
Les autorités de la Transition ont donné un nouveau souffle à ce partenariat, en atteste la visite officielle du Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta du 22 au 26 juin derniers à Moscou. Pour magnifier davantage ce partenariat, l’Association des anciens étudiants et stagiaires maliens de Voronej (AESV) de l’Ex-URSS a organisé, le week-end à la Faculté des sciences administratives et politiques (Fsap) de l’Université «Kurukanfuga» de Bamako (UKB), une conférence-débat sur le thème : «Relations entre le Mali et la Russie : Quel renouveau stratégique ?»
C’était en présence d’anciens ministres, d’ex-étudiants de l’ex-URSS, mais aussi des enseignants et autres universitaires. Le secrétaire à la culture de l’AESV et historien, Pr Elmouloud Yattara, a animé la conférence. Il a rappelé que le partenariat Mali-Russie s’inscrit dans une histoire d’amitié et de coopération mutuelle au-delà du colonialisme.
Dès les premières heures de l’indépendance du Mali, la Russie s’est affirmée comme un partenaire privilégié de notre pays. Elle a apporté une aide d’émancipation au Mali qui a été concrétisée par la formation de plus de 10.000 cadres maliens dans divers domaines : éducation, santé, militaire et ingénierie, précise l’historien. Ce qui a permis au Mali de renforcer ses capacités et de jeter les bases de son développement.
L’aide de l’ex-URSS a permis au Mali de réaliser les travaux de prospection géologique, de construire une cimenterie, mais aussi le Stade Omnisports Modibo Kéïta, un Centre d’apprentissage technique et l’hôpital Gabriel Touré, entre autres. Et le conférencier de renchérir que cette aide a aussi permis la mise en valeur de 9.000 hectares de nouvelles terres sur les plantations de riz dans le cadres des exploitations de l’Office du Niger, la création de la Société nationale de prospection et d’exploitation de ressources nationales du Mali, de la compagnie aurifère «Kalana» et de construire l’aérodrome de Gao. Il évoquera de nombreux autres aspects de cette coopération fructueuse.
L’ancien ministre chargé de la Communication, Gaoussou Drabo, a aussi versé son avis dans le débat. Il a soutenu que nos deux pays ont une coopération très forte et fructueuse. Pour lui, il y aura des retombées avantageuses à moyen terme dans les relations Mali-Russie pour nos populations. Et de souligner que la formation doit être un axe majeur de ce partenariat.
De son côté, le président de l’Association des anciens étudiants et stagiaires maliens de Voronej et directeur général de l’Académie malienne des langues (Amalan), Adama Diokolo Coulibaly, a rappelé que la ville de Voronej a accueilli de nombreuses générations d’étudiants maliens, venus y forger leurs compétences, enrichir leurs expériences et bâtir des ponts de fraternité au-delà des distances géographiques et culturelles. La création de l’AESV s’inscrit dans la continuité d’un héritage de coopération académique fécond et se veut un creuset de dialogue, de solidarité et d’idées nouvelles, a-t-il précisé.
L’AESV qui a vu le jour en septembre 2022 ambitionne de pérenniser les liens humains, culturels, académiques et scientifiques entre Mali et la Fédération de Russie. Elle incarne la volonté collective de rester dans l’amitié russo-malienne, de partager des expériences, de contribuer à la réflexion géopolitique et de servir le développement de notre pays à travers des actions concrètes.
Sidi WAGUE
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