’tahaka, situé à une cinquantaine de kilomètres de la Commune urbaine de Gao..