
Une croyance populaire soutient qu’il ne faut jamais maudire sous cet arbre au risque de voir la malédiction exaucée
En
effet, l’arbre «la veuve pleureuse» est scientifiquement connu sous le nom de
Ficus lacrima. Cette espèce d’arbre est originaire de régions tropicales,
principalement en Amérique du Sud et en Afrique. C’est un grand arbre à
feuilles persistantes, pouvant atteindre des hauteurs impressionnantes de plus
de 30 mètres. Il tire son nom de sa capacité unique à
libérer de l’eau à partir de ses feuilles larges, de forme ovale et d’un vert
brillant. Ce phénomène, appelé guttation, se produit généralement le matin ou
la nuit lorsque l’humidité est élevée. Les gouttelettes d’eau s’accumulent aux
extrémités des feuilles, donnant l’impression que l’arbre pleure. Cette
caractéristique donne à cet arbre une allure fascinante, qui attire les
curieux.
Assis
seul sous son hangar, Chaka Sidibé, un jeune homme âgé d’une vingtaine
d’années, semble être en attente de potentiels clients à l’arrivée de notre
équipe de reportage au Quartier du Fleuve. Il vend, avec son père, des fleurs
depuis qu’il a abandonné l’école. Les clients achètent ces arbres d’extérieur à
2.000 Fcfa le pied pour décorer leurs maisons, car ils peuvent atteindre des
hauteurs impressionnantes. «Ces arbres ne demandent que de l’eau et donneront
une belle couleur vert foncé. Ils n’aiment pas beaucoup de soleil», explique ce
professionnel de fleurs et arbres. Pour lui, il est mieux d’acheter les pieds
d’arbres que les pépins qui font 1.000 Fcfa, puisqu’il faut une technique pour
que les pépins poussent.
La
maison de la famille Keïta au Golf est joliment décorée par les veuves
pleureuses. Amadou Traoré, le patriarche de la maison, dit avoir découvert ces
arbres autour d’une concession lors d’une de ses missions au Burkina Faso.
«J’ai été séduit par le rendu de ces arbres sur la maison et j’ai apporté une
dizaine de pieds avec moi. Ils sont faciles à entretenir, ils ont juste besoin
d’être arrosés. En plus, ils protègent ma peinture qui était avant couverte de
poussière et j’ai de l’ombre dans la cour», affirme Amadou Traoré.
Quant à Awa Diallo, elle a demandé à son mari de les planter à l’intérieur de la cour pour protéger la chambre des enfants des regards extérieurs. La fenêtre de cette chambre fait en effet face à celles du voisin. La dame Diallo prévoit de planter un autre arbre dans une autre partie de sa cour pour protéger ses enfants des regards indiscrets des garçons des voisins qui dorment à la belle étoile en cette période de forte chaleur. En plus de cela, dira-t-elle, la cour bénéficiera d’ombre pour le grand bonheur de ses petits-enfants qui aiment faire du vélo en plein midi.
JAMAIS
CHEZ UN PAUVRE- Arrosoir en mains, Sékou Kamaté nous reçoit dans sa cour où il
a aménagé un espace pour les fleurs. Ce jeune dans la trentaine fait ce travail
depuis 2015 avec son grand-frère. Pour lui, ces arbres sont à la mode
maintenant, car les gens se sont rendus compte que leurs racines ne sont pas
assez solides pour soulever les dalles. En plus, ils empêchent la poussière de
rentrer dans la cour et constituent une «barrière de sécurité» pour la maison.
À Moribabougou, un quartier périphérique de Bamako, Alassane Maïga a fait le
tour de sa maison avec ces arbres. «Je l’ai fait plus pour ma sécurité que pour
la beauté de ces arbres, dit-il. Je recevais la visite de petits voleurs et, un
jour, un cousin m’a parlé de ces arbres qui ne sont pas du tout encombrants
mais qui démotivent les voleurs». Depuis qu’il a adopté l’astuce, Alassane
Maïga n’a plus reçu de visites inopportunes.
Selon
Yacouba Berthé affectueusement appelé Rougeot, botaniste dans le magasin de
vente de fleurs «Les jardins verts» à Kalanban-coura, la veuve pleureuse joue
un rôle essentiel dans l’écosystème. Ses larges branches offrent un habitat
idéal pour de nombreuses espèces animales, notamment des oiseaux et des
insectes. De plus, son feuillage dense fournit de l’ombre et aide à réguler le
climat local. On voit de plus en plus les gens boire la décoction des feuilles
de Ficus lacrima pour des vertus thérapeutiques. Oumou Diarra confie avoir vu
sur les réseaux que ces feuilles préparées sont efficaces pour le traitement de
la fièvre typhoïde. Par mesure de prudence, elle a demandé l’avis de son
vendeur de médicaments traditionnels qui a confirmé les vendre à ses clients.
Et qu’il suffit de bouillir quelques feuilles et boire un verre de cette boisson matin et soir. Oumou Diarra a essayé et depuis lors, elle ne souffre plus de typhoïde. Aussi, la boisson servirait à faire baisser la tension artérielle et la fièvre. Elle est également efficace contre les maladies de la peau, le diabète, le rhumatisme, la ménorragie, la stimulation de la respiration, ajoute notre interlocutrice.
Selon la croyance populaire, cet arbre ne pousse jamais chez un pauvre. Il se dit également qu’il est interdit de maudire sous cet arbre au risque de voir la (malédiction) exaucée.
Anta CISSÉ
La digitalisation de l’Administration n’est plus une perspective, elle est désormais une réalité. La série de présentations faites au gouvernement ce mardi 16 septembre 2025 en témoigne. Trois départements : les Transports, la Santé et l’Administration territoriale, ont exposé leurs n.
Le Mali, à travers l’Union malienne des aveugles (Umav), a participé au 11è sommet mondial des aveugles, tenu du 1er au 5 septembre derniers à Sao Paulo au Brésil. Au cours de cette rencontre, les leaders, les défenseurs des droits des personnes non voyantes ont discuté des défis et des op.
Un an après la visite du Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta en Chine dans le cadre du Forum sur la coopération sino-africaine (Focac), coïncidant avec le 76è anniversaire de la fondation de l’Empire du Milieu, célébré le 15 septembre, les relations entre les .
Le préfet de Kolondièba, Boubacar Oumar Traoré, a procédé, samedi dernier, à la remise de la décision d’érection du hameau de Gouna en un village au cours d’une cérémonie solennelle..
La Direction nationale de la pédagogie (DNP) avec l’appui technique et financier du Projet d’amélioration de la qualité et des résultats de l’éducation pour tous au Mali (Miqra) organise, depuis mardi dans la salle de réunion du Centre féminin de formation et d’appui au développement.
À Macina, la campagne agricole bat son plein. Les travaux des producteurs de riz sont aujourd’hui à la phase de désherbage et de l’épandage de l’engrais dernière couche..